𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛𝟙
Ken était assit depuis au moins deux heures, dans le noir, les yeux dans le vague.
Elle l'obsédait, il ne voyait qu'elle, bien que des milliards de femmes gravitaient chaque jours autours de lui.
Alors qu'il n'était plus persuadé qu'ils seraient heureux ensemble, alors qu'ils n'avaient plus le même mode de vie, il avait toujours besoin de la voir, de l'avoir.
Encore faudrait-il qu'elle s'accorde à lui sur ce point.
Et visiblement, Sneazzy s'était arrangé pour que ça ne soit pas le cas.
Il ferma doucement ses yeux et soupira.
Encore une fois, il avait merdé.
Sauf que cette fois il avait merdé avec la femme qu'il aimait, et pas à ses dépends.
Il savait, de source sure, qu'elle était à présent en couple avec Mohammed.
Qui était son ami depuis qu'ils étaient tout petits. Et si aujourd'hui, ils n'étaient plus proches du tout, ça ne voulait pas dire qu'il avait le droit de le trahir.
Il ne pouvait pas trahir un de ses gars pour elle, pas encore.Puis, Ken se concentra de nouveau sur l'écran de son ordinateur, il était tard.
Absorbé par un documentaire sur les planètes, qu'il ne regardait que pour la forme, ses yeux devenaient sec.Soudainement, il rabattit l'écran de son ordinateur portable et resta assit dans son lit, le regard plongé dans l'obscurité.
Pourquoi avait-il cette manie de s'enfermer dans un personnage ? Dans son personnage ?
Il n'était pas autant passionné par les étoiles qu'il voulait bien le faire croire.
Oui, il aimait l'astronomie, les planètes, les étoiles, parce qu'elles l'avait toujours guidé, parce qu'il n'avait qu'elles, fut un temps.
Peut-être qu'il regrettait cette époque. Mais il n'en était pas sur.
Le pire, était probablement de se rendre compte que rien n'apporte le bonheur auquel on aspire toute sa vie.
Le bonheur est un mythe.
On ne peut pas l'atteindre, jamais, parce que c'est une légende, il n'existe pas.
C'est d'ailleurs ce qui provoque le malheur : se rendre compte qu'on est jamais heureux que lorsque l'on le décide.
L'homme est éternellement insatisfait.
C'est sur cette insatisfaction que se base toute la société : elle pousse à fournir plus d'effort dans le but de devenir heureux.
Or, ne jamais être satisfait revient à ne jamais rencontrer le bonheur.
Donc, à ne jamais boucler la boucle, à ne jamais atteindre la plénitude.
En somme, le bonheur rend malheureux.L'insomnie et ses fléaux :
Comme à chaque fois, il s'efforçait à simuler de ne pas penser à elle.
Mais c'était faux.
Il ne faisait que ça.
Son ventre était comme vide et transpercé par de longues lances.Elle avait brisé son coeur sur lui.
Il n'avait pas su le conserver, le réparer, le panser.
Il l'avait laissée partir, alors même qu'il aurait pu la retenir.
Maintenant ça faisait des milliers de mois qu'ils étaient séparés.
« Pour rattraper le temps on aura pas assez d'un seul siècle. » pensa t-il.
Entre temps, il recevait en permanence des pavés de Livia qui s'acharnait à vouloir comprendre la raison de leur soudaine « rupture ».
Mais ils ne s'étaient rien promis.
Rien juré.
Ni fidélité, ni amour.
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Καλυψώ
Fanfiction« - T'es une meuf exceptionnelle, t'as pas le droit de pas être heureuse. J't'avais prévenue, So'. - Comment ça j'ai pas le droit de pas être heureuse ?! - T'es exceptionnelle, t'es merveilleuse, tu t'es jamais demandé pourquoi tout les rappeurs av...