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Septembre, le troisième jour du mois, le réveil affichant six heures et des brouettes. Un matelas et une couette accueillant un corps qui les avaient réchauffés hier soir, tard. La fenêtre ouverte laissait apparaître déjà les quelques petits rayons du soleil qui pointait timidement dans la chambre du garçon. Aplatit sur le ventre, le visage ayant un seul profil écroulé dans l'oreiller, une jambe par dessus la couette, contrairement au reste de son corps, cherchant le doux mélange entre la chaleur douillette et le léger frais provenant du monde extérieur de la bulle de sommeil de l'humain. Il était profondément endormi, insouciant de la vie qui avait déjà repris son cours bien avant l'aube. Il dormait bien. Son réveil n'avait même pas encore sonné, qu'un bruit sourd fit sursauter l'endormi, le sortant de son sommeil, pour inspecter d'où venait le bruit suspect. À peine s'était-il relevé qu'il entendit :

"-Tu comptes te réveiller à quelle heure au jus..."

L'alarme du petit boîtier se mit à retentir dans toute la pièce, coupant l'importuneur dans sa phrase. Je levais alors la main, pointant du doigt derrière moi, en direction de mon réveil posé sur ma table de chevet collé au mur depuis mon arrivée dans cette chambre, il y a quelques années. Je ne me souvienais plus vraiment si j'avais changé de réveil depuis, il semblait plus être mon fidèle ami, ennemi parfois, qu'un objet. Quelques fois je le maltraitais, bien souvent en faite, mais jamais il ne m'avait lâché. Bien souvent j'avais eu envie de la balancer par la fenêtre, de l'exploser pour qu'il me laisse dormir cinq minutes de plus. Ces fameuses et précieuses cinq minutes, que tout le monde connaissait et désirait chaque matin et qui se transformait trop rapidement en vingt minutes. Malgré tout, ce réveil était toujours là, et maintenant il sonnait si fort qu'il aurait pu réveiller un mort.

"- Maintenant, grognait ma voix du matin, enrouée.

- Bouge toi sinon tu vas être en retard pour les cours. C'est la rentrée, soit ponctuel...

- Oui, je sais. Sors de là, je me dépêche...

- Tu as cinq minu...."

L'attaque de mon coussin dans sa direction ne lui laissait pas le temps de finir sa phrase et il s'enfuit rapidement dans l'escalier. Après mon envoie et ce dur effort dès le réveil, mon bras retombât lourdement sur la couette. J'avais toujours les yeux fermés, pas une seule seconde je ne les avais ouverts. Comme si à tout moment mon corps pouvait retomber sur le matelas et les bras de Morphée m'enrouler par la même occasion. Comme à mon habitude, je ne me rappelais pas de mon rêve mais j'aurais aimé retourner dans ce sommeil pour le continué. Sauf qu'un élément non négligeable m'en empêchait. J'écrasai tout mon côté droit sur le matelas pour jeter ma main opposée sur l'objet embêtant. Quand tout bruit cessa, je soupirais de bien-être, ce que cela faisait du bien, du calme. Et je me sentais ressombrer, encore. Je pris une grande inspiration, ouvrît grand les yeux avant de me tourner vers ma chambre, toujours assis sur mon lit douillet. C'était le bordel. Des vêtements portés la veille ou datant de plusieurs jours traînaient ça et là, sur le sol, sur la chaise, sur le bout de mon lit, partout. Je me trainais hors du lit, à contre-cœur avant de prendre quelques vêtements dans mon armoire, sans y porter trop d'attention, avant de filer dans la salle de bain libre puisque mon frère était déjà descendu et mes parents aussi. Je fis couler l'eau chaude dans la baignoire, parce que oui j'avais une baignoire et j'y trouvais beaucoup plus pratique qu'une simple douche. Petits, avec mon frère, nous jouions beaucoup dans le quartier avec les enfants des voisins, des filles et des garçons, à se courir après, faire du vélo, jouer au ballon ou encore faire tourner les cordes à sauter pour que les filles puissent jouer les mains libres à sauter au milieu ensemble. Presque chaque jours de notre enfance nous entendions les rires retentir dans tout le quartier et généralement nous rentions couvert de traces vertes sur les genoux et les coudes, signe que nous avions expérimentés le fait que l'herbe était beaucoup plus agréable pour chuter que le bitume gris où passait les voitures chaque jour. Et chaque fois, notre mère râlait en répétant à quel point c'était la galère d'enlever ses traces de nos vêtements, et comme à chaque fois, nous nous retenîme de rire, la tête baissée puis notre génitrice nous aurait dit d'aller dans la salle de toilettes prendre un bain pour enlever les traces qui vous avions sur le corps. Comme toujours, nous faisions la course dans les escaliers à celui qui arrivera le plus vite. La récompense ? La partie de la baignoire opposée au robinet qui nout tapait le dos à chaque fois que nous nous chamaillons. L'eau coulant à flots dans le géant récipient blanc, nous enlevions les derniers tissus présents sur nos corps avant de nous précipité dans l'eau tiède à tendance chaude, rajoutant au passage du gel douche pour pouvoir nous nettoyer en même temps. Ce jour là, j'avais perdu la course et je me retrouvais donc du côté du robinet, j'étais ravi, et m'occupais avec précaution que l'eau ne déborde pas de la baignoire mais ne soit pas trop basse pour que nous puissions quand même profiter. Rapidement j'aurais commencé à frotter mes genoux qui, sous les traces vertes de la nature avec laquelle nous aurions jouer, abordait des égratignures rougeâtres et des bleus de nos jeux précédents. Mon frère en abordait sur les tibias et les coudes, mais aucun de nous ne se plaignait de cela, ça nous arrivait à chaque fois alors les plaintes restaient dans le passé, lors de la découverte de la vie, plus tôt dans nos expériences. Ennuyé de se frotter il m'aurait alors faiblement envoyé de l'eau en direction du visage. J'aurais râlé mais aurait tout de suite riposter avec plus de force, et ainsi de suite jusqu'à ce que les murs, le sol et le miroir commence à se plaindre de notre bataille et notre mère rentrer en nous ordonnant d'arrêter et de sortir de là. Nous râleriont en silence, se regardant avec ses yeux rieurs et ses lèvres pincées en pensant que nous alions devoir nettoyer, encore.
      L'eau suffisamment chaude, j'allumais le jet du pommeau de douche avant de me glisser en dessous, toujours un peu dans la vape, me frottant déjà les cheveux pour que l'eau puisse atteindre chaque endroit de mon cuir chevelu avant d'attraper le shampoing et d'en appliquer sans réelle tendresse puis d'attraper le gel douche que je pouvais trouver a l'aveugle, d'en appliquer une petite dose et de frotter mon épiderme mouillé, elle aussi. Puis je me rinçais entièrement avant d'éteindre la source du flot, de tirer le rideau de douche, d'attraper la serviette sur le panier à linge et de me frotter avec force les cheveux pour les sécher un maximum avec le morceau de matière devenue rugueuse par les nombreuses lessives qu'elle avait subit auparavant. Rapidement mon pantalon bleu nuit, d'enfiler ma chamise blanche parfaitement repasser avant de l'insérer dans le bas et de maintenir le tout grâce à une ceinture des plus neutre noire, de me brosser les cheveux afin d'y mettre un peu d'ordre avant de sortir de la salle de bain et de dévaler les escaliers jusqu'à la cuisine et de m'assoir sur ma chaise, n'oubliant pas de saluer mes parents au passage. Mon père, son téléphone dans la main et une tasse de café fumante dans l'autre, regardait très certainement son planning de la journée. Quant à ma mère, elle faisait la vaisselle des ustensiles qu'elle avait utilisé pour préparer le petit déjeuner. Au menu de ce matin, une omelette, des raviolis grillés et du jus d'orange accompagné d'une banane. J'attaquai mon omelette pour la deuxième fois quand ma génitrice nous interpella, mon frère et moi :

Découvre-Moi.      ••Minsung••Où les histoires vivent. Découvrez maintenant