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- 𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙 -

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- 𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙 -

Les rayons du soleil s'engouffraient par les grandes fenêtres qui donnaient sur une immense chambre. Ils se déposaient sur les draps blancs dans lesquels étaient enroulés deux corps.
Il régnait dans la pièce, une chaleur agréable et une légère odeur de beuh sans doutes due au fait que le blond, allongé dans le lit, allumait un énième joint.
Une brune sortit de dessous les draps, enroulant son corps dénudé dans un peignoir rouge en soie trop grand pour elle. Alors qu'elle était sur le point de quitter la pièce, elle fut interpellée par la voix de son mec. (L'homme qui partageait à présent sa vie)
- Calypso, qu'est-ce que tu fais ? Demanda t-il d'une voix endormie.
- J'vais m'faire un café, t'en veux un ?
- Nan, reste. Murmura t-il en lui faisant un petit sourire.
Elle lui sourit en retour, et poursuivit sa trajectoire en chantonnant.
Valentin l'arrêta avec son pieds.
La jeune femme suréleva un sourcil avec un sourire en coin.
- Tu joues avec moi là ?!
- P't'être bien ouais. Ricana t-il avec sarcasme.
Elle se mit à tirer son pied vers elle, faisant perdre l'équilibre au blond.
- Sur ma vie tu fais trop la folle toi enfait.
Il se releva et l'attrapa par la taille, l'emportant avec elle dans leur lit.
Le blond l'embrassa sur le front.
- Voilàààà, et là tu bouges plus.
Elle haussa la commissure de sa lèvre et l'attrapa par le cou, le plaquant contre les oreillers, lui grimpant dessus.
Il eut l'air surpris puis posa ses mains sur ses hanches.
- Houla, on passe aux choses sérieuses... murmura t-il avec un petit sourire en coin.
Calypso lui frappa l'épaule de toutes ses forces avec un petit sourire mesquin.
- AÏE ! Hurla le blond.
Ah oui, parce que Calypso n'était pas de ses filles qui frappent leur copain tout doucement comme des êtres fragiles. Elle était forte et ce n'était surement pas parce qu'elle sortait avec un rappeur qu'elle allait commencer à faire la meuf fragile.
Elle descendit de son lit et lui lança, en partant :
- J't'avais prévenu.
Il ne répondit rien, levant les yeux au ciel.
La brune traversa le salon et entra dans la cuisine.
Calypso et Valentin s'étaient récemment installés dans un nouvel appartement assez spacieux et bien situé.
Elle appuya sur la machine à café et déposa une tasse en dessous, regardant le liquide brun s'écouler dans sa tasse.
Elle la prit, et la déposa sur le coté, faisant à présent couler un deuxième café.
Calypso était perdue dans le mouvement lent et tranquille que faisait le café coulant dans sa tasse orange, quand soudainement, elle sentit des lèvres mouillées déposer des baisers dans son cou, traçant un chemin vers ses clavicules.
Elle laissa échapper un petit soupir de satisfaction et colla une tasse de café dans la main de Valentin.
La brune se retourna et regarda le blond aspirer une nouvelle bouffée de beuh.
Elle prit une gorgée de café, connectant ses iris à celles du blond.
- Tu sais Va', tu devrais arrêter de fumer autant. Lâcha t-elle soudainement
Il émit un petit rire.
- Et pourquoi ?
Elle lui déposa un baiser sur la joue et souffla :
- De un, ça pue dans l'appart.
- De deux ? Demanda t-il amusé.
- De deux, j'ai lu une étude qui disait que ça empêche de bander...
Elle l'embrassa doucement sans le lâcher du regard. Il haussa ses sourcils et sourit.
Valentin baissa ses yeux vers le sol, et releva rapidement sa tête vers elle.
- Bah j't'assure que pour l'instant tout va bien.
Elle sourit et leva ses yeux au ciel.
- T'es bête.
- Arrête, avoue que t'aimes ça.
Calypso ne répondit rien et l'embrassa tendrement.
Il l'attrapa par la taille et la déposa sur le plan de travail, elle prit entre ses doigts le joint et l'écrasa dans l'évier, puis plongea dans le cou de Valentin.

🎶🎶

Ken se réveilla dans son lit, seul.
Son crâne le lançait terriblement, il se saisit machinalement d'une bouteille d'eau qui traînait sur le sol et en bu une grande gorgée.
Le brun jeta un coup d'oeil à son réveil, il affichait 03:05.
Il quitta ses draps avec humeur. Hier il n'avait pas trouvé de meuf à la hauteur de sa queue.
Enfin si, il y avait bien la meuf qu'avait un nom un peu spé mais elle était prise, donc il était rapidement rentré chez lui.
Le fennec sortit sur son balcon, sa bouteille en plastique à la main.
Il regardait le ciel noir de la nuit.
Nekfeu était bien connu pour avoir des crises d'insomnies qui l'inspirait dans ses sons. Après tout, Nekfeu c'était des délires de dépressif, d'amour, de solitaire et de poète incompris.
Sauf qu'en ce moment, Nek était à sec. Les planètes lui parlaient toujours autant, voire même davantage mais il n'arrivait plus à exprimer ses pensées aussi clairement qu'auparavant.
Il sortit un carnet racorni et commença à griffonner des idées.
Ken sortit son téléphone et lança un beat au hasard.
Il resta là des heures, à osciller la tête du haut vers le bas, à se gratter le front, à s'attacher les cheveux, à fredonner des mélodies.
Il griffonna des petits dessins, des mots, des lettres, des idées, qu'il rayait systématiquement.
Le jeune homme allumait cigarettes sur cigarettes, plus pour la beauté du geste que par réel besoin ou réelle envie. Il regardait les braises tomber au sol, et être balayée par le vent qui les poussaient du balcon, les éteignants, les réduisant à néant.
Quand le jour se leva, le brun quitta son balcon, son carnet à la main griffonné sur plusieurs pages.
En voyant le soleil s'élever dans le ciel, qui prenait à présent, de somptueuses teintes orangées et roses, le jeune homme réprima un cri de rage. Il arracha une page et la jeta avec hargne à travers les barreaux de son balcon.
- Nique sa race, rap de merde là. Cracha t-il avec humeur.
Il quitta le balcon et referma la baie vitrée rapidement, la claquant au passage. Soudainement, il entendit l'interphone sonner avec insistance.
Ken se dirigea vers le dit interphone et le décrocha violemment, se passant une main dans les cheveux comme pour se calmer.
- C'est qui ?! Y a quoi ?! Cracha t-il.
Il s'apaisa en entendant qui se trouvait au bout du fil.
- Vasy monte.
Il appuya sur le bouton à côté duquel était dessiné une petite clé, et ouvrit sa porte d'entrée.
Framal déboula dans l'appartement, avec un air préoccupé.
- ça va pas mon khey ?! Demanda t-il en déposant sur la table de la cuisine un sac dans lequel il avait emmené du lait, des céréales et une bouteille de Jack.
Nek ne répondit rien' se mordant la lèvre supérieure, les sourcils froncés et les pupilles noires.
Il avait l'air plus qu'en colère.
Il était plein de rage.
Framal ouvrit le frigo du rappeur et fut étonné de n'y trouver qu'un pack de kro, un yaourt et un reste de gâteau d'anniversaire.
- Mec, faut pas te laisser aller comme ça... tu m'inquiètes... et c'est quoi ce bail de gâteau d'anniversaire ?!
- J'avais faim hier.
- Nek, t'es sur que ça va ? Tu commandes sérieusement un gâteau d'anniversaire six parts parce que t'as « faim » ?!
- Tu prends grave la tête, fram'
Framal haussa les épaules et sortit deux bols dans lequel il versa des céréales et du lait. Il sortit des cuillères et les plongea dans les récipients.
Il poussa un des bols vers Nek et ce dernier se saisit de la cuillère pour engouffrer la moitié du contenu de son bol avec une rapidité extrême, sans un merci, sans un mot, les sourcils toujours froncés.
- Bon, mec, qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'ai pas l'inspi', kho.
- Relax, c'est pas grave, ça arrive à tout le monde. Ça te passera.
- Ça fait trop longtemps que j'écris rien. Faut que j'sois plus productif. J'en suis capable putain de merde ! Je suis Nekfeu j'suis capable de beaucoup mieux que la merde que j'ai écrit ! FAIT CHIER ! Écuma t-il.
Framal marqua une pause dans son geste, il laissa sa cuillère remplie de céréales en l'air, et regarda Nekfeu avec suspicion.
- « plus productif »... Qui t'a dit ça ?
- Va'
Framal leva les yeux au ciel, il n'appréciait pas vraiment le blond. Le brun était du genre à ne faire confiance qu'aux membres de son crew, et il se méfiait beaucoup des autres amis de Ken.
- Ecoute le ap'. Depuis quand Nekfeu écoute les autres ?
Nekfeu le regarda, pinçant l'arrête de son nez avec un air exaspéré. Il souffla un grand coup, émit un petit rire cynique et ouvrit son carnet, le plaquant vigoureusement contre la table de sa cuisine.
Sur la page était inscrit : Quand ça va pas, je bouffe comme un fou et ces derniers temps, j'ai pris beaucoup d'poids. C'était la seule ligne qui n'était pas raturée dans son carnet.
- Sois réaliste, mon kho, j'ai passé trois ou quatre putains d'heures sur mon putain de balcon, et j'ai écrit ça. EN TROIS HEURES !
Framal recula légèrement. Il posa une main rassurante sur l'épaule de ce dernier.
- Tout doux mec, ça va aller. Je sais que t'y tiens mais tu vas jamais y arriver si t'es aussi pessimiste et véner.

ΚαλυψώOù les histoires vivent. Découvrez maintenant