𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟚
Calypso s'étira, il était temps pour elle d'aller travailler, elle quitta son lit et fit quelques pas sur le parquet de la chambre avant d'être rattrapée par le bras de son copain.
- Bébé, tu pars trop vite... si tu savais tout ce qu'on pourrait faire si tu restais un peu plus longtemps... murmura t-il d'une voix comateuse.
Elle sourit doucement, poussant délicatement Valentin contre son oreiller.
- J'finis tôt ce soir bébé.
Calypso ne pouvait pas voir grand chose dans l'obscurité de la chambre, mais elle devina son grand sourire.
Elle descendit du lit et franchit la porte, ayant le temps de percevoir les derniers mots de son copain.
- Tu me manques déjà.
Son coeur se serra et elle ne put réprimer un petit sourire.
Bien qu'il avait l'air brut de prime abord, Valentin était quelqu'un de relativement doux et calme.
La jeune femme mangea rapidement, se lava et revêtit une robe noire assez décolletée dans le dos, qui mettait parfaitement en valeur ses hanches assez développées, et des talons hauts.
Puis, elle quitta son appartement pour rejoindre les bureaux de l'énorme banque dans laquelle elle travaillait.
La jeune femme arriva au travail, salua rapidement ses collègues avant d'entrer dans son bureau, ou son aquarium comme elle aimait l'appeler - en raison des grandes vitres qui permettaient à tout le monde de vérifier ce qu'elle faisait dans son bureau.
Elle s'était toujours sentie mal à l'aise dans cette pièce, et dans ce travail en réalité : elle travaillait beaucoup, n'obtenait aucune reconnaissance et était sans cesse écrasée par son patron ou son abominable adjointe.
En parlant du loup, la voici qui pointait le bout de son nez. Une grande rousse sèche habillée d'un tailleur blanc cassé fit son apparition dans le bureau de Calypso.
- Calyp' ta collègue Dom' est absente, tu prendras ses dossiers de la journée, et tu seras un ange... merciiiii. Lança t-elle avec arrogance tout en déposant une pile de dossier sur le bureau de la brune.
Calypso n'eut même pas le temps de refuser et de répondre quoi que ce soit qu'elle était déjà partie faire résonner ses abominables talons camel ailleurs.
Elle leva les yeux au ciel et jeta un coup d'oeil aux dossiers.
Il y avait une pile monstrueuse de dossiers en tout genre.
Les dossiers bleus étaient les dossiers les plus classiques, et les verts émeraudes les contrats juteux. Mais les meilleurs restaient les violets; ils étaient réservés aux contrats d'exceptions : ceux qui s'établissaient sur le long terme et qui rapportaient le jackpot : un contrat réussi de cet acabit pouvait lui faire emporter la prime de l'année.
Elle les rangea relativement en ordre et fit entrer le premier client.
Il s'agissait d'un centenaire qui était venu faire une assurance vie sans contraintes.
Calypso se retint de bailler de multiples fois; ça l'ennuyait au plus haut point.
Après cinq rendez vous tous plus inintéressants les uns que les autres, la brune fut sortie de sa torpeur par un coup de téléphone.
- Ton client est arrivé. Discrétion, Calyp' je compte sur toi, hein. Siffla une voix stridente au bout du fil, il ne pouvait s'agir que de l'abominable adjointe de Monsieur Tartan
- Elise... je te remercie mais je connais mon métier. Je ne vais surement pas dévoiler les comptes et assurances de nos clients. J'suis pas complètement idiote j'te remercie. Souffla t-elle en levant les yeux au ciel.
- Je ne te sous estime pas, mais je t'avertis c'est tout.
- ... merci beaucoup de ton soutien mais je pense pouvoir m'en sortir.
- C'est un peu diffèrent, t'as les clients de Dom'.
Soudainement, la porte de son bureau toqua plusieurs fois.
« Encore un client pressé qui se sent au dessus des autres. »
- C'est surement pas si compliqué. Dit-elle à Elise, puis elle lança à travers la porte : Patientez, je vous prie !
La personne derrière la porte ne semblait pas vraiment de cet avis, elle persista à frapper à la porte.
- Il est arrivé, va lui ouvrir, Calyp' ! Qu'est-ce que tu attends !?! Siffla Elise.
Calypso jeta un coup d'oeil à travers les multiples baies vitrées et vit que ses collègues regardaient tous par leurs stores.
Elle cala son téléphone entre son oreille et son épaule, et ouvrit la porte, sèchement.
- En- débuta t-elle en voyant qui entrait dans son bureau sans ménagement.
- Salut, Callipo, sympa ton bureau... c'est hyper impersonnel, ça te va bien.
Alors que Calypso souffla un grand coup, regrettant déjà de ne pas être restée plus longtemps aux côtés de son copain, Elise s'étranglait au bout du fil :
- Attends quoi ?! Tu le connais ?!!!
- Ouais ouais, allez Elise, je te laisse, bye bye.
Elle raccrocha sèchement et referma sa porte.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda t-elle en jetant un coup d'oeil au dossier qui concernait son client.
« Aïe question idiote. » pensa t-elle, regrettant immédiatement sa question : il était venu pour parler argent.
- À ton avis ? Je suis venu pour parler argent.
Elle fit un petit sourire contrit.
- Oui, excuse-moi, question de routine.
Elle plongea son nez dans les papiers, le lisant rapidement, pour faire un état des lieux de son dossier.
Il haussa un sourcil.
- Tu connais pas mon dossier ? Sérieusement ?! Souffla t-il en réajustant sa casquette tout en se calant dans le fond de son fauteuil.
Calypso leva les yeux au ciel, Ken était insupportable et tellement orgueilleux.
- Je suis pas assignée à ton dossier j'te rappelle.
- Ouais et heureusement, t'as l'air claquée comme conseillère.
- Bon t'as fini ?
- De ? Demanda t-il avec un sourire narquois.
- De te défouler sur moi parce que t'as une vie de merde. Lâcha t-elle froidement.
Nek déglutit. En une phrase, elle avait résumé toute la situation.
- Tu devrais t'inscrire dans les RC toi. Souffla t-il d'un ton neutre. Puis il fixa son visage pour détecter toutes les micro expressions qui détermineraient le ton de la discussion à venir.
Elle eut un petit sourire qu'elle réprima bien vite mais qui n'échappa pas à Ken.
- J'voudrais surtout pas te faire de l'ombre.
Il sourit doucement.
Les yeux de la brune se posèrent dans ceux du bruns mais ils dévièrent bien vite derrière la tête de ce dernier.
Nekfeu se retourna et vit les collègues de Calypso regarder assez peu discrètement à l'intérieur du bureau.
Il soupira.
La jeune femme se leva, et abaissa les stores, rendant le bureau isolé des regards indiscrets..
- C'est ça d'être beau. Lança t-il avec un sourire en coin.
Elle lui jeta un coup d'oeil discret et ne put que confirmer ce qu'on disait du grec : il était vraiment très beau. La brune émit un petit rire.
- Tu te sens sérieusement bien ici ? Demanda Nekfeu sans aucune trace d'humour.
- Et toi ?
- Arrête d'être autant sur la défensive. Souffla le brun. On dirait que t'as peur de moi.
Elle se rassit, ouvrant son dossier.
- Je vois que t'as rejoins il y a peu notre entreprise en détaché. Donc t'as un véritable contrôle sur tes fonds. C'est ça ?
- Mouais. Souffla t-il d'un air détaché.
« Ohhh il est insupportable putain. » siffla Calypso intérieurement.
Elle serra ses dents et continua son inspection du dossier.
- Bon, je vois que tes ressources sont pas au meilleur ces derniers temps...
- Mouais. Lança t-il en réprimant un bâillement insolent.
La brune retint une insulte, mais se contint et resta professionnelle.
Elle envoya un message discrètement à Valentin.
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Καλυψώ
Fanfiction« - T'es une meuf exceptionnelle, t'as pas le droit de pas être heureuse. J't'avais prévenue, So'. - Comment ça j'ai pas le droit de pas être heureuse ?! - T'es exceptionnelle, t'es merveilleuse, tu t'es jamais demandé pourquoi tout les rappeurs av...