La petite nouvelle Partie 2

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Ce matin, l'envie d'aller au lycée était encore moins présente qu'hier. Ma petite mésaventure avec Erine Palmer m'a complètement découragée. J'ai d'ailleurs passé le début de ma journée seule. Je n'ai croisé ni Anasthasia, ni Erine de la matinée. Je sors de ma salle de littérature et me dirige vers l'extérieur de la cafétéria à la pause déjeuner. Par chance, je trouve une table ronde où personne n'est installé. Je m'y assois et appelle immédiatement Ayden afin qu'il me tienne compagnie.

Je suis en pleine conversation téléphonique avec mon meilleur ami lorsque quand un sac à dos s'échoue sur ma table après avoir été lancé. Dans son atterrissage forcé, il fait tomber ma bouteille d'eau sur mon repas, aplatissant d'un coup mon sandwich. Je relève les yeux, énervée et fusille du regard Mike qui s'installe en face de moi en souriant, comme si de rien n'était. Mon air excédé semble même être le dernier de ses soucis. Je me concentre à nouveau sur mon appel téléphonique sans prêter attention au garçon qui me fait face. Je finis par raccrocher, quand mon meilleur ami me dit qu'il rejoint sa classe. Je souffle, dégoutée de n'avoir plus rien qui empêche le blond d'engager la conversation. Ce qu'il fait à la minute où il voit que je ne suis plus au téléphone. Je ne réponds à ses questions que par des mots monosyllabiques, prouvant mon désintérêt le plus profond pour ce qu'il raconte. Mais lancé comme il est, Mike ignore totalement ma mauvaise humeur et continue de me raconter comment s'est déroulé son dernier rendez-vous avec une fille. Sur ce plan, il s'entendrait bien avec mon meilleur ami.

— Je peux savoir pourquoi tu me racontes tout ça ? Je me rappelle pas t'avoir dit que ça m'intéressait.

Il s'arrête un instant, me fixe et hausse les épaules avant de reprendre son récit là où il s'était arrêté. Je lève les yeux au ciel, désespérée et finis mon repas au plus vite, afin d'échapper au playboy. Je me lève et commence à partir, quand je l'entends hurler mon nom à travers les tables. De nombreuses têtes se relèvent pour nous observer. On a déjà fait plus discret comme sortie !

— Elena ! Reviens, j'ai pas finis mon histoire ! T'es chiante comme fille, viens ici !

Je me tourne vers lui, lève un sourcil et lui fais un doigt d'honneur en souriant hypocritement avant de reprendre mon chemin vers l'intérieur du lycée. Alors que je marche en direction de ma salle de cours, une blonde se glisse devant moi. Je suis si surprise que je ne m'arrête pas à temps et lui fonce dessus.

— Oups, rigole-t-elle.

Je me frotte le front, énervée. Il faut croire que je suis maudite aujourd'hui ! Je m'apprête à faire une réflexion à cette fille mais elle me coupe dans mon élan en me prenant dans ses bras. Je me fige et reste interdite. Ça c'était clairement pas la réaction à laquelle je m'attendais.

— Tu peux pas t'imaginer à quel point je suis contente de te rencontrer Elena. J'ai tellement hâte qu'on apprenne à se connaître, dit-elle en sautillant et frappant dans ses mains d'excitation.

Je reste crispée et ne réponds pas à son étreinte, je ne sais pas du tout qui est cette fille et je ne vois pas comment elle pourrait me connaître. Mon manque d'enthousiasme ne la dérange pas, elle continue de me dire qu'elle est surexcitée par ma venue à Los Angeles. On dirait une version blonde d'Erine, bien plus énergique mais tout aussi agaçante. Sa fougue me fout les jetons, pour être honnête.

Je suis sauvée par la sonnerie. Je m'échappe des griffes de cette fille hystérique dont je ne connais toujours pas l'identité. Elle m'a bien fait comprendre qu'elle était heureuse que je sois en Californie mais pas un seul instant elle n'a pensé à se présenter, c'est fille est vraiment étrange. Je la plante au milieu du couloir et me dirige rapidement vers ma salle d'espagnol. J'arrive juste avant que le professeur ne ferme la porte. Je repère une place vide au troisième rang, près de la fenêtre et m'y installe. Je soupire, quand, au fond de la classe j'aperçois Raphaël et Mike. Il ne manquait plus qu'eux ! Ils sont en pleine discussion avec deux autres garçons, des jumeaux si j'en crois leur ressemblance. Mike me fait un clin d'œil suggestif, et je souffle en levant les yeux au ciel. Je m'installe sous les rires des deux autres garçons qui se moquent de Mike.

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