장 : 33

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Point de vue externe, autre.

  Je marchais la boule au ventre, dans le froid hivernal qui avait fait son entrée dans cette année, le vent léger mais meurtrier me glaçait le sang et me brûlait la peau, n'étant vêtu que d'un simple tee-shirt simple noir et interdiction stricte de porter une veste ou un quelconque "superflu", même à température extrêmement alors j'avançais dans l'hiver avec de légers vêtements sur le dos, même mes baskets commençaient à tirer la tronche dans la neige, crissant sous celles-ci et je me sentais nerveux, comme à chaque qu'il me demandait de venir le voir, chaque semaine. Mon souffle formait des petits brouillards dans la nuit noir, dans la rue éclairée d'un lampadaire à côté de son voisin et ce ainsi de suite, il était assez tard et rare étaient les êtres vivants de sorti par ce temps et cette heure tardive, j'aurais aimé être des leur mais je n'y avais plus droit, depuis qu'il était apparu de nombreuses interdictions menaient ma vie et des contraintes non négligeables aussi. J'étais dévêtue de mon portable ou de tout objet électronique qui m'aurait permis de m'échapper de ce qu'il m'attendait ce soir, seul ma nervosité m'accompagnait à chaque rendez-vous.
Après de trop courtes minutes de marche, j'arrivais à destination, ce fameux bâtiment délabré à côté d'une magnifique maison qui me fit plus froid dans le dos que celle inhabitée, appréhendant cette nuit j'entrais tous de même par l'entrée qui n'avait même plus de porte pour la protéger un minimum et je continuais à m'aventurer à un rythme légèrement lent sur le sol de pierres froides recouvertes de poussière, je marchais à reculons et ça ne lui manquait pas :

"- Aller, ce n'est plus si loin mon chou... Tu es en retard."

La voix se faisait longtaine et était distordue par l'écho dans le bâtiment, je baissais la tête et avançait plus rapidement, ne voulant pas plus être gronder. Mes pieds connaissaient le chemin par cœur et me guidaient tout droit dans la gueule du loup, mon point final. Alors que je pénétrai à peine dans la pièce du rendez-vous, j'entendis la voix souffler un "enfin tu es là" mais je ne relevais pas plus la tête que précédemment, trop obnubilé par ce sol si simple mais si beau à regarder à ce moment là, ce qui énerva mon interlocuteur.

"- Relève la tête, m'ordonnait-il, et lorsque je l'eus fait il dit : ah, c'est mieux comme ça."

Son visage était entièrement disparu sous un grand masque, qui ne laissait apparaître que son sourire carnassier et ses yeux, ses pupilles rouges et sanguines. Mon souffle s'était arrêté, comme à chaque fois, et ne reprit pas même lorsqu'il s'avança vers moi et me demandant en faisant la moue :

"- T'ais-je manqué ?"

Je ne répondis pas, il connaissait déjà la réponse, donc il ne releva pas plus ce manque de réaction de ma part et continuait son ascension vers moi, jusqu'à m'atteindre et il posa sa main sur ma joue pour venir coller sa joue contre la mienne, me murmurant à l'oreille :

"- Mais il te manque, un peu plus chaque semaine je le sais je le sens, appuya-t-il en levant un de ses doigts vers ma poitrine et qu'il ne pointe mon cœur, ou me tromperais-je ?

- Non, vous avez raison, répondis-je comme un robot alors que je vis s'afficher l'image de l'homme que j'aimais devant moi."

Mon palpitant s'accélérait, mon souffle repris quelque peu avant que je ne me mette à geindre de douleur, il venait d'appuyer son ongle dans ma chair jusqu'à atteindre mon sang et ma chair a vif, l'entendant glousser à mon oreille avant qu'il ne vienne lécher son doigt plein de mon liquide vitale. Après quelques secondes à s'en delucté, il se mit à tourner autour de moi, baladant une de ses mains sur mon corps, lentement.

"- J'aime ça, cette tristesse, cette douleur.. Mais tu sais ce que j'aime plus ?

- Oui, répondis-je sans hésitation, sachant pertinemment qu'elle était la réponse.

- Alors pourquoi ne l'as-tu pas encore fait ?"

Je pinçais mes lèvres l'une contre l'autre, je ne pouvais pas, je n'arriverai pas à me le pardonner. Mais je savais qu'il le voulait, plus que tout, et moi je voulais retrouver celui qui faisait battre mon cœur plus fort chaque fois. Mais un élément non négligeable m'en empêchait, ils étaient beaucoup trop liés l'un à l'autre et que si je passais à l'action, il ne me le pardonnerait jamais, mais si je ne le faisais pas, je ne le récupérerai jamais car il m'empêcherait de le voir. J'étais en général incapable de violence, mais il avait trop d'influence sur lui, je ne pouvais pas attendre plus, encore et encore.
Je me retrouvais à hurler de douleur, genoux au sol, une larme coulant le long de ma joue, il avait recommencé, il m'avait replanté ce poignard dans mon flan, et planté sa main dans ma poitrine, détruisant mes côtés au passage et l'air me manquait.

"- Tais toi."

Je me mordis la lèvre le plus fortement que je puisse, ne pouvait retenir la coulée d'eau salée qui s'écoulait de mes paupières et je vis de nouveau ses points noirs devant mes yeux, ma tête tourner et mes oreilles bourdonner.

"- Tues Han Jisung, c'est la dernière fois que je te le dis. Sinon la prochaine fois, tu n'en ressortiras pas indemne."





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Point de vue de Minho.

Je me relevais en sueur, assis sur le lit, le souffle court et le corps brûlant, dans une chambre qui aurait pu être réconfortante mais qui me semblait bien étroite maintenant. Ça avait recommencé, comme chaque semaine depuis quelques mois déjà, répétant toujours ce même cauchemar en boucle sans cesse. J'avais déjà entendu cette voix auparavant mais je n'arrivais jamais à me souvenir d'où exactement et quand, mais elle me provoquait des frissons affreux et me tordait le ventre dans tout les sens, plus fortement à chaque fois, comme si je me rapprochais de l'identité de celui-ci, en revanche l'humain je ne le connaissais pas, je n'arrivais pas à voir son visage et je ne me rappelais jamais de celui qu'il aimait et qui le torturait indirectement et qui mettait en danger Jisung, et c'était le plus effrayant dans l'histoire. Pourquoi voulait-on le tuer ? Il s'était tenu à carreau tout au long de sa vie, alors pourquoi quelqu'un, ou plutôt quelque chose, lui voulait du mal ? Ma moitié se réveillait légèrement, de quoi attirer mon attention :

"- Qu'est-ce qu'il se passe Minho ?"

Sa voix endormi lui donnait chaque fois un charme nouveau qui me donnait des papillons dans le bas ventre et lorsque je me retournais pour le regarder, mon cœur s'emballait et des millers de frissons arpentaient mon échine sous la vue qui s'affichait à moi, mon amant les yeux à moitié ouverts, ses cheveux en batailles qui retombaient par-ci par-là sur son front, la légère marque de l'oreiller sur sa joue et ses lèvres entré-ouvertes après sa question, j'aurais pu l'observer pour l'éternité si cela avait été possible mais je savais qu'il était fatigué. Alors je lui souris doucement, venant me recoucher en face de lui, passant mon bras sous ma tête et accrochant ses yeux, ses fameuses prunelles qui me faisaient oublier qui j'étais, où nous étions et qui pouvaient me faire faire n'importe quoi juste en les croisants.

"- J'ai juste fait un cauchemar...

- Qu'est-ce que c'était ?, demanda-t-il en se rapprochant de moi et de poser son front sur ma poitrine.

- Ce n'était rien, mentis-je alors que je savais qu'il s'était déjà partiellement rendormi."

Et une larme coulait lentement de ma joue, j'avais peur.











[verifie et valide]

Découvre-Moi.      ••Minsung••Où les histoires vivent. Découvrez maintenant