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𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟛

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𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟛


Main dans la main, Ken et Calypso marchaient sur un de ces petits sentiers de randonnée déserts. Ils s'étaient donnés quelques heures durant lesquelles ils s'adonnaient à une visite des coins les plus reculés, et les plus beaux, de cette partie de la Grèce. Evidemment, Ken était déjà venu là des centaines de fois. Mais il aimait voir cette expression d'émerveillement sur le visage de la jeune femme.

Ken avait rassemblé ses cheveux en un chignon lâche, et Calypso avait laissé ses longs cheveux noirs ondulés dégringoler sur ses épaules.
Elle portait un haut blanc vaporeux et un petit short léger bleu ciel, qui lui donnaient l'air d'être une déesse tout droit descendue de l'Olympe.
Ken l'attira contre elle, leurs deux épidermes colorés par le soleil mordant du Paradis, se rencontrant. Il la regarda longuement, ses yeux bruns clairs scrutant son visage, pour chercher une trace d'humanité : elle était trop incroyable pour être réelle.
Le brun déposa ses lèvres sur ses tempes, avant de se décoller doucement d'elle.
Il fut étonné de voir qu'elle ne se hissait pas sur la pointe des pieds pour l'embrasser : elle se contenta de lui sourire avec douceur, l'air évaporé, un peu distrait. Il fronça légèrement ses sourcils mais ils continuèrent de marcher, en discutant de choses et d'autres.
- Voilà, c'est là. Murmura t-il en enlaçant sa taille, tout en désignant, du bout de son doigt, un promontoire qui s'avançait de plusieurs mètres, vers l'horizon.
Une gigantesque roche, parfaitement solide, sortait du mont pour s'élever vers le firmament.
Elle en resta abasourdie.
Le promontoire semblait tout droit sorti d'un peplum biblique. Le ciel légèrement brumeux appuyant cette sensation.
Enraciné, à la naissance de l'immense roche, un gigantesque olivier avait poussé, il semblait être l'arbre le plus noble et le plus vieux qu'elle n'ai jamais vu.
- C-c'est superbe. Murmura t-elle, sans pouvoir décoller son regard de la scène presque théâtrale qui se jouait devant elle.
- Selon la légende, relative au mythe d'Orphée, c'est ici qu'on promit à Orphée qu'il retrouverait sa chère et tendre promise si il ne se retournait pas en quittant les enfers. Les grecs pensaient que c'était ici, qu'il était rentré puis ressorti. Le Promontoire était considéré comme un lieu incontestablement sacré et religieux. Il y avait même un temple, dont on a retrouvé quelques vestiges, non loin d'ici. 

Calypso l'écoutait avec de grands yeux brillants.
- Je peux ? Demanda t-elle, comme une enfant, en désignant la roche de son index.
- Ouais mais fait attention à ne pas tomber. Sourit-il, d'un ton faussement paternaliste.
Elle lui tendit son téléphone, pour le garder en sécurité, et s'avança vers la roche, qui mesurait plusieurs mètres de largeur.

Ken la trouva magnifique, elle semblait arpenter instinctivement la roche, il lui trouva comme un délectable air félin.
Soudain sa poche se mit à vibrer furieusement, le coupant dans sa contemplation.
Il regarda discrètement l'écran du téléphone de sa bien aimée et vit avec amertume, plusieurs messages de Valentin, qui semblaient répondre à une discussion relativement profonde et intime. Sans faire exprès -ou du moins c'est ce que sa conscience voulait lui faire croire- il appuya sur un des message de valentin.
Immediatement, il tomba sur leur discussion. De prime abord, il fut etonne par la longueur de leurs echanges, puis il fut rassuré de ne voir aucun petit coeur rouge, aucun secret ou complot contre lui, aucune relation amoureuse ou de cul, cachée. Mais il déchanta vite en lisant certains messages de Valentin à propos de leur passé commun, de la nostalgie... Et même si Ken avait toujours beaucoup de respect pour lui, et qu'il n'irait surement pas lui attribuer des méfaits ou des ambitions qui n'étaient pas les siennes, Valentin semblait incapable d'oublier son ancienne copine. Et même si c'était compréhensible; on oublie pas Calypso comme ça, ça l'agaçait profondément.

ΚαλυψώOù les histoires vivent. Découvrez maintenant