Prologue

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Dehors, il faisait déjà jour, le quartier était encore calme cependant quelques voitures commençaient déjà à envahir les nombreuses rues du centre-ville, le réveil se met à sonner à tut tête alors qu'il n'est que 6 h.. J'ai tendu mon bras jusqu'à lui légèrement agacée par son bruit strident qui me vrillait les tympans encore une fois ce matin et j'ai fait glisser mon doigt sur l'écran pour le couper et terminer ma nuit qui avait été bien trop courte à mon goût. L'air frais circulait dans ma chambre, il venait caresser ma peau découverte au cours de la nuit par mes terreurs nocturnes qui me rendaient très agitée, et la chaleur de l'été n'arrangeait en rien la situation.

Les chauds et doux rayons du soleil se joignirent à l'air frais ambiant pour former une sorte de mélange opposant chaud et froid, dérangée par cette sensation, je me décide à me redresser malgré mon envie de sommeil. En observant ce qu'il y avait autour de moi, un souvenir de la nuit me revint brusquement et il n'était pas des plus agréable tout comme cette nuit qui avait été cauchemardesque.. J'en avais l'estomac retourné, mes cheveux étaient en bataille sur ma tête, décidément cette journée commençait bien mal alors qu'elle devrait être la meilleure de toute ma vie.

Les pieds posés sur le parquet tout aussi chaud que l'air ambiant, je remarque la fenêtre ouverte, quelle erreur.. ! Ouvrir une fenêtre en plein été, je me redresse rapidement pour aller la fermer, un peu trop rapidement, malheureusement. Je sens ma tête tourner alors je me retiens au radiateur sous la fenêtre, il était tiède sûrement à cause des rayons du soleil qui tapaient déjà sur le métal qui le composait malgré qu'il soit tôt. Je viens frotter mon visage pour tenter de reprendre mes esprits les yeux fermés à cause de ces même rayons un peu trop aveuglant, alors que le volet est encore fermé ! Heureusement que je n'ai pas besoin de l'ouvrir, je pose mon regard sur le mur.. ? Oui il y a probablement plus intéressant mais mon regard s'était perdu sur un vieux poster représentant la ville de New-York mais mon téléphone me rappela rapidement à l'ordre pour mon plus grand malheur il n'arrêtait pas de vibrer, ça en devenait insupportable alors je l'ai coupé cela m'évitera peut-être d'être distraite et en retard pour le rendez-vous qui m'attendait. Je n'étais pas en retard particulièrement, surtout que je mets toujours mon réveil plus tôt que nécessaire cependant, je préfère être en avance qu'en retard.

Appuyée sur le rebord de fenêtre je contemple mon ancienne chambre et je suis enfin débarrassée de mes quelques vertiges, je me suis encore relevé trop brusquement pour mon corps visiblement, assez parler je dois me préparer où je finirais par être vraiment en retard et cela serait vraiment fâcheux. Je marche jusqu'à mon armoire massive faite de bois qui contenait l'entièreté de ma garde-robe ce qui voulait dire une dizaine de t-shirts et de pantalons, une vingtaine de pulls et.. Je m'égare, j'attrape la tenue que j'avais soigneusement préparé la veille dans le cas où mon réveil n'aurait pas suffit à me sortir de ma phase de sommeil profond, je préfère prévenir que guérir.

Après cela vient la préparation dans la salle de bain, je vous rassure, je ne compte pas y passer une heure, dans un premier temps, je n'en ai pas le temps, mais également, car je déteste cela, à quoi cela serre de rester enfermé une heure dans une salle de bain ? Je relève la tête pour voir l'état de mes cheveux ce matin après une nuit pareil, mais ce n'est pas cela qui retient mon attention, c'est plutôt mon visage, ma mine qui est.. Horriblement blanche, je pense qu'on pourrait me prendre pour un vampire si l'on me croisait ainsi. Je reste bloquée sur cette image de moi dans le miroir qui m'horrifie quelque peu, mais je ne dois pas me laisser distraire alors j'organise mes cheveux correctement pour ressembler à quelque chose et je constate à quel point ce moment est un moment crucial, seule face à la glace, seule face à moi-même, rien que moi. Je prends une grande inspiration et enfile mes vêtements pour ne pas perdre plus de temps que je ne l'ai déjà fait.

Habituellement j'aurais pris mon temps pour me préparer comme il le faut, mais je n'avais pas vraiment envie de me prendre la tête ce matin, alors je me suis habillé pour être simplement à l'aise sans me préoccuper du regard que poseront les gens sur moi une fois que je serai sortie. Une fois, cela fait, je me rends dans la cuisine où un magnifique petit déjeuner m'attends enfin d'habitude.. Car ce matin, je n'avais pas vraiment faim, l'angoisse sans doute, mais l'angoisse pourquoi exactement ? Je prends la décision de simplement manger un biscuit et boire un verre de jus d'orange pour ne pas me remplir l'estomac. C'est en me retournant que j'ai vu ce morceau de papier s'agiter sous l'asseau de l'air provoqué par le ventilateur que j'avais sans doute oublié d'éteindre la nuit dernière. Comme par magie, le papier vint à moi, enfin, j'aurais préféré que cela arrive, mais bon, on fait avec, donc je me dirige vers ce maudit bout de papier qui me fait courir partout lorsque je remarque que je suis entouré de calme et de silence et ce n'est pas habituel chez moi. Mes voisins de l'étage du dessus ont deux enfants en bas âge et ils sont plutôt bruyants si vous voulez mon avis. Je lis ce qu'il y avait d'écrit sur le morceau de papier, c'est vraie la liste, liste que j'étais censé contrôler hier pour le grand départ, mais vous savez bien comment cela se passe non ? Vous rentrez fatigué et finalement vous oubliez de le faire et vous terminer votre valise une heure avant le départ pour l'aéroport, ça ne vous est jamais arrivé ? Je ne pus retenir un sourire en voyant la dite valise posée à côté de la porte d'entrée encore verrouillée, évidemment, je ne souhaite pas me faire cambrioler même si ce n'est plus chez moi ! Je crois que cet appartement me rendait soudainement nostalgique d'un temps passé, alors que dans la réalité, il ne faisait pas encore partie de mon passé, il faisait partie de mon présent qui se terminera au moment où j'entrerais dans cet avion.

Je dois encore préparer mon sac à dos à emporter dans l'avion, avec moi, et je dois surtout ne rien oublier comme mon téléphone, mon billet d'avion, mes clés même si elles ne me serviront plus désormais, j'ai tourné la page pour de bon. Ah !! Mon passeport, quelle idiote sans ça je n'irais nul part alors autant faire attention. Une fois mon sac terminé, je marche souriante vers la jolie valise qui m'attendais devant la porte comme si elle était aussi pressée que moi à l'idée de partir alors que ce n'était de toute évidence pas possible puisque c'est une valise. Enfin bref, je l'attrape fermement et je déverrouille cette porte pour la dernière fois et vous trouverez ça étrange, mais je suis resté là à observer le palier comme si le pas que j'allais franchir ici était à sens unique, comme si après cela, il ne serait plus possible de revenir en arrière. Je franchis le pas, même si cela ne me semblait pas aussi agréable que je l'espérais, j'eus le réflexe de regarder derrière moi surement la pire des idées que j'aurais pus avoir aujourd'hui, voir cette appartement presque vide comme si toutes les années que j'y avais passé avaient disparues, cela laisse une sorte de vide bien étrange. Je dois reprendre mes esprits, le départ, c'est maintenant ou jamais alors referme cette porte et sans attendre plus longtemps, j'ai claqué la porte derrière moi, mon sac et ma valise en main. Adieu mon ancienne vie, bonjour New-York ! Je me mets à dévaler l'escalier rapidement et mon sourire grandit lorsque j'aperçois le taxi devant l'immeuble qui m'attend, ce jour n'était plus un rêve, il était bien réel.

Je souris à l'homme en m'approchant du taxi, il vient prendre ma valise tout en me saluant pour la ranger dans le coffre du véhicule, j'en profite pour m'installer à l'arrière avec mon petit sac à dos que je dépose sur mes jambes. Je demande au Taxi de m'emmener à l'aéroport avec une voix qui reflétait un peu trop ma joie de m'y rendre enfin. Pour ne pas m'angoisser, car c'est tout de même la première fois que je prends l'avion, j'enfile mes écouteurs et lance une de mes musiques préféré tout en observant les paysages de la ville défiler devant moi. Et ça marche plutôt bien puisque je me perds dans mes pensées, à me poser des dizaines de questions dont je n'avais pas la moindre idée de la réponse comme : est ce que cela sera comme je l'imaginais ? Est ce que tout se passera bien ? Est ce que je parviendrais vraiment à faire un trait sur mon passé ? Je soupire pour me donner du courage lorsque le conducteur m'interpelle.

« Excusez-moi mademoiselle, mais à quelle heure est votre vol ? »

Je me tourne vers l'homme, retirant un écouteur de mes oreilles, afin d'entendre ce qu'il voulait me dire, et question de politesse également.

« Oh, et bien, il est dans une heure, pourquoi cette question monsieur ? »

C'est à ce moment-là que j'ai remarqué les bouchons qui s'étaient formés sur la route. Je soupire alors, rien ne se passe décidément jamais comme prévu, heureusement, j'ai encore un peu d'avance. J'indique au chauffeur de faire de son mieux, et de faire simplement en sorte que je ne sois pas en retard autant que possible de toute façon, on ne peut rien faire de plus. Il acquiesce rapidement avant de reporter son regard et son attention sur la route afin de nous éviter un accident, et 40 minutes passent sur la route lorsque nous parvenons enfin jusqu'à l'aéroport de Paris, je remercie le chauffeur et lui tend de quoi payer le trajet. Je récupère ma valise déposée plutôt dans le coffre et me dirige d'un pas plutôt pressé vers l'intérieur de l'immense aéroport en regardant mon billet, puis autour de moi pour savoir où me diriger pour rejoindre mon avion censé décollé dans une dizaine de minutes. Je me dépêche de rejoindre un guichet, la jeune femme tamponne mon billet et m'indique le chemin à suivre avec un sourire radieux que je lui rends pour ensuite lui tourner le dos et reprendre ma route en direction de mon avion, celui qui va tout changer.

J'arrive devant la grande porte et m'en approche à pas lents et légèrement incertains, mais.. Je me lance ! Je passe la porte et me dirige vers la place qui m'est attribuée avec mon sac à dos. Ma valise avait été envoyée en soute évidemment, je trouve ma place et m'y installe le regard tourné vers l'horizon que je peux apercevoir grâce au hublot présent juste à côté de moi. C'est parti.. Direction New-York.

Ashley et sa Nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant