Chapitre 14 : The Comfort

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– Non ! Je n'ai aucun ordre à recevoir de vous ! Lâchez-moi maintenant, vous me faites mal ! Crié-je.

– Rien ne t'empêche de me montrer tes bras.

– J'ai pas envie !

– Je ne vais pas te juger mais si tu ne veux pas les monter, ça prouve que tu as quelque chose à cacher !

– Vous voulez voir mes bras, les voilà, lui dis-je en soulevant mes manches.

– Qui t'as fait ça ?

– Je peux pas, je peux pas, sangloté-je.

– Je t'accompagne à la gendarmerie !

– Non ! Sûrement pas, ça sera encore pire si vous en parlez à quelqu'un !

– Si tu ne dis rien, jamais ils ne seront punis ! Ne rien dire empire les choses !

– Vous connaissez rien à ma vie ! Je ne sais même pas pourquoi je vous en ai parlé !

– Tu peux me faire confiance.

– Je ne peux pas faire confiance à quelqu'un d'autre, pas après ce que j'ai vécu.

– Raconte-moi au moins l'histoire, s'il te plaît, laisse les autres t'aider, laisse-moi t'aider.

– Personne ne peut m'aider. Vous n'êtes pas le seul à vouloir m'aider.

– Qui d'autre a essayé ?

– Vous croyez vraiment que je vais vous le dire ! Vous allez me forcer à aller en parler à la gendarmerie !

– Non, mais tu sais si tu as besoin, je suis là.

– C'est gentil mais oubliez ce qu'il vient de se passer et n'en parlé à personne sinon ils viendront vous faire du mal. Je ne sais pas jusqu'à quel point ils peuvent aller mais la mort ne les arrêtera pas.

Les larmes dévalent mes joues qui deviennent de plus en plus humides. M. Williams le voit très bien et celui-ci me propose un mouchoir. Je crois qu'un seul ne suffira pas.

– Viens là, me dit-il en me tendant ses bras.

– C'est très gentil de votre part mais les câlins ne sont pas mon truc, surtout avec les profs ! M'exclamé-je en lui souriant.

– Tu n'aimes peut-être pas ça et je suis peut-être ton prof. Oublie tout ça trente secondes et viens là.

– Pourquoi vous avez toujours de bons arguments ?

– C'est vrai ? Me demande-t-il en rigolant.

– Oui, lui réponds-je en me blottissant dans ses bras.

C'est vrai qu'un câlin ça peut faire du bien, surtout dans ces moments là. Tu la protèges aujourd'hui mais tu crois vraiment que l'on te protégera toi. Tu ne sers à rien. Tu la protèges mais demain, tu ne seras plus là pour le faire. Elle te plantera un couteau...

– Carla ? Ça va, tu m'as l'air encore plus paumée qu'avant ?

– Oui ça va, j'étais ailleurs. J'ai encore eu une voix dans ma tête.

– Comment ça ?

– Laissez tomber. Il faut que j'y aille de toute façon, Maxence m'attend pour prendre le train.

– Bonne journée ! Tu n'hésites pas à toquer en salle des profs, si tu as besoin de parler.

– Bonne journée ! Merci pour tout.

Je me dirige pour de bon vers la porte afin de rejoindre mon meilleur ami. Il faut qu'on se dépêche pour ne pas louper le train et aller chercher Lulu. J'ai peut-être parlé trop vite, M. Williams m'interpelle une énième fois.

TOME  1 - Chemical RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant