Extrait du chapitre :" - Face à sa menace, on n'a pas le choix de le croire et de respecter sa décision."
Point de vue Samuel
Dans la capitale LondonienneToujours dans le plus grand silence, on mange le petit-déjeuner sous une tension palpable. Personne, à part mon deuxième fils qui n'arrête pas de parler. On lui répond vaguement, c'est surtout Théodore qui "discute" avec lui.
Ne supportant plus cette atmosphère pesante, je décide de prendre mon courage à deux mains et de briser ce silence glaciale. Même si je l'admets : cela ne va pas être simple...
"— Bon, ça suffit maintenant ! Pourquoi fais-tu la tête Théo, pourrais-tu nous dire qu'est-ce qui se passe ?, je lui demande brusquement, d'un ton sec.
— Tu te fous de moi, j'espère papa ?!! Tu oses demander ce qui ne va pas ? A t-on avis, vous vous êtes encore disputés toi et Helen, et on est que le matin ! J'en ai marre de cette ambiance pourrie à la maison, si ça continue ainsi, je vais vraiment finir par me casser d'ici... ; menace lourdement mon fils avec un ton furieux, tout en me lançant un regard noir.
— Arrêtes de raconter des bêtises, où est-ce que tu irais dormir de toute façon ? Ecoute, je comprends que ça soit dur pour toi, mais ne t'inquiète pas, on va faire des efforts... N'est-ce pas Helen ?, j'ajoute prudemment, en ayant un ton délicat et me tournant vers ma femme.
— C'est ça, cause toujours... C'est ce que tu dis à chaque fois, et chaque fois, vous vous disputez ! Ne t'en fais pas pour moi, j'ai plein d'amis sur qui compter, qui peuvent m'héberger quand j'en ai envie. Ce n'est pas un problème ! Alors soit les cris cessent, soit je me barre de la maison une bonne fois pour toute. Compris ?" ; me prévient ce dernier, d'une voix plus que sérieuse.
Face à sa menace, on n'a pas le choix de le croire et de respecter sa décision. C'est dingue quand même, on se laisse marcher dessus par un môme ! Cela dit, il faut reconnaître une chose : Théodore a énormément de courage pour nous affronter, et surtout pour nous dire ses autre vérités.
Ce n'est certainement pas Eléanore qui l'aurait fait... Un autre silence se met en place, mais cela ne dure pas longtemps, car d'ores et déjà, Helen décide de poursuivre la discussion :
"— Cette fois-ci, c'est promis : on fera des efforts ! Tu as raison Théo, cette mauvaise ambiance à la maison ne peut plus durer. On est vraiment désolé... Et au fait, elle ne sont pas là tes sœurs ?, s'excuse-t-elle gênée.
— Merci Helen de prendre le temps de m'écouter, ce n'est pas comme avec papa... Eléanore se prépare comme d'habitude, et ta fille refuse de sortir du lit, parce qu'elle pleure à cause de vous !, répond l'adolescent, avec une voix légèrement agacée.
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Les journalistes en herbe
ActionJustine n'a pas le bac et pourtant, elle a été acceptée dans l'une des plus prestigieuses écoles de Londres. Samuel est l'un des écrivains les plus reconnus du monde, professeur et journaliste, et sa mission est d'aider une élève atypique. Mais qu...