- 𝟜𝟠 -

603 33 6
                                    

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟠

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟜𝟠




Ken, enroulé dans une couverture, la tête de Calypso nichée dans son cou, écrivait dans son petit carnet.
Il la regardait, somnoler contre lui. Son souffle régulier, le mouvement apaisé de sa poitrine, qui se souvenait au rythme de son souffle.
Il la serra un peu plus contre-elle, avec un petit sourire. C'était sa muse.
Ils étaient faits pour être ensemble, mais surtout, ils étaient faits pour cette vie d'artistes.
Tout les deux, allongés sur le sol du petit balcon, qui donnait sur la petite cour du devant. De leur balcon, ils pouvaient apercevoir le pont, pas celui de la Concorde, cette époque était révolue depuis longtemps. Ken referma son carnet, qu'il fit glisser nonchalamment, à l'intérieur de l'appartement.
Puis, il déposa la tête de la brune sur son oreiller, se blottit tout contre le corps chaud de la brune et s'endormit, les bras de Calyspo  autours de son torse.
Comme des grands enfants, ils avaient -ce soir là-tiré le matelas de leur lit sur le balcon, avec des couvertures et des oreillers. Tout les deux, avaient beaucoup parlé, de choses importantes, et de choses qui l'étaient moins. Ils adoraient dormir sur les balcon, le nez vers les étoiles, le vent caressant leurs visages avec tendresse.
De plus, ils étaient situés au meilleur étage possible : trop haut pour qu'on les voient, mais assez bas pour beneficier du soleil et de la vision.

Les premières lueurs du soleil pointaient au dessus des immeubles, et les rayons doux du soleil se déposaient sur le corps des deux jeunes gens.
Calypso, le visage baigné par la tendre lumière de l'astre, se réveilla, tout en douceur.
Ken avait son visage enfoui contre sa poitrine, comme si il voulait écouter les battements de son coeur, tandis qu'elle avait ses doigts enlacés aux siens. Elle se défit de lui, replaçant la couette sur son visage, pour qu'il ne soit pas réveillé par la lumière, au dehors, et se dirigea vers la cuisine.
Il grogna doucement, tandis qu'elle allumait leur vieille -et silencieuse- machine à café.
Le liquide noir, coulait au fond de sa tasse, tout doucement, répandant son odeur si réconfortante, dans la pièce.
La café, était la boisson du sexe, la boisson de l'ambition.
La brune posa son regard sur son script, posé à l'arrache, sur le plan de travail.
Beaucoup de choses avaient changées avec son premier film. Elle avait changé.
La jeune femme sourit, doucement.
Mohammed lui avait reproché la dernière fois, son cynisme latent, son humour, plus piquant.
Elle lui avait rétorqué, que tout ça, avait toujours été là.
Qu'avec son visage en gros plan, qu'avec ces interviews, elle avait changé, comme tout à chacun, il était normal, et rassurant, même, qu'elle change.
Chaque homme, chaque femme, change.
Elle avait prit confiance en elle, et elle avait décidé qu'elle méritait de s'aimer.
Ken avait été le déclic, il lui avait permis, de trouver et surtout, d'exprimer qui elle était, maintenant.
Ils avaient eu et avaient toujours, -tout les deux- une certaine influence l'un sur l'autre.
Calypso, avait toujours mit un point d'honneur à être une femme gentille, pleine de bonté et altruiste. Et ça, ça n'avait pas changé, elle avait d'ailleurs l'intime conviction que ça ne changerait jamais : elle resterait la douce Calypso.
Mais elle ne pouvait pas être hypocrite et vulnérable, elle ne le pouvait plus.
Calypso était franche, sincèrement cynique, même sarcastique, parfois, et elle l'avait toujours été, seulement, elle tentait de le dissimuler à tout prix, quelques années auparavant. Plus maintenant.
La jeune femme prit sa tasse, la posa sur la table de la cuisine, et plaça celle de Ken dans la machine à café.
De nouveau, l'odeur du café, emplit ses narines. Elle but une gorgée du sien, et s'approcha de Ken.
Tout en soulevant la couette, elle lui caressait doucement les cheveux.
- bébé, ton café.
Il grogna tandis qu'elle lui déposait une myriade de petits baisers dans le cou, et sur le visage.
- arrête wesh. Ricana t-il doucement, en l'entraînant avec lui dans les draps.
Elle bascula contre lui, lui jetant un petit regard pleins de sous-entendus.
Le café, pouvait bien attendre.

🎶🎶🎶

- So', on regarde quoi ce soir ? Demanda le brun, avec un grand sourire, lui tendant deux dvd à l'apparence poussiéreuse.
- Ken. J'vais t'étrangler. Tu me poses sérieusement la question ?! Ricana t-elle.
Il haussa les épaules en ricanant.
- Pirate des caraïbes ? Encore ? Demanda t-il en soupirant.
- Quoi ? Siffla t-elle en le poussant du canapé. C'est ton ex qui kiffait ça. Tout ça pour Orlando Bloom, alors que Johnny Depp est bien plus sexy.
Elle se saisir de la télécommande, sans lui jeter un seul coup d'oeil : Ken aimait trop faire le fanfaron à son goût, en faisant semblant de la confondre avec la précédente.
- Tu sais que je rigole bébé. Souffla t-il en ricanant. Elle lui donna un léger coup de pied sur le torse.
- Tsss tu montes pas sur le canapé en me parlant d'elle, sinon j'invite Val'. miaula t-elle.
Ken fronça les sourcils.
- Tu rigoles j'espère.
- J'ai l'air de rigoler ? Siffla t-elle, l'air amusé.
Il couina et remonta sur le canapé, avant d'éclater d'un grand rire franc.
- me refait plus un coup comme ça ou je te jure que je mets ma menace à exécution !
- wesh t'emballes pas comme ça ma reus. Ricana t-il en la chatouillant sans crier gare.
Elle ignora ses mots, en gesticulant pour qu'il arrête de la faire rire, et chercha un film à mettre sur la télé.
- La Haine. Tu l'as déjà vu Ken ? Demanda t-elle.
Il secoua la tête :
- Non.
- Viens te poser contre moi, tu vas pleurer comme une fillette. Ricana t-elle.
Il leva les yeux, lui donnant une petite tape sur le front, mais fondit quand meme dans ses bras.
Demain, elle partait pour Lyon. Pas pour longtemps, heureusement.
Mais ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vécu l'un sans l'autre.
Toute expérience est bonne à prendre, disait-on.
Ken aimait à y rétorquer : Nous verrons.
Même si il avait des doutes, sur cette affirmation.

ΚαλυψώOù les histoires vivent. Découvrez maintenant