Chapitre 40 : The Shot is Gone

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Bientôt une nouvelle année de terminée en tant que professeur. Déjà deux ans que j'enseigne à Bristol. Les élèves commencent à stresser pour leur examen final et les professeurs accélèrent leurs cours afin de terminer le programme dans les temps (pour ceux qui n'arrive jamais à finir les programmes). Pour ma part, le programme de physique-chimie est quasiment terminé et après je proposerai aux élèves de faire des révisions. J'ai une heure à tuer avant d'aller donner cours à des étudiants. Je me rends dans la salle des professeurs où Oliver se trouve également. Nous avons réussi à retrouver une amitié banale sans ambiguïté ou du moins on essaye. Je lui fais la bise et m'installe à ses côtés.

– Salut, comment vas-tu ce matin ?

– Coucou, comme tous les jours et toi ?

– Un peu fatigué mais ça va.

– Il faut se coucher plus tôt ! Rigolé-je.

– Elody m'a pris la tête pour rien, elle m'énerve. Je ne comprendrais jamais les femmes, vous vous énervez pour un rien tout le temps.

– Eh ! Je te permets pas. Tu as peut-être fait quelque chose de travers, après tout c'est ta spécialité.

– Je vais arrêter de t'embêter avec mes histoires de couple.

– Ça ne me dérange pas ! Je m'y connais pas mal en prise de tête, j'en ai eu beaucoup avec Charlie. T'en fait pas, ça finit toujours par s'arranger.

– Comment tu fais pour être aussi joyeuse, compréhensible, drôle...

– Parfaite quoi ?

– Tu as entendu le bruit ?

– Tu as toujours cette manie de changer de sujet quand bon te semble !

J'entends le bruit qu'Oliver a entendu il y a quelques minutes.

– Tu crois à un coup de feu ? Ajouté-je.

– Aucune idée mais reste derrière moi.

– Je sais me défendre, je te rappelle que mon fiancé était militaire !

– C'est pas le sujet, la porte d'entrée est aussi celle de sortie donc si c'est ce qu'on pense, on est mal !

– On se tait, on éteint la lumière et on attend.

– Après c'est peut-être une fausse alerte pour entraîner les élèves.

– La direction nous aurait prévenus.

– Pas forcément afin que ce soit plus réel.

Je vois la poignée de porte descendre vers le bas. Mon cœur bat de plus en plus vite, je commence à avoir peur. Personne dans la salle ne parle, tout le monde commence à stresser. Oliver me regarde et me rassure. La porte s'ouvre, un homme armé et cagoulé entre dans la salle. Si c'est un entraînement c'est vachement bien fait ! Je prends mon courage à deux mains même si je ne devrais pas. Je me lève.

– Qu'est-ce que tu fais? Me chuchote Oliver.

– Excusez-moi ! Oui c'est moi qui te parle.

– Ferme-la !

– Pourquoi s'en prendre à un lycée ? On ne t'a jamais appris ne pas s'attaquer aux plus petits que soi ? Les élèves n'ont rien demandé et les profs non plus. A quoi ça sert de tuer des innocents. Si tu tuais dans une prison ça ne dérangerai pas trop mais pourquoi s'en prendre à des gamins qui ont tout une route à tracer ?

– Vous humiliez les mauvais élèves ! Vous êtes tous pareil, que des connards !

Il braque son arme vers moi. Carla, reste forte, ça va aller il ne tirera jamais. J'ai peut-être parlé trop vite. Le coup est parti. En une fraction de secondes mon monde s'écroule une nouvelle fois. Je me retrouve à terre poussée violemment. Je tourne la tête et vois Oliver au sol. Quelle connerie a-t-il fait ? Il m'a sauvée la vie contre la sienne. Je m'approche de lui. Il a été touché à la jambe. J'enlève ma chemise et lui fait un garrot. Tu vas t'en sortir. Il a encore les yeux ouverts, c'est bon signe.

TOME  1 - Chemical RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant