Trois heures, il me restait trois heures m'avait dit Changbin lorsqu'il était revenu et il avait rigolé, sadiquement et le temps étaient passé au ralenti, semblant s'être arrêté dès le premier coup que m'avait infligé mon ami, se défoulant sur moi au début sans rien dire puis il semblait perdre la tête, commençant à s'ébouriffer les cheveux et se frotter les yeux, déambulant comme s'il était bourré et je n'avais pas émis la moindre parole, déjà que je m'en sentais pas capable mais ma lèvre avait été explosé sous la force de son poing contre mon visage et le goût de la bille semblait avoir prit place sur chaque parcelle de ma bouche et de ma langue, sûrement sur mes dents aussi, de temps à autre que je crachais un trop plein et ça me dégoûtait mais je ne le lâchais pas du regard, ce jeune homme qui me faisait du mal sans que je ne sache réellement la raison. Parfois il prononçait des mots sans queue ni tête, et même en tentant fortement de les mettre à la suite je ne comprenait pas le sens, et le seul moment où j'avais à peu près compris quelque chose était lorsqu'il m'avait pointé du doigt, d'une manière sérieuse et avait tenté de dire : "tout est de ta faute". Et il n'était pas parti, jamais il n'avait flanché, il était toujours avec moi dans cette pièce, à faire les cent-pas, observer la vue et le ciel qui n'herbergeait plus le soleil depuis quelques heures déjà, s'il attendait minuit, cela signifiait qu'il était 21 heures environ. Et j'avais fermé les yeux, attendant une parole ou que quelque chose arrive, n'ayant pas le choix que d'accepter ce qu'il m'arrivait à ce moment.
"- Tu sais... C'est de ta faute... Ça l'a toujours été, tu es mauvais, dit-il calmement en se tournant vers moi alors que j'ouvrais les paupières sur mon jean tacheté de sang, tu n'avais pas à être là, me le voler, c'est douloureux tu sais ?
- Tu parles de Félix ?"
Il s'était rapproché de moi d'une vitesse inhumaine, me forçant à relever la tête sur son visage à quelques pauvres centimètres du mien, fixant ses yeux de manière fatiguée alors que ses pupilles reflétaient une émotion différente que je n'arrivais pas à décrire. Et ce, pendant de longues secondes à se défier, sans mon consentement, du regard jusqu'à ce qu'une de ses mains de relève mon menton.
"- Et si j'essayais de l'enlever, cette trace maudite ?
- Qu.. par.. hein...
- Elle ne te va pas, tu ne la mérite pas, c'est honteux."
Il parlait... de m'entailler la gorge ? Et je recommençais à avoir peur, fermant les yeux le plus fortement possible.
"- Ce n'est pas Fel...
- Ferme-la !, je pinçais mes lèvres entre elles, elle ne partira pas avec le temps alors..."
J'entendis un bruit de métal de mon oreille gauche et j'essayais de me débattre, encore, sauf qu'il me détenait le visage vers le haut, dégageant parfaitement mon cou et mon corps tentait de s'échapper comme il le pouvait, tirant sur mes liens, essayant de me lever mais retombant lourdement sur l'objet en bois.
"- Chang... Changbin, non... ne fait pas ça, Chang...
- Ferme là, j'ai dis !, hurla-t-il avant de venir me redonner un coup de poing."
Une énorme douleur m'assaillit, des horribles bourdonnements me détruirent les tympans et la tête.
*******
Point de vue extérieur.Minho savait qu'ils n'étaient pas loin, il le sentait mais pourtant il n'arrivait pas à pressentir exactement où, comme s'il était caché dans un sous-sol ou un bunker, il n'avait cessé d'observer chaque coin de rue, chaque piéton qui ne semblait pas se soucier de la panique de celui-ci, il avait fait part de ses pensées à Chris, l'ami de Jisung et lui aussi essayait comme il pouvait d'aider et de retrouver son acolyte. En appelant Félix, ils avaient appris de celui-ci que Changbin était parti aussi à la recherche du brunet, seul car le rouquin avait préféré rester à la maison au cas où le disparu passerait le pas de la porte, mais à aucun moment ils n'avait croisé le noireaud dans les rues, ils ne répondaient plus au téléphone, sûrement dût au fait qu'il n'avait plus de batterie alors ils avaient contacté Jeongin et HyunJin qui les avait rejoint peu de temps après, retrouvant le plus jeune avec des yeux rougis et désespéré, accompagné du frère de Minho qui ne le lâchait pas d'une semelle. En retournant quelques minutes dans l'appartement des deux frangins pour y retrouver leur ami qui n'avait pas bougé, n'ayant pas posé leurs vêtements d'extérieur, chacun faisait le constat de leurs recherches et Minho n'avait pas omis ce qu'il avait entendu dans l'immeuble en construction, Jeongin avouant qu'il n'avait pas été très a l'aise à côté de celui-ci, alors que HyunJin disait que l'endroit dégageait une drôle d'impression, se sentant oppressé. Désespéré, Jeongin avait commencé à accuser l'ange de beaucoup de noms tel qu'incapable, manipulateur, menteur et que même avec des capacités surhumaine il était incapable de retrouver son frère, il avait même remit sa motivation à le retrouver, a voix haute alors l'amant s'était violemment énervé en crachant que s'il lui arrivait quelque chose, ça aurait le même effet que sur lui, voir pire et qu'il n'avait pas son mot à dire s'il ne voulait pas se retrouver dans le caniveau. En temps normal, Minho n'aurait jamais dit de telle horreur et ne l'aurait jamais menacé mais il était plus que sur les nerfs et ce n'est que lorsque Hyunjin s'interposa que le brunet s'excusa et suggérait de retourner sur les lieux que tous avait trouvé suspect, afin de mieux le fouiller, Christopher décidant de rester avec son frère et les trois autres repartant dans le froid glacial de l'hiver. Il était à présent vingt-trois heures et des brouettes lorsque HyunJin regardait son téléphone, les gens profitaient de leurs familles ou de leurs amis en cette soirée du vingt quatre décembre mais Minho et le reste de la bande ne se sentait pas le moins du monde festif, il se sentait vide et seul, comme s'il lui manquait une partie de lui.
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Découvre-Moi. ••Minsung••
Fanfiction[FINI] [Decouvre-moi Tome I. Han Jisung point de vue] "- Assieds-toi ! Je ne mange personne. - Qui es-tu ? Pourquoi ai-je l'impression de te connaître ? - Minho. - Pardonne moi ? - Je m'appelle Minho." Puis il me tendit sa main, comme un papier a...