Chapitre 5, cinquième partie : Carpe Diem !

6 0 0
                                    

Extrait du chapitre : "- Mais au tout dernier moment, avant que j'ouvre la porte, mon frère m'interpelle, en me retenant doucement par le bras."

Point de vue Justine

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Point de vue Justine

Londres 

"— Excuse-moi Justine, je ne sais pas ce qui m'a pris... Je ne voulais pas te dire ça, j'ai été blessé, tu comprends ? Mais je n'aurai pas dû m'en prendre à toi, tu n'as rien fait ! Evidemment que je ne douterai jamais de toi, je sais à quel point tu m'aimes. Et je t'aime tellement aussi, que parfois, j'agis comme un parfait crétin... Je ne voudrai pas te perdre !, s'exprime-t-il en ayant une voix émue.

Eh ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas Johan... Sinon, je te l'aurai fait savoir ! Seulement, cela m'énerve que tu puisses penser que je ne tiens pas à toi, alors que ce n'est pas vrai. Je t'ai confié mes plus noirs secrets et mes plus profonds désirs ; tu passes même avant ma mère... Si tu savais à quel point tu es important, c'est même un peu trop niais ! Et puis je t'ai prévenu avant Tina et Darren, ça ne compte pas ? Si je veux leur en parler, c'est car tout simplement j'ai besoin d'un avis extérieur que le tien. Ils ne me connaissent pas réellement, donc ils seront objectifs. Mais tu sais très bien au fond que je vais prendre en compte ton avis, et pas celui de mes collègues de travail... Fais-moi confiance !, je m'exclame sincèrement.

C'est bon ne t'en fais pas, je te crois... Après un discours pareil, je n'ai pas le choix ! Si cela peut te rassurer ; je comprends mieux ton raisonnement. J'ai été idiot de réagir ainsi, on fait la paix ?, me propose ce dernier, d'un ton chaleureux.

Sans la moindre hésitation mon cher frère ! Et désolée si je t'ai vexé, ce n'était pas mon but... Par contre on se fera un câlin quand on sera garé, je n'ai pas envie qu'on ait un accident., je le préviens gentiment.

Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que c'est une bonne idée...", me répond Johan en rigolant, avec un ton plaisantin.

Suite à notre déclaration, on s'échange des sourires radieux. On se prend automatiquement la main, comme si c'était une évidence. Ah oui, il faut savoir quelque chose avec nous : après chaque dispute, c'est une tradition, on se fait toujours un câlin. Et là encore une fois, on va s'en offrir un. Ce n'était pas vraiment une dispute, mais plus une petite engueulade. Malgré les hauts et les bas que l'on a eu, on est très proche tous les deux, on a une complicité que même notre famille ne comprend pas. 

Dès fois, ils ne comprennent pas que l'on s'entende si bien. Mais pour notre défense ; on était meilleurs amis avant de découvrir que l'on était frère et sœur. Donc forcément, ça change la donne ! Quand j'ai appris la vérité, je ne croyais pas que l'on pouvait devenir encore plus proche, et pourtant, nous voilà habitant ensemble. Et en prime, sans aucuns de nos parents pour nous surveiller... C'est le vrai bonheur !

*** 
Après notre conversation sérieuse, un silence agréable règne dans la voiture. Ce n'est pas un silence gênant, puisque on profite de chaque instant passé à côté de l'autre. J'aimerai tant que ce moment de plénitude dure éternellement, mais je sais que c'est impossible. Et puis de toute façon ; on arrive bientôt au Costa Coffee. Je vais également en profiter pour parler des heures en moins que je ne pourrai pas effectuer à cause de mes études à mon patron, j'espère qu'il sera d'accord, parce que vu le nombre d'heures que je fais en ce moment, c'est juste impossible d'allier les deux ! Et j'espère surtout qu'il ne va pas me virer... 

Mais en toute honnêteté ; cela m'étonnerait, ce n'est pas son genre de faire des coups bas. De plus, il est super sympathique, j'ai de la chance de l'avoir comme patron ! Malgré tout, je n'ai pas envie de perdre ce boulot. Même si je ne voudrai pas devenir serveuse plus tard, ça m'apporte un revenu conséquent qui permet de subvenir aux besoins de mes enfants. Heureusement qu'il y a aussi Johan qui travaille à. côté et nos parents qui nous aident à payer le reste, je ne vois pas comment je pourrai me débrouiller sans eux... J'ai beau ne pas m'entendre avec ma mère et mon père de substitution, je ne pourrai jamais assez les remercier pour ce qu'ils font pour nous. Je sais que je ne leur répète pas assez souvent, mais je les aime tellement. Sauf que j'ai trop de fierté pour leur avouer, alors comme d'habitude, je reste seule dans mon coin...

***
Sans même m'en rendre compte, on arrive déjà à Costa Coffee. Johan se gare sur le parking et on descend de la voiture, tout en prenant les jumeaux avec nous. On les met dans leur poussette et on se dirige donc vers le café. Mais au tout dernier moment, avant que j'ouvre la porte, mon frère m'interpelle, en me retenant doucement par le bras. Je sais qu'à cet instant, il va me donner des conseils car il s'inquiète pour moi. Sauf qu'il n'a pas besoin de l'être, je vais très bien... Mais comme je n'ai pas le choix et que celui-ci est têtu comme une mule ; je l'écoute attentivement :

"— Je suis désolé de t'embêter encore avec ça Justine, mais j'ai besoin que l'on discute de la situation calmement... Je pense que l'on a besoin tous les deux. Et cette fois, sans se disputer., propose-t-il en ayant un ton neutre.

Je ne vois pas à quoi ça servirait, mais d'accord, vas-y je t'écoute...

Es-tu certaine de vouloir raconter la vérité à Darren et Tina ? Je ne crois pas que l'on peut leur faire confiance, surtout à Darren qui est journaliste... Je le sens mal, c'est une très mauvaise idée !, soupire ce dernier, d'une voix soucieuse.

Je t'en prie Johan, arrête de voir le mal partout, cela devient fatiguant... Fais-moi confiance, tout va bien se passer ! Au fait, il est possible que j'ai omis de te dire quelque chose tout à l'heure. Si je veux me confier à Tina et Darren, ce n'est pas seulement parce que j'ai envie de me confier, mais c'est aussi une stratégie. Imaginons que l'affaire éclate au grand jour, je saurai que c'est eux qui ont raconté mon secret à la presse. Je dois savoir si je peux leur faire confiance !" ; je lui explique un peu plus tranquillement, avec une voix légèrement nerveuse.  

Face à mon explication, celui-ci éclate de rire. Je ne peux que le comprendre, moi et la logique, ça fait deux ! C'est vrai que mon plan est un peu tordu et assez risqué, mais c'est le moyen le plus sur pour savoir si je peux compter sur Tina et Darren. Plus particulièrement envers Darren, qui est mon sexe friend... Dans le meilleur des cas, soit il garde mon secret et on peut continuer à faire des galipettes ensemble. Ou soit dans le pire des cas, il raconte tout à son travail et à la presse, je suis dans la merde et j'arrête immédiatement avec lui. J'espère vraiment qu'il va choisir la première option... 

___________________________________________________________

Citation : "- Il n'y a que la vérité qui blesse." - Proverbe Français 

" - Proverbe Français 

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Les journalistes en herbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant