Chapitre 15 : Un nouveau danger
J'arriva donc devant chez moi. J'étais venu en voiture, voiture que j'avais depuis maintenant deux ans.
Je sonna pour faire une petite surprise à ma fille.
«Ding Dong !», fit la sonnette. J'attendis quelques instants et vis la poignée de la porte se tourner.
- Qui est-ce ? Demanda Sarah. Je n'attends personne.
- Tu es sûre ? Lui répondis-je. Pas même ton père ?
Je vis la porte s'ouvrir et Sarah écarquilla les yeux.
- Père, s'écria-t-elle.
- Salut ! Ça va, tout s'est bien passé ?
- Oui, très bien. Mais et toi, l'armée et tout, ça se passe bien ?
- Oui, un des soldats a dû nous quitter. À part cela, tout se passe très bien. Ah, et je suis là pour une semaine.
- Pour de vrai ?!
- Oui, pour de vrai. Bon, qu'est-ce que tu veux faire ?
- J'ai besoin de vêtements. Et il n'y a plus beaucoup à manger.
- Bon, eh bien. On fait ça. Mais d'abord, j'aimerais poser des fleurs sur la tombe de ma mère.
C'était un rituel, je me rendais chaque mois au cimetière pour «voir» ma mère. Je demanda à Sarah d'aller s'habiller, ce qu'elle fit sans attendre. Une fois ceci fait, nous allâmes au cimetière, non loin de là. Pendant le trajet, Sarah me raconta ses progrès scolaires, ses aventures avec ses camarades de classes.
Puis nous arrivâmes au cimetière et y entrâmes sans tarder. L'ambiance était glauque, évidemment. Des gens étaient ici et là, certains pleuraient en se recueillant sur les tombes de leur proches. Mais j'avais l'habitude des morts, ils ne m'affectaient pas.
Une fois face à la tombe de ma mère, je déposa des fleurs cueillis dans mon jardin. Sur la pierre tombale, il était écrit :
Ci-gît Sophie Torn,
une mère aimante
tuée par un inconnu
«Tuée par un inconnu», ils auraient pu rajouter «à cause du retard de son incapable de fils». Je jeta un regard vers Sarah et vis qu'elle s'ennuyait. Après tout, elle ne l'avait pas connu. Elle n'était donc guère triste. Je lui dis donc :
- Allez, on y va. On va faire des courses. Viens.
Je commença à partir, quand Sarah m'attrapa le poignet. Je la regarda et et me demanda :
- Dis-moi, elle était comment comme mère ?
Elle avait dû remarquer ma tristesse. Je tenta de lui répondre :
- C'était... La meilleure mère qui ait existé. Elle t'aurait adoré, sans aucun doute. Bon, on peut y aller ?
Elle me lâcha et hocha la tête. Ma mère n'avait pas eu le droit à un enterrement. Elle voulait être discrète en toute circonstance. Quant à l'autre personne morte en même temps que ma mère, je n'avais eu aucune nouvelle. Mais il ne servait à rien d'y penser. Je reparti donc avec ma jeune fille adoptive en direction d'un centre commercial pour acheter des vivres.
Une fois arrivés, nous franchîmes les portes automatiques, traversâmes et allâmes faire nos petites courses tranquillement. Le magasin était rempli de gens aujourd'hui.
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L'Engrenage Du Destin [Terminé]
ParanormalJohn est un lycéen comme les autres, qui va déménager dans l'ancienne demeure de son père, mystérieusement disparue dans une guerre dont personne ne connait l'existence. Lors de sa première nuit dans sa maison, John va se voir octroyer d'indescripti...