Le Macy's Diner

937 68 12
                                    

— Tu connais un club de boxe pas mal ? Je me suis pas entraînée depuis que je suis arrivée et ça me manque, demandé-je à mon père.

— Bien sûr, y en a un dans le quartier, à une quinzaine de minutes en voiture, je peux t'y inscrire si tu veux.

— Génial, merci p'pa.

Je l'embrasse sur la joue et finis de mettre la table avec mon frère et Gabriel. Diego est à la douche et Raphaël n'a, semble-t-il, pas l'intention de venir nous aider. Je commence à avoir l'habitude, même si son comportement continue de m'énerver.

— Elena, tu voudrais bien m'apprendre à boxer ? me demande Gaby en disposant les assiettes. J'ai toujours voulu essayer d'en faire mais maman trouve ça trop violent. C'est vraiment n'importe quoi ! Surtout quand on sait qu'elle travaille pour le S.W.A.T, je crois qu'elle est un peu folle.

Je ricane quand il tapote sa tempe d'un doigt pour illustrer ses propos. C'est ce moment que choisit ma belle-mère pour débarquer sur la terrasse.

— Je ne suis pas folle jeune homme, je suis ta mère et je te protège, réplique la californienne en cachant difficilement son sourire.

Mon quasi-frère hausse les épaules, un mais bien-sûr se dessine sur son visage bronzé. Je souris à nouveau et réponds à Gabriel.

— Je peux te montrer quelques mouvements, mais seulement si ta mère est d'accord.

Quand je me tourne vers Lauren, son regard oscille entre son fils et moi pendant quelques secondes, elle finit par soupirer.

— Pas de mouvements dangereux et rien de trop violent, Elena.

— C'est promis.

La paume de ma main vient frapper celle de Gabriel.

— C''est quand tu veux, lui souris-je.

— Trop cool, merci Eli et merci maman.

Il rejoint la cuisine les bras en l'air en signe de victoire, comme s'il venait de gagner la bataille de sa vie. Lauren émet un grognement, je crois qu'elle regrette déjà d'avoir dit oui.

— C'est quoi cette arnaque ? Pourquoi tu acceptes de montrer des enchaînements de boxe à Gaby alors que tu m'as toujours envoyé balader, moi ?

Mon frère me fixe, les bras croisés. Il attend une explication.

— C'est simple, maman aurait fait une syncope si je t'avais appris à te battre. C'est sa faute, pas de la mienne, me dédouané-je sans remord.

— Te fous pas de moi, Eli !

Pendant un instant, j'ai l'impression de me retrouver en face de Jason et non de notre petit frère. L'attitude, le ton que Noah a adopté, même l'expression de son visage, un sourcil levé, tout cela est emprunté à notre aîné.

— Ton langage Noah, on croirait entendre ta sœur.

La réprimande de mon père fait rire tout le monde, sauf moi. Je lève les yeux au ciel pour balayer la pique de mon paternel.

— Mais du coup, comme maman est en Afrique, tu peux m'apprendre maintenant ?

— Ah bah oui bien sûr, ta mère n'est pas là donc tu peux faire tout ce qu'elle t'avait interdit, non mais Noah sérieusement, répond mon père avant moi.

— C'est pas ce que j'ai dit, je ne compte braquer aucune banque, riposte mon cadet, un sourire insolent aux lèvres.

— Je préférais quand tu avais deux ans et que tu ne pouvais pas répondre.

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant