L'Engrenage Du Destin [Terminé]

Chapitre 12: Une énergie nouvelle

Chapitre 12 : Une énergie nouvelle

J'ouvris difficilement les yeux et fus ébloui par la lumière. Quelle ironie, c'était pourtant la source de mes pouvoirs. En ouvrant plus les yeux, je découvris une chambre d'hôpital. J'étais dans un lit, un fauteuil à ma droite qui semblait avoir été utilisé il y a peu. Je voulu m'étirer mais un plâtre à mon bras droit m'en empêchait.

Je me souvins alors des évènements qui précédait mon réveil. L'invasion, le combat contre le mercenaire, mon échec à revenir, qui apparemment n'était pas tellement un échec.

- Docteur ! Vite ! Il s'est réveillé !

Je crus reconnaître la voix de Sarah, j'étais donc sur Terre, cela me rassura de suite. Quelques secondes plus tard, un homme d'âge mûr rentra. Je compris avec sa blouse qu'il était le docteur. Il avait un air grave, pourtant, je me sentais plutôt bien. Que pouvait-il bien avoir à m'annoncer ? Je me redressa et attendis le verdict. Il ne me fit pas attendre :

- John, comme tu as pu t'en douter, je suis la personne en charge de tes soins. Pour commencer, je suis contraint de te dire, que cela fait une semaine que tu es endormi. Ensuite, tu avais perdu beaucoup de sang. Nous devions donc te faire une transfusion. Le souci...

- Bon, l'interrompis-je. Vous pouvez abréger ? J'ai perdu du sang, oui. J'étais blessé, oui. Mais, je ne vois pas de transfusion, donc je vais mieux que vous ne vous y attendiez.

- Oui, reprit-il. Nous avons prélever de ton sang pour pouvoir connaître ton groupe sanguin. Nous n'avons rien trouvé. Et puis ton épaule, nous n'avons rien fait, tu t'es régénéré seul.

- Bon, bah c'est nickel. Je peux partir ?

- Ne sois pas si pressé, jeune homme. Nous devons faire des prélèvements pour étudier ta physionomie. Tu es étonnement solide. Les études pourraient permettre de sauver des vies. Rend-toi compte du rôle que tu peux jouer dans l'étude contre les maladies rares.

- Je m'en moque, je veux rentrer. Donc je vais enlever ce plâtre, et sortir. Cela vous convient ? Peu importe. Sortez, s'il vous plaît.

- Bien, je ne peux pas insister. Mais repense à ce que je t'ai dit.

Il se dirigea ensuite vers la porte, me jeta un dernier coup d'œil, sortit et ferma la porte. Je frappa mon plâtre contre le mur pour le briser et réussis. Je pris mes vêtements, m'habilla et sortis à mon tour. Devant la porte m'attendais Sarah. Quand elle vit la porte s'ouvrir, ses yeux s'écarquillèrent. Elle s'exclama :

- Père ! Cela fait une semaine que je suis à ton chevet. J'étais extrêmement inquiète.

- Ah bon ? Merci, lui dis-je avec un sourire. Par contre, j'aimerais savoir comment je m'en suis sortis.

- Ah... Oui, c'est vrai. Eh bien, c'est compliqué... Ton corps s'est enveloppé d'une énergie qui ressemble à la tienne, mais en noir. Et tu es très vite tombé. J'ai réussis à te rattraper au vol.

- Merci encore, répétais-je.

Je ne comprenais pas d'où venait cette énergie nouvelle, mais elle venait de me sauver deux fois la vie. Il allait falloir que je m'entraîne à la maîtriser et que je comprenne son utilité.

- Bon, on y va, Sarah. On rentre à la maison.

- D-D'accord, répondit-elle avec un air embarrassé.

J'ouvris la porte, et vis le désastre. La plupart des immeubles étaient en partie détruits. Des travaux étaient partout en cours, mais le bon côté, si je puis dire. Le ciel avait reprit sa couleur, et plus aucun meurtre n'avait lieu. Je pris Sarah par la main et nous partîmes vers notre foyer.

Une fois rentrés, Sarah parti directement se coucher. Il n'était pourtant pas très tard, environ quatorze heures. D'un autre côté, elle avait dû rester à mon chevet pendant mon long sommeil. Moi, j'avais du travail. Si un nouvel ennemi se présentait, je devrais l'affronter, et, dans l'idéal, le vaincre. Pour l'instant, ma meilleure attaque était ce... «Battement de cœurs». Je devais maîtriser cette chose.

1 mois plus tard

- Sarah, l'appelais-je du rez de chaussée, tandis qu'elle était à l'étage. Viens manger !

Cela faisait un moment que moi et ma fille étions tranquilles. Sarah avait commencé à aller à l'école. Toute la partie administrative avait été compliquée, mais nous nous en étions sorti. Quant à moi, je n'étais pas retourné au lycée. J'avais préféré privilégié mon entraînement. J'arrivais à maîtriser mon «battement de cœur», et je devais bien avouer que cette attaque était très puissante. Mon énergie noire, elle, était plus compliquée à contrôler, mais était bien plus puissante. De la destruction pure. La dernière chose à savoir était sa provenance. Mais cela ne servait à rien d'y penser indéfiniment.

À part tout cela, j'avais à peu près retrouvé une forme de joie de vivre, toute mesure gardée. Très vite, j'entendis Sarah descendre les escaliers. Nous étions le matin, la journée était nuageuse, bien que chaude.

Sarah, une fois en bas, se mit à table, et prit son petit-déjeuner. Une vingtaine de minutes plus tard, elle était partie pour l'école. Après ces quelques temps passés ensemble, nous avions réussi à former une sorte de famille.

Cela n'avait que trop duré, malheureusement. Environ une heure plus tard, d'énormes maux de têtes m'ont frappés. Je ne savais pas pourquoi, mais cela provenait de la Lumière. La douleur était insoutenable. Je devais vite régler ce souci. Peut-être que retourner là d'où provenait la Lumière me donnerait une réponse. Et puis après tout, je n'avais rien à y perdre.