Chapitre 4, troisième partie : Enfin l'entretien !

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Extrait du chapitre : " - Surprise par la violence de ces mots, je reste bouche-bée pendant quelques instants. Je n'arrive pas à le croire, je leur ai menti, mais ce n'est pas une raison pour me parler comme ça ! "

Point de vue Justine

Un jour plus tôt, à Londres 

Elle m'adresse un sourire qui semble être réconfortant, mais au contraire, ça ne me rassure pas le moins du monde ! J'ai la nette impression de me faire mener en bateau, une sensation que je ne connais trop bien. Malgré la méfiance que j'éprouve vis-à-vis de la directrice et de son équipe, j'ai l'infime espoir que je vais enfin être prise ici ! On est d'accord que vu ce qu'elle m'a dit, j'ai une deuxième chance pour entrer à la Royale Académie, n'est-ce pas ? De toute manière ; je ne vois pas pour quelles autres raisons elle m'a donné rendez-vous cet aprem. Mystère et boule de gomme... Toujours aussi craintive que tout à l'heure, j'acquiesce pour lui confirmer que je suis d'accord. Même si je ne sais pas encore pourquoi je me trouve là précisément...

"— Je comprends que vous soyez perdu et c'est normal. Vous vous demandez sûrement ce que vous faites là, mais patience, je vous donnerai bientôt des explications. En attendant, j'aimerai vous parler de ce qui s'est passé lors de votre premier entretien, si vous le voulez bien., m'invite madame Baker, d'un ton compréhensif.

Ce n'est pas un souci, je vous écoute. Même si je l'admets : je ne comprends pas pourquoi j'ai le droit à un deuxième entretien. Normalement ; on n'a pas le droit à une autre chance ! D'ailleurs, c'est votre équipe à vos côtés ?, je l'interroge dubitative avec un ton curieux, en désignant la majorité des personnes qui sont debouts.

Je crois que je me suis trompée sur votre cas, veuillez m'en excuser. Il n'y a plus de doute possible, au vu de votre curiosité, vous ferez une bonne journaliste ! Et pour répondre à votre question, non, ce n'est pas mon équipe. Je vous les présenterai plus tard. Avant toute chose, je souhaiterai que vous soyez honnête avec nous, peu importe que vous avez commis. En échange, je serai sincère avec vous. Me suis-je bien fait comprendre ? ", indique-t-elle, en ayant un ton grave.

C'est à partir de cet instant-ci, que je comprends que je n'ai plus trop le choix et que désormais, je ne peux plus reculer en arrière. Même si ça ne sert strictement à rien, je regarde vite fait la bouille des jumeaux. Ils sont tellement fragiles, tellement innocents... Je ferai tout pour leur offrir le meilleur avenir possible ! Et si je dois faire des sacrifices, tant pis. Je fais un petit hochement de la tête à la directrice, puis, celle-ci reprend le dialogue.

" — Parfait. Maintenant que tout a été clarifié, on peut passer au plus important. On est d'accord là-dessus : quand vous avez passé votre premier entretien, c'était une catastrophe. De plus, vous nous avez menti sur une information capitale. On vous avait demandé si vous aviez bien le baccalauréat, et vous aviez confirmée que c'était vrai. Vous êtes même venue avec le diplôme... Sauf que tout ceci n'était qu'une supercherie, puisque vous n'avez jamais eu le bac. Je me trompe ou ce que je dis est la vérité ?, dévoile madame Baker.

Eu... Je suis désolée, je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Vous devez vous tromper., je mens de mon plein gré ; avec une voix qui tremble.

Bon maintenant, ça suffit ! Arrêtez de nous prendre pour des cons, on connait la vérité. Assumez de ne pas avoir le bac ! ", s'exclame tout d'un coup monsieur Baker, d'une voix cassante.

Surprise par la violence de ces mots, je reste bouche-bée pendant quelques instants. Je n'arrive pas à le croire, je leur ai menti, mais ce n'est pas une raison pour me parler comme ça ! Pour le coup, je suis déçu par la prince... Moi qui croyais naïvement qu'il était tolérant et sympathique, je me suis trompée ! Actuellement, c'est tout le contraire qu'il montre : il est violent dans ses paroles et a l'air de n'avoir aucune compassion envers mon égard. D'accord, je le reconnais : je l'ai bien cherchée. C'était une mauvaise idée depuis le début, de leur faire croire que j'avais bien le baccalauréat. Mais pour ma défense, c'est mon frère qui m'a encouragé à le faire. 

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