TOME 1 - Chemical Romance

Chapitre 37 : Hero's Come Back

Nous rentrons tous à mon appartement, histoire de fêter mon diplôme. Je sors le champagne du frigidaire. Si ça avait été une mauvaise journée, je l'aurais bu en dansant. Là, je vais faire la même chose sauf que mes amis sont là. J'ai retiré ma robe universitaire dès que l'on a passé le seuil de ma porte. Je sers une coupe à tous les invités.

– Levons vos verres à Carla ! S'exclame mon meilleur ami.

– A Carla, crient-ils en choeur.

– Un petit discours ? Me demande Lina.

– Je suis nulle en discours, réponds-je.

– Un discours ! Un discours !

– Merci à tous de m'avoir soutenue depuis des années. Je vais essayer d'enseigner au mieux et de surpasser Marjory, Ludovic et Oliver. Merci à tous d'être venus ! Je vous aime.

– Trop mignonne, câlin collectif ! Crie Lulu.

Nous nous serrons tous ensemble et je m'éclipse du mouvement de foule afin d'aller mettre de la musique. Sachant qu'il n'y a que des vieux ou des jeunes avec des goûts anciens, j'opte pour la playlist Rock. Au moins, il y a de tout : Arctic Monkeys, The Beatles, The Who, Queen, Led Zeppelin, Telephone, The Clash et pleins d'autres... Les couples se forment et tout le monde commence à danser un rock. Flavie en danse un avec Leonardo tandis que Marianne danse avec son frère. Je me dirige vers Armelle et Lina et commence à chanter ça c'est vraiment toi avec elles deux. Nous sommes vite rejointes par Rachel qui passe en crabe, chantant à tue-tête et avec un magnifique accent. Flavie vient à nous et nous entraîne dans un tourbillon sans fin. Soudain, j'entends la sonnette retentir. J'espère que ce ne sont pas les flics, il est à peine vingt-deux heures ! Je baisse la musique et m'en vais ouvrir la porte.

– Charlie ? Qu'est-ce que tu fais là ? C'est vraiment toi ?

– En chair et en os, me répond-t-il.

Je lui saute dans les bras et l'embrasse. Je lui murmure que finalement, il n'a pas loupé ma remise de diplôme.

– On va peut-être vous laisser, propose Oliver.

– Non, restez, leur supplié-je.

– Carla, tu te souviens de ma lettre.

– Etant donné que je l'ai lue ce matin, oui.

– Je t'ai fait une promesse lorsque je rentrerai alors Carla Foster, me dit-il en posant un genou à terre, veux-tu devenir ma femme ?

– Oui ! M'exclamé-je.

Il m'embrasse et me passe la bague au doigt. Elle est simple, en or surmontée d'une émeraude. Mes amis nous applaudissent et viennent nous féliciter.

– Cette fois-ci, on va vraiment vous laisser, affirme Ludo.

– Fêter bien vos retrouvailles, me chuchote Marianne.

Tous les invités quittent l'appartement. Une fois qu'ils sont tous partis, je commence à embrasser Charlie avec passion. Il répond à mon baiser et me porte jusqu'à la chambre. Il me dépose (sans délicatesse) sur le lit et commence à m'embrasser le cou. J'ai le souffle coupé. Je suis tellement heureuse qu'il soit revenu. Je ne m'attendais vraiment pas à cela. Il ne manquait que lui pour compléter mon bonheur.

Je me réveille aux côtés de Charlie. Ça fait du bien de se retrouver. Il m'avait manquée. Il n'a pas intérêt à repartir. Me sentant nauséeuse, je pars aux toilettes puis essaye de me rendormir. J'entends Charlie faire du bruit. Jouvre les yeux. Il m'a préparée un petit déjeuner, comme c'est mignon. Je l'embrasse et mange. Les gens sont obligés de déranger les autres le matin. J'enfile  la chemise de Charlie et ouvre la porte.

– Excusez-moi de vous déranger, puis-je parler au soldat Charlie Washington ? demande un homme assez grand et baraqué vêtu dun uniforme militaire.

– Charlie, c'est pour toi.

Je vais prendre une douche tandis que Charlie discute avec l'homme. L'eau chaude coule sur mon corps. J'espère que l'un de ses amis n'est pas mort. J'espère qu'il ne doit pas déjà repartir. Je sens une présence dans mon dos. Ça ne peut être que Charlie. Il embrasse mon épaule mais l'interromps en me retournant.

– Il voulait quoi ?

– Il venait me chercher. Je dois repartir en Afghanistan. On a besoin de moi.

– Tu m'avais promis que si tu revenais, tu ne repartirais pas.

– Je suis désolé.

– Pars mais cette fois-ci ne reviens pas avant d'être sûr de revenir à mes côtés pour de bon.

– Je t'aime, dit-il en l'embrassant.

– Moi aussi, j'espère que tu seras là pour notre mariage.

Il m'embrasse une dernière fois et sort de la douche. Les larmes coulent sur mes joues. Je me laisse tomber par terre et m'assois en boule. J'entends la porte claquée. Ça y est, il est parti. Pitié que ce ne soit pas qu'un aller simple.