Chapitre 4, quatrième partie : Enfin l'entretien !

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Extrait du chapitre : " - Evidemment, face à tous les arguments qu'elle a sorti, je ne peux rien faire d'autre que de l'approuver. A moins de mentir, mais ce serait risqué... "

Point de vue Justine

Un jour plus tôt, à Londres

Contre toute attente, j'inspire et expire profondément pour tenter de calmer mes nerfs. Puis, j'essaye de répondre le plus normalement possible :

" — J'ai bien compris le message, ne vous inquiétez pas. Mais si ça peut vous rassurer, je ne comptais pas faire de scandale. Et donc... est-ce que je suis potentiellement dangereuse ?, je questionne, avec un ton qui paraît détaché.

Parfait, je crois que l'on va bien s'entendre, si vous restez à votre place. Et non, après maintes et maintes recherches sur vous, vous n'êtes pas quelqu'un de dangereux. Vous êtes une jeune fille ordinaire, qui a eu des conflits de famille et qui est maintenant mère de deux enfants. Vous pouvez rester tranquille, on ne fera rien contre vous. Tant que vous nous attaquez pas, il n'y aura pas de problème..., me met en garde la directrice, en m'adressant un sourire qui semble être trop beau pour être vrai.

C'est une super nouvelle alors. Ce n'est pas mon genre de chercher les ennuis, je sais me tenir tranquille quand il le faut.

Pourtant, les services secrets ont épluché avec soin vos appréciations sur vos bulletins scolaires et le moins que l'on puisse dire, c'est que vous étiez une élève plutôt agitée. Vous répondiez tout le temps à vos professeurs, vous n'écoutiez pas lorsque l'on vous donniez un ordre, vous commettiez souvent des bêtises en classe et vous incitiez vos camarades à suivre le mouvement. Il y a même eu une fois où vous aviez été virée pendant une semaine du collège, et une autre fois, où vous êtes passée en conseil de discipline, vous avez failli vous faire renvoyer définitivement du lycée. Je continue la liste, où c'est suffisamment comme cela ? ", s'emporte-elle un peu trop rapidement ; en ayant un ton strident. 

Evidemment, face à tous les arguments qu'elle a sorti, je ne peux rien faire d'autre que de l'approuver. A moins de mentir, mais ce serait risqué... En sachant que les services secrets ont fouillé dans mes notes scolaires, je n'ai aucune chance contre eux ! L'enjeu est bien trop gros. Avec la directrice, on s'observe les yeux dans les yeux ; sans ne rien dire. Je sens également le regard noir de monsieur Baker, ce qui me déstabilise. Qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire, pour qu'il me déteste à ce point-là ? On ne s'est jamais vu avant ! A mon humble avis, il doit être le genre de professeur a respecter scrupuleusement les consignes et le règlement intérieur de l'école... 

Je n'aime pas les personnes qui se croient supérieurs aux autres, parce qu'ils respectent les lois ! Comme le dit mon frère, parfois dans la vie, il faut savoir s'amuser et profiter pleinement de la vie. Moi qui pensais que c'était la cas de Samuel Baker, je suis déçu... Malgré la tension palpable qui règne dans l'atmosphère, je soutiens le regard de madame Baker. Si elle croit qu'elle me fait peur, elle se met les doigts dans le nez ! Même si je sais qu'au fond de moi elle a raison, j'ai l'intention de me battre jusqu'au bout. Je veux lui prouver ce que j'ai dans le ventre. Sans aucune prétention de ma part, je serai capable de rester dans cette position pendant des heures. Mais bien sûr, la suite ne se déroule pas ainsi. Quelques secondes plus tard, la directrice reprend la parole :

" — Vous savez très bien que je ne fais que dire la vérité. Alors pourquoi n'assumez pas ce que vous avez fait dans le passé ?, demande-t-elle, avec une voix un peu plus gentille.

Les journalistes en herbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant