2. Rentrée

63 2 0
                                    

   La première sonnerie marquant le début des cours de cette nouvelle année retentissait à peine que déjà, la jeune fille aux cheveux châtains soupirait d’ennuis. Son copain, eut un petit rire avant de l’embrasser sur la joue. 

– Compte les jours avant les vacances.
– C’est quand même dingue ! On compte les heures avant les prochaines vacances a chaque fois qu’on rentre.
– C’est le propre des élèves.
– Je suis sûre que certains profs le font aussi !
– Tu as sûrement raison ! Rigola le jeune homme aux cheveux gris.

  Elle jeta un regard tendre à celui qui partageait sa vie. Maï ne put s’empêcher de sourire en le détaillant. Elle avait les cheveux châtains clair, la peau légèrement bronzés et des yeux vert pomme. Ce n’était pas un physique commun au Japon. Aucun de ses parents n’étaient japonais. Sa mère avait une peau plutôt blanche et son père était un métisse plutôt clair. Elle même était un mélange des deux. Elle tenait ses cheveux et ses yeux de sa mère mais son tempérament était plutôt celui de son père. Elle était fille unique. Contrairement à beaucoup d’autres, cette solitude ne la dérangeait pas. C’était une élève somme toute moyenne. Elle était un peu le fantôme de la classe. Elle n’était pas détester, mais elle n’était pas adoré et les gens avaient plutôt tendance à l’oublier. Sauf lui. Sugawara Koshi, le beau volleyeur aux cheveux gris. Ils étaient dans la même classe l’année passée. Ils étaient dans la même école depuis le primaire mais jusqu’ici, ils n’avaient pas prêter attention l’un à l’autre. Le fait de se retrouver tous les deux à nettoyer la classe, Sugawara s’était rendu compte qu’il connaissait tout le monde sauf elle. Ils avaient donc fait connaissance et après deux mois sans se quitter, excepté pour suivre les entraînements de volley, ils s’étaient mis en couple. Il ne restait plus que deux mois avant que cela fasse un an. Sans qu’elle ne le sache, Sugawara avait déjà prévu quelque chose pour leurs un an. 
    A chaque fois qu’il la regardait, il avait l’impression de voir une de ces poupées de collections magnifiques qui valaient une fortune. Elle n’était pas de ceux qui parlaient fort et sa voix, souvent frôlant le chuchotement, le berçait quand elle venait chez lui ou encore quand ils étaient au téléphone le soir. Combien de fois s’était-il endormi alors qu’ils étaient en train de discuter ? Il appréciait d’autant plus qu’elle l’encourage dans ses entraînements de volley. Véritable cordon bleu, il n’était pas rare qu’elle lui apporte un bento qui répondait à toutes ses attentes nutritives et sans graisses superflues. Il aimait particulièrement ses courgettes grillées. Il y avait toujours une odeur de pomme qui la suivait. Si bien qu’elle avait écopé du surnom Apple, dont elle se servait sur internet. Elle était d’une douceur infinie et d’une patience encore plus grande. Elle lui faisait l’effet d’un nuage relaxant qui flotterait paresseusement dans le cœur du jeune homme. Daichi l’avait un jour comparé à une mère qui couve son enfant. Évidemment, il l’avait présenté a ses parents, Daichi et Azumane. Sa propre mère l’avait tout de suite adoptée. Son père, d’abord sceptique et un peu indifférent, était tombé sous le charme quand elle avait commencé à lui parler de mécanique. 
    Elle avait une passion qui contrastait avec sa personne même : les motos. Elle ne faisait pas de compétition officiel mais refusait rarement une course amicale. Elle n’était pas mauvaise perdante et certains disaient qu’elle était un génie du circuit. Certains motards amateurs venaient s’entraîner contre elle avant les compétitions. Il en connaissait même certains qui auraient bien voulu aller plus loin qu’une course avec elle. La combinaison de cuire était un peu trop moulante aux goûts de Sugawara mais il devait avouer qu’il ressentait un plaisir malsain quand les jeunes coureurs se rendaient compte que l’exotique championne était déjà en couple, surtout avec un gars comme lui. 
    Alors qu’elle se plongeait dans ses yeux, il se rappela que le week-end qui arrivait, elle devait venir chez lui pour réviser. Elle avait prétendue qu’une amie l’accompagnerait. Il n’avait pas eu le cœur de refuser en voyant combien elle était excité d’invitée cette « amie » qu’elle avait rencontrée sur internet. Si Sugawara devait lui reprocher un truc, c’était son addiction à une plateforme de livre numériques nommées « Wattpad ». Elle y passait beaucoup trop de temps, même si il devait avouer que certains auteurs amateurs étaient très doués. Mai n'écrivait pas mais elle était une grande lectrice, autant sur téléphone que sur papier et sa chambre était remplie de romans et de livres en tous genres. Cela allait d’un recueil de poème d’un certain Victor Hugo (auteur préféré de sa mère) au plus classique des contes japonais. 
    La deuxième sonnerie les rappela à l'ordre. Après un énième soupir, Mai se leva et tira son petit ami par la main pour qu'il l'imite. Elle l'embrassa. 

A l'Approche Du Crépuscule(Haikyuu) [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant