Extrait du chapitre : "- Face à sa réflexion, je ne peux pas m'empêcher moi aussi d'être blessée."
Point de vue Justine
Londres
Je le vois à sa manière de bouger, à ses gestes, qu'il est inquiet que j'accepte ce marché. Mais d'un autre côté, je sais qu'il m'encourage à réaliser mon plus grand rêve. Tout comme moi, il est tiraillé entre deux choix difficile. C'est pour l'une de ces raisons que l'on s'entend bien tous les deux : on a le même état d'esprit, on se comprend instinctivement. Bien souvent ; on lit dans les pensées de l'autre, en un regard on se comprend automatiquement ! Et là, je sais exactement à quoi il réfléchit. Je tente malgré tout de le rassurer, même si ce n'est pas évident.
"— Essaye de ne pas trop y penser pour l'instant, j'ai encore le temps avant de leur donner ma réponse... Ecoute, je te propose quelque chose : on va y réfléchir tranquillement pendant la semaine, on va peser le pour et le contre, et on décidera ensemble de ce que je dois faire. Est-ce que ça te convient ?, je lui pose comme question, en ayant une voix adoucie.
— Oui, c'est bien. Heureusement que tu as toujours des bonnes idées ! Mais si jamais tu deviens élève à la Royale Académie, et que l'autre con te donne des cours en plus, fais attention à toi, d'accord ?, me conseille gentiment ce dernier, d'un ton sérieux.
— Oui ne t'inquiète pas papa, je ferai attention... Maintenant que l'on a fini de parler de ce sujet, on peut passer à autre chose ?
— Oui pas de souci, mais avant, est-ce que je peux te poser une dernière question ?
— Oui bien sûr, je t'écoute..., je réponds tout simplement, tout en lui adressant un sourire amical.
— Comment est madame Baker, est-elle gentille au moins ?, me demande Johan, avec un ton inquisiteur.
— A mon plus grand étonnement, elle est largement plus sympathique que son con de mari ! Je dois bien l'admettre, je me suis trompée sur toute la ligne : avant que je me rende à cet entretien, je croyais qu'hier encore que le prince était cool et que sa femme était froide. En tout cas ; c'était l'impression qu'elle me donnait jusqu'à aujourd'hui... J'ai découvert finalement que c'était le contraire : monsieur Baker est un vrai con, et quant à madame Baker, c'est quelqu'un de bienveillant ! Je sentais à sa manière de me parler qu'elle voulait réellement m'aider, tu vois ? Je sais que je ne l'ai vu que deux fois, et pourtant, je sens que je peux lui faire confiance. Pendant tout le long du rendez-vous, elle s'est montrée sympathique avec moi.", je raconte longuement, en ayant un ton étonné.
En écoutant mon récit, mon frère paraît aussi surpris que moi. Sans vouloir être méchante, lorsque je vois apparaître madame Baker à la télévision ; elle paraît être une personne "snobe". Alors qu'au fait, c'est tout le contraire ! Comme quoi parfois, mon instinct me trompe bien ! Parce qu'avec Samuel Baker, moi qui le trouvais cool il y a encore quelques jours, je me suis faite avoir. Au final, c'est juste un type arrogant et qui abuse clairement de son pouvoir de séduction. Si seulement je n'étais pas si naïve quelques fois, rien de tout ceci ne serait jamais arrivé !
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Les journalistes en herbe
AcciónJustine n'a pas le bac et pourtant, elle a été acceptée dans l'une des plus prestigieuses écoles de Londres. Samuel est l'un des écrivains les plus reconnus du monde, professeur et journaliste, et sa mission est d'aider une élève atypique. Mais qu...