Chapitre 25 : The Transplant

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C'est le jour J. Aujourd'hui je vais donner un des mes reins à ma sur jumelle. Ça fait bizarre de l'appeler comme ça. Je stresse, j'espère que l'opération n'aura pas de complications. Il est six heures du matin et l'infirmière vient de nous préparer une chambre.

– Voilà votre chambre. Vous n'avez rien mangé, ni rien bu ? Nous demande l'infirmière.

– Non, rien du tout !

Nous nous changeons. L'heure est arrivée. Je vais donner un de mes reins à ma sur jumelle. Je n'arrive pas à croire que je suis en train de faire cela. J'espère que tout ira bien ? Et si je lui avais fait de faux espoirs ? Et si les médecins nous avaient mentis ? Et si Lulu meure sur la table ? Je sais qu'avec des si on refait le monde et que les chirurgiens savent faire leur job mais je ne peux m'empêcher de penser de manière pessimiste.

– Bon c'est l'heure, dans quelques heures vous serez réveiller dans un lit d'hôpital, un peu dans les vapes mais en bonne santé ! S'exclame le chirurgien.

– Docteur ? Et si tout ne se passe pas comme prévu ? Demande Laure aussi stresser que nous deux.

– Nous faisons de notre mieux et nous voulons que tout fonctionne, ce n'est pas un plaisir de voir des patients mourir sur la table. De toute façon, les risques de complications sont infimes et je vous promets de vous les ramener toutes les deux avec un rein chacune !

– Merci beaucoup docteur !

Je sors du bloc opératoire, saine et sauve, j'imagine à moins que le paradis ne ressemble à un plafond avec des néons. Je n'arrive pas à croire ce qu'il vient de se passer, j'espère que Lulu va bien et qu'elle ne va pas rejeter le rein.

Nous arrivons dans notre chambre, j'entrouvre les yeux, je vois ma sur allongée dans un autre lit avec ses yeux verts grands ouverts. Je lui tends la main. Elle prend ma main et me la serre aussi fort qu'elle le peut comme si elle avait peur de me perdre.

– Merci d'être encore et toujours à mes côtés, me dit-elle faiblement.

– Une famille ça sert à se soutenir moralement et physiquement, lui sourié-je.

La porte s'ouvre sur une Laure en larmes (de joie). Elle doit être tellement heureuse pour sa fille. J'aurais aimé que quelqu'un me soutienne comme Laure le fait. J'aurais aimé avoir une mère et un père comme eux. Bah non, moi j'ai eu le droit à des parents de merde contre qui je n'ai pas malheureusement pas encore fini de me battre. Laure se rapproche de mon lit. Elle tend ses bras pour me faire un câlin.

– Merci de l'avoir sauvée, me chuchote-t-elle en resserrant son étreinte.

– Je ne sais pas si j'aurai pu vivre sans elle et sans vous !

Je sens des larmes couler le long de mon visage. Laure les essuie puis elle sort de la chambre.

Elle revient quelques minutes plus tard accompagnée de Philipp et Eloïse. Sa petite sur porte un énorme bouquet de fleurs qui lui cache le visage.

– Coucou ! S'exclame-t-elle en tendant le bouquet à Lulu. J'ai apporté des fleurs ! Enfin les parents les ont achetées mais bon c'est l'intention qui compte !

Lulu se tourne vers moi et me fait une légère grimace. Je sais ce qu'elle a voulu dire. Eloïse ne sait pas que Laure et Philipp ne sont pas les parents de Ludivine mais je ne pense pas que ce soit le bon moment pour lui en parler. Lulu la considérera toujours comme sa petite sur qu'elles aient ou non le même sang qui coule dans leurs veines. En parlant de famille, je devrais peut-être signaler à Max et Ludo que je vais bien.

– Laure, est-ce que je peux téléphoner à Max et Ludo ?

– Je vais m'en occuper, il faut que vous vous reposez. Demain, j'aurais sûrement une bonne nouvelle à vous annoncer !

TOME  1 - Chemical RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant