𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟚𝟙Calypso et Ken de baladaient, mains dans la mains, le long de la Seine.
Le vent soufflait doucement dans leurs cheveux et le soleil se levait lentement dans le ciel nuageux de Paris.
- T'es beau mon rat des sables. Souffla Calypso en levant son menton vers Ken. Il lui offrit son plus beau sourire en ricanant.
- J'devrais me sentir insulté à cause de ce manque de respect permanent mais j'vais passer au dessus. Rit-il en l'embrassant doucement.
Elle ferma ses yeux et plongea sa tête dans son cou.
- Je t'aime So' murmura t-il en l'enserrant dans ses bras.
- Moi aussi Nek.
Ils restèrent plusieurs minutes comme ça, en communion avec leurs corps.
Ils s'aimaient.
Pour longtemps selon eux.
Ils s'aimaient tout court selon le destin.
- J'ai la dalle. Murmura Calypso, contre le torse du brun.
Il leva les yeux au ciel, souffla et ricana :
- T'as tout le temps faim, gros tas.
- C'est moi le gros tas, tas d'bouse ?
- Faut croire ma p'tite.
- Va te pendre sale merde. Siffla t-elle.
Il se retourna en secouant sa tête.
- Tutut c'est pas très beau ça.
- T'es personne pour m'dire ça enfait.
- Tu m'fatigues So' mais qu'est-ce que je t'aime.
- Ta gueule et emmène moi manger.
Il soupira et souffla :
- J't'emmène pas au McDo, on va au Bagel du coin ?
- Toi, tu sais comment parler aux femmes.
Elle lui déposa un baiser sur le front et souffla :
- Je vous aime.
- Comment ça « vous » ?
- Ben, toi et ton double-menton.
Il rit.
Décidément, elle ne le lâcherai jamais avec ça.🎶🎶🎶
Alors que la brune était assise sur leur lit, en sous-vêtements, les sourcils froncés, l'air concentré sur sa tache, le brun fit irruption dans la chambre.
- Babe, ça te déranges pas si Liv' passe à l'appart', ça fait super longtemps qu'on s'est pas vus ? Souffla t-il avec un sourire enfantin.
« Ça fait seulement deux jours que tu l'as pas vue... »
- Non non, pas de soucis.
- Super, je lui dis de passer prendre l'apéro.
Elle se contenta de lui lancer un petit sourire, et elle le vit se ruer sur son téléphone, pour lui envoyer un message.
La brune enregistra son fichier, en soupirant, elle éjecta la clé USB de son mac comme elle aurait voulu éjecter « Liv' » de sa vie.
La brune se dirigea vers son armoire et chercha ce qu'elle pourrait bien mettre, elle opta pour une robe moulante orange, et des talons blancs. Elle s'observa longuement dans le miroir : ses cheveux bouclés noirs et indisciplinés, face aux cheveux bruns incroyablement ondulés de « Liv' », sa poitrine menue, face aux obus de la pétasse, ses jambes dont elle avait toujours été fière contre les interminables échasses de Livia ; elle ne faisait pas le poids.
La brune poussa un long soupir et se contenta d'appliquer sommairement un long trait noir d'eyeliner sur des paupières.
Quand Livia arriva enfin, Nek se rua sur la porte comme un enfant de quatre ans le jour de son anniversaire, ce comportement infantile qui avait tendance à attendrir la brune, l'agaçait à présent : son culte pour cette salope la mettait sur les nerfs.
- Salut ! Lança t-elle en arrivant.
- Salut ! S'exclama Nek en la prenant dans ses bras.
- Salut. Se lancèrent les deux femmes.
Liv avait revêtu une robe noire assez décolletée avec une ceinture super fine en or, à la taille. Elle avait plaqué ses cheveux en arrière, et avait fait un maquillage wet natural
- T'es chefrai Liv'. Lança Nek, qui n'avait même pas eu un regard pour Calypso.
La brune se contenta de s'asseoir sur le canapé, et d'échanger quelques messages avec Sneazzy.
Pendant ce temps, Nek avait proposé à Liv de s'asseoir pendant qu'il débouchait une bouteille de blanc.
Il en versa dans les deux verres, oubliant allègrement Calypso.
En fait, la soirée entière fut ponctuée d'éléments qui firent naître peu à peu, une boule dans la gorge de So' ;
Durant tout l'apéro, Livia lançait des piques à So' en expliquant au combien elle était proche de Ken et au combien leur relation était exceptionnelle.
Puis, elle proposa une sortie en boite.
Le brun accepta de bon coeur, et la brune se sentit obligée de suivre : elle n'allait surement pas laisser cette sale grognasse lui voler son keum.
Elle aurait sans doutes du.
Durant toute la soirée, Livia avait dansé collé-serré avec un Nek aux anges, elle lui avait même twerké dessus et il n'y avait vu aucun problème éthique.
C'est là que l'impensable se produisit :
Elle croisa Valentin.
- oh, toi ici ?
- Yep.
- Tu d'viens quoi ? Toujours avec Ken ?
Elle hocha la tête avec un sourire feint.
- Houla, tu sais que je sais quand tu me mens ? C'est quoi le problème ? Lança t-il, arquant un sourcil.
- Oh rien de très grave, pas d'inquié-.
Il fouilla la salle du regard, et quand il vit la scène il siffla froidement :
- T'es triste ?
- j'crois ouais.
- T'es malheureuse ?
- j'crois ouais.
- T'es une meuf exceptionnelle, t'as pas le droit de pas être heureuse. J't'avais prévenue, So'.
- Comment ça j'ai pas le droit de pas être heureuse ?!
- T'es exceptionnelle, t'es merveilleuse, tu t'es jamais demandé pourquoi tout les rappeurs avaient un faible pour toi au premier coup d'oeil ?! C'est parce que t'es une bulle d'air dans toute cette merde. T'es un instant de paix dans le brouhaha du rap, t'es un phare dans la nuit, la lumière au bout du tunnel. Tout le monde a besoin d'une meuf comme toi.
Le coeur de Calypso se serra. Il avait raison.
Valentin avait souvent raison. Presque toujours. Même si il lui en coutait de l'admettre.
Elle prit une grande inspiration et déglutit.
- ... je... je crois que je devrais y aller.
- Je crois pas que t'ai particulièrement envie de voir ken et sa tchoin.
- Je crois que t'as vraiment rien à dire la dessus, Valentin, t'es pas un modèle, dans ce domaine là. Siffla t-elle. Sa gorge serrée se délaçait au fur et à mesure qu'elle s'énervait.
- Mais qu'est-ce que bordel vous avez à vouloir absolument voir en moi un modèle ?! Siffla t-il, sa mâchoire se contractant de plus en plus.
La musique couvrait leurs voix, aux yeux et oreilles des autres, mais ils s'entendaient mutuellement, et à vrai dire, rien de ce qu'ils ne disaient là, n'avait besoin d'être révélé au monde.
- J'ai jamais prétendu être supérieur à lui, ni être en mesure d'être un putain de modèle de fidélité. Sauf que, souffla t-il en prenant le visage de la brune entre ses mains, j'ai toujours été honnête. J'ai avoué t'avoir trompé, j'ai avoué avoir regretté mille fois, et surtout je n'ai jamais falsifié mes sentiments, Calypso, t'es une meuf merveilleuse, et j'étais heureux avec toi. Maintenant la vie a voulu qu'on se sépare, mais saches que je t'aimerais toujours. Peut-être plus aussi passionnément. Mais je t'aimerais toujours. Je t'ai toujours assez aimée pour voir quand t'étais malheureuse et quand tu l'étais pas. Lâcha t-il.
Calypso pouvait sentir le rythme de sa respiration, et les battements de son coeur tant ils étaient rapides.
Il venait de déposer son coeur sur une table.
Tout de suite, ses lèvres eurent vraiment envie de trouver les siennes, d'annuler toutes ses nuits dans les draps de Ken, pour plonger dans ses bras.
Mais elle l'aimait.
Elle aimait trop valentin pour le faire souffrir de son indécision, et elle était amoureuse de Ken, qui bien qu'aveuglé par Livia, était un homme incroyable.
- C'est une de tes plus belles qualités, Valentin, t'as un coeur en or sous une carapace en plomb. Ne t'avises jamais de le faire fondre. Elle laissa une larme ruisseler le long de sa joue qu'il vint essuyer avec son pouce. T'es un mec formidable, Valentin, et je sais que c'est le pilon qui te rends con.
Il la prit dans ses bras, et elle huma son odeur en fermant ses yeux.
La musique changea, laissant place à un son aux sonorités électro, mais ça ne leur importait pas vraiment, ils dansaient au rythme de leur coeur.
Valentin sentait la sueur, l'alcool, le tabac froid et le déo Axe.
Elle avait bien vu qu'il avait reprit la cigarette, et que son visage s'était un peu aminci.
Les semaines passées n'avaient pas du être heureuses ou tranquilles.
Elle ferma ses yeux et inspira un grand coup.
C'est quand elle les rouvrit qu'elle prit le temps d'inspecter les aspérités de son visage.
Il était beau.
Pas d'une beauté classique, mais son intérieur était sublime et ses yeux brillaient d'intelligence.
C'est là que Calypso comprit quelque chose : elle serait toujours amoureuse de lui.
Quoi qu'elle fasse, elle ne pourrait jamais se départir de ses sentiments pour le jeune homme.
Et elle savait qu'il en allait de même pour lui.
- J'me sens si seul. Souffla t-il, comme pour lui même, comme s'il espérait que finalement elle ne l'entende pas.
Elle lui prit la main et l'entraîna un peu loin.
- Explique-toi. Souffla t-elle.
- Y a rien a expliquer.
- Tes yeux sont vides.
- Mes poches sont pleines.
Elle ricana en soupirant.
- Ça sera toujours ta réponse à tout ? Demanda t-elle.
Il fronça les sourcils en ricanant, avec son sourire de quand il était défoncé.
- L'argent ça fait l'bonheur.
- Ça fait pas tout.
- Nan mais ça fait quand même pas mal de chose. Murmura t-il en tassant son point dans sa paume.
- J'dis pas l'contraire, mais tu peux pas vivre une vie de merde sous prétexte que t'aimes la thune.
- J'ai jamais dit que j'aimais ça, j'en ai besoin c'est tout. Souffla t-il en allumant son joint.
- Faut pas t'en rendre malheureux.
- On s'en rend tous malade. Mais y a des gens qui ont les remèdes. Il jeta un coup d'oeil à Nekfeu, en biais. Et qui s'en rendent pas compte.
Elle sourit et posa une main sur son bras.
- J'vais pas te monopoliser toute ta soirée, retourne avec tes potes Val'. Murmura t-elle avec un petit sourire sincère.
- Je suis content de t'avoir revue, beauté. Murmura t-il, lui déposant un baiser sur la joue.
Il l'étreignit un instant et rejoignit ses homies.
Calypso, elle, se contenta d'aller trouver Ken, qu'elle trouva après dix minutes d'investigation, assis à côté de Liv', la main posée sur sa cuisse.
« Et c'est normal ça connard ? » pensa t-elle.
- Je vais y aller, Ken. Souffla t-elle.
- Okay, à toute à l'heure. Lança t-il avec un grand sourire.
Elle leva les yeux au ciel et quitta la pièce.
« Ce mec. »
À peine eut-elle quitté la boite, que la main de Livia se rapprocha de son entre cuisse.
- Si on passait chez moi, avant que tu retourne chez toi rejoindre l'autre ?
- je sais pas si c' est vraiment une bonne idée ce qu'on fait la.
- Arrête, si elle tenait vraiment à toi elle aurait pas passé sa soirée avec lui, tu crois pas ?
- C'est vrai.
- Bon, tu vois pas besoin de culpabiliser, viens plutôt prendre ton iep.
Il saisit son visage et plongea ses lèvres dans son cou.
Valentin observait la scène depuis sa table, l'air consterné.
Soudain il eut une idée, il sortit son téléphone, prêt à les filmer, quand Suikon l'arrêta dans son mouvement.
- Va' arrête. Tu l'a récupérera jamais comme ça.🎶🎶🎶
Appel entrant : So'. ❤️
- Allo Nek ? Tu rentres oui ou non ?
- Allo, nan nan j'vais rentrer tard jveux pas t'déranger.
- T'es sur ? J'aime bien dormir à côté de toi..
- Tu vas devoir te passer de moi ce coup-ci. Sourit-il.
- C'est bien ce que je vois.
Appel sortant : So'. ❤️- Tu sais que j't'adore Liv' mais j'vais rentrer.
- Meh. Souffla t-elle avec une petite moue. Il lui déposa un baiser sur la joue et quitta la boite en hâte .
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Καλυψώ
Fanfiction« - T'es une meuf exceptionnelle, t'as pas le droit de pas être heureuse. J't'avais prévenue, So'. - Comment ça j'ai pas le droit de pas être heureuse ?! - T'es exceptionnelle, t'es merveilleuse, tu t'es jamais demandé pourquoi tout les rappeurs av...