~Chapitre 45~

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Deux jours plus tard...

/PDV FANNY/

Cela faisait deux jours que Came et moi nous nous ignorons et évitons. Lors des repas, nous ne parlons pas et fuyons nos regards. Il n'y a que Carmen et Marc qui discutaient à table.

Comme en ce moment.

Carmen: Fanny, Marc et moi avions parlé de ce que tu pourrais faire pour t'occuper, cet été.

Je lève ma tête de mon assiette et je les regarde.

Moi: Quoi? leur demandais-je, incrédule.

Marc: Demain, tu commenceras à travailler au petit magasin, à l'accueil.

J'arrête tout mouvement, Came faisant de même.

Moi: Quoi!? Je ne sais même pas comment fonctionne une caisse!

En réalité, je ne voulais pas travailler au camping, car je voulais à tout à prix éviter de croiser Came. Surtout qu'il venait souvent à l'accueil.

Carmen: Ce n'est pas si compliqué, tu vas apprendre, me dit-elle. Came va t'aider, pas vrai Came?

Ce dernier, assis en face de moi, me regarde.

Came:Non, dit-il sèchement avant de se lever et quitter la table.

Ce qu'il vient de dire me blesse un peu.

Marc: Où vas-tu? Lui demande-t-il.

Came: À quelque part! dit-il, énervé.

Il sort de la roulotte en coulissant brutalement la porte derrière lui pour la fermer. Ça m'étonne assez que la vitre ne se soit pas cassée.

(Nda: Roulotte désigne mobile home en France.)

Je regarde mon assiette. Came me déteste vraiment, on dirait bien.

Carmen: Je ne sais pas ce qu'il lui prend, mais on va le laisser se calmer, dit-elle.

Je me lève de table à mon tour.

Moi: Je reviens.

Je ne leur laisse pas le temps de répondre et je sors dehors. Je m'élance à la poursuite de Came, qui était loin devant moi. Sa démarche n'était pas amicale du tout. Il ne semble même pas savoir que je le suis, alors j'accélère le pas et cours vers Came qui était en train d'escalader la clôture qui séparait le camping et les bois.

Moi: Came! l'interpellais-je.

Il m'a entendu, ça c'est sûr, mais il préfère faire la sourde oreille et pénétrer dans la forêt. J'escalade, non sans difficulté, la clôture et je tombe sur le gazon à l'atterrissage, lorsque je réussi. J'essuie la terre sur mes genoux et je cours à l'entrée de la forêt pour rattraper Came. J'ai besoins de comprendre.

Lorsque j'aperçois ses cheveux bruns, je pousse un long soupire de soulagement. Je crois qu'il ne sait toujours pas que je l'ai suivi jusqu'ici.

Moi: Came! Attends! m'exclamais-je.

Il se tourne brusquement vers moi et s'approche rapidement d'un pas nonchalant.

L'interdit (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant