Chapitre XIII - La forêt interdite 2

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Hagrid nous quitte d'un pas rapide et à peine quelques secondes plus tard je suis seule avec pour compagnie un petit sombral, Drago et un chien peureux. Si quelque chose devait nous arriver, je ne sais pas lequel courait le plus vite pour déguerpir.

- Non mais, j'ai pas peur hein.

Drago se sent obligé de commenter rapidement, continuant de rester en alerte en tenant bien fermement sa lampe et sa baguette. Sa remarque est amusante, ça me permet de me détendre.

- C'est bien ce que je me disais.

Je suis ironique, caressant le sombral qui m'ignore complètement en continuant de frotter le bout de sa tête contre Malefoy. J'essaye tant bien que mal de me distraire pour ne pas angoisser mais c'est assez compliqué entre les étranges bruits et l'obscurité qui développe notre imagination.

Je ne savais pas que tu pouvais voir les sombrals. J'entame pour faire la conversation.

- Je t'ai déjà dit que tu ne me connaissais pas.

La main du blond passe discrètement de l'autre côté de l'échine du quadrupède pour le bas de son cou d'un geste distrait alors que celui-ci frétille presque sous l'excitation de recevoir de l'affection de son nouvel ami. Ce qui est sûr, c'est qu'à cet instant je ne reconnais pas Malefoy. Depuis quand est-il doté d'affection? Le silence glacial refait surface encore quelques secondes mais je sais qu'il n'en a rien à faire. Tout ce qui l'importe là, c'est de rentrer dans son dortoir.

- Pourquoi t'étais dans les couloirs l'autre soir?

Il franchit l'absence de conversations sans pour autant me regarder dans les yeux. Sa question me surprend énormément. Alors ma vie intéresse le prince des serpents. Que répondre.. Bah en fait, j'ai rêvé de toi encore une fois, tu me perdais dans une forêt enchantée, ensuite Ron pleurait, et j'ai dansé avec Blaise qui a embrassé ma main et mon épaule. Juste après, je t'ai invité à danser et tu t'es transformé en Harry qui me grondait pour t'accorder autant d'importance. Oh, aussi, à la fin tu me hurlais de me noyer avec toi. Du coup je n'arrivais plus à dormir après avoir crié ton nom dans ma chambre.

- Je ne trouvais plus le sommeil.

Je décide de répondre pour faire dans la simplicité. Inutile de lui rétorquer la question, puisqu'il envoyait une lettre. Cependant, quelque chose m'interpelle.

- Pourquoi tu as pris ma défense devant M. Flitwick?

Roulant des yeux, il rétorque du tac-au-tac en jouant avec le feuillage du bout du pied.

- Je t'arrête tout de suite, je ne t'ai pas défendu, j'ai sauvé nos maisons de la perte des points. Ce prof est tellement crédule et sensible qu'une histoire stupide avec un minimum de lien affectif allait l'endormir.

Ah. C'est sûr que dit comme ça, ça perd complètement son charme. En réalité il m'a utilisé comme alibi, à ses propres fins.

- Mais la lettre n'était pas pour ta mère?

Il soupire avant de me répondre avec le moins d'envie possible.

- Si mais-

Des bruits venant des feuillages nous interpellent soudainement et arrêtent la réponse du blond. Nos deux regards sont braqués dans la même direction et nos souffles s'arrêtent le temps d'un instant cependant, pas un bruit ne retentit autant que le précédent. Le Serpentard se rapproche légèrement de moi et vérifie qu'il n'y a rien d'anormal en scrutant autour de nous.

- Aïe!

Je couine lorsque Crockdur part en courant, la laisse ayant rappé contre mon poignet. De toute façon il valait mieux qu'il retrouve son chemin tout seul, il ne faisait que de pleurer en tirant sur la corde. Drago se tourne précipitamment vers moi, armé de sa baguette après avoir été alerté par ma plainte.

Authentique - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant