Louis:
Dimanche 16 Septembre 2018:
Je me sens bien. Même un peu trop pour que cela soit vrai. Je sais que ce n'est pas l'odeur de mes draps mais un parfum que j'apprécie tout particulièrement. Inconsciemment ou pas, je m'agrippe de toutes mes forces à cette source de bien-être. Je niche mon visage dedans. Je veux rester là.
Quelque chose fait des aller-retour dans mon dos, me maintenant contre cette odeur. Ce toucher aussi, je l'apprécie. Il m'apaise. Plus rien d'autre ne compte à part ce confort. Un soupire passe la barrière de mes lèvres.
J'entend vaguement mon prénom avec cette voix qui me transporte. Je refuse d'ouvrir les yeux et d'être face à la réalité. Mon nom continue d'être murmuré à mes oreilles, m'émergeant petit à petit de ce doux rêve.
En soulevant les paupières, je tombe nez à nez avec un tee-shirt blanc. Je sais pertinemment avec qui je me trouve, je reconnaitrais ce parfum entre mille: Noah. La question est : pourquoi ? Puis les souvenirs de la veille refont surface.
Nos échanges de messages, ma panique habituelle face à son intérêt pour moi, mes pleurs, la tombe d'Hugo, ma course à travers Londres et lui. Il m'a ramené mais visiblement pas chez moi.
Une gêne s'empare de moi, à tel point que je n'ose pas esquisser le moindre mouvement. Noah doit sentir que je suis réveillé car il resserre sa prise autour de mon corps. Qu'est-ce que je suis petit et maigre face à lui. Mais là dans ses bras j'ai l'impression d'être une chose fragile, qu'il manipule avec soin pour ne pas me briser.
Les larmes me montent au yeux. À cause de mon embarras, de son attention, de son réconfort. Pour m'avoir aider hier soir, pour ne pas m'avoir laissé seul, pour ma culpabilité, encore et toujours présente, d'oser me sentir si bien.
- Ça va ? me demande tendrement Noah d'une voix rocailleuse et mon coeur en loupe un battement.
Je ne bouge pas d'un millimètre mais je parviens à hocher la tête pour lui répondre. Je dois être rouge tomate, tellement mes joues me chauffent. Je ne pourrais pas lui faire face. Merde j'ai dormi contre lui, son haut serrer entre mes doigts et ma tête contre sa poitrine.
Je sursaute lorsqu'il m'embrasse le crâne et qu'une main passe dans mes cheveux. J'ai passé la nuit avec un mec que je connais depuis quinze jours. Je ne tourne vraiment pas rond. Tout va beaucoup trop vite. Je sais que je lui ai demandé de m'attendre mais je ne sais pas combien de temps il va patienter.
- Je vais te préparer un petit-déjeuner, me souffle-t-il.
Je ne peux définitivement pas lutter contre le fait que j'aime qu'il prenne soin de moi. Aucun garçon avant lui ne s'est inquiété pour moi comme lui le fait. Hayden et Gabriel, ne comptent pas, eux ce n'est pas pareil, ce n'est pas dans le même sens.
Alors même si je n'ai pas faim et que je ne toucherais probablement pas mon assiette ou très peu, j'accepte. Malgré mon acquiescement, aucun de nous deux ne fait le moindre geste pour bouger.
- Tu es sûr que ça va ? me redemande-t-il.
Nouveau mouvement de tête de ma part pour lui répondre affirmativement. Il pousse un léger soupire.
- Parle-moi Louis, s'il-te-plaît, j'en ai besoin, me supplie-t-il.
- Me...merci Noah, je parviens à lui dire d'une voix faible ne pouvant pas résister à la sienne.
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Je serai là {BxB}
RomansaSéquelle de « It's Time For Us »; il n'est pas nécessaire de la lire au préalable pour la compréhension de « Je serai là ». Résumé: Louis Hamilton vient de vivre un drame; son grand-frère Hugo est décédé d'un cancer quelque mois plus tôt...