A l'Approche Du Crépuscule(Haikyuu) [Tome 2]

19. Aï

 Son visage se ferme un peu plus et si nous n'étions pas en pleine dispute, je l'aurai embrassé.

A suivre...

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 Je suis dans le hangar que Maï, ou son père -je ne sais pas trop-, nous a accorder. Je suis seule. Je suis repasser chez moi pour prendre mon ordinateur portable et mon arc. Mon ordinateur est allumé et posé sur une table non loin. Je suis en train de monter mon arc quand il se met à sonner. Je décroche sans vraiment regarder l'écran et un sourire m'échappe quand mon correspondant me cherche, vu que je suis accroupie. Je me relève et il sursaute, me faisant rire. Sur l'écran se trouve un jeune homme plutôt carré aux cheveux blancs coupés courts. Il a des lentilles de vue mais il en prend des colorés, alors je ne connais pas la vraie couleur de ses yeux. C'est mon kohai en tir à l'arc et celui qui m'a succéder en tant que président du bureau des élèves. C'est Marshmallow, comme nous l'appelons dans la famille. En même temps, il est fan du DJ qui porte le même nom.

– Je ne suis pas seul. Dit il sur un ton mystérieux alors que je me relève pour mettre mes flèches dans un carquois. Regarde qui est là.
– T'as rassemblé toute la filière? Je demande alors qu'il lève son téléphone pour que tout le monde apparaisse sur l'écran. C'est génial!
– Non, seulement ma classe, la tienne eeeeet... Le club de volley. Dites salut les gars!
– Mais c'est trop bien! Salut les gens! Alors, en quel honneur?
– Ah ah! En fait, le club de volley s'entraîne dans le gymnase juste à côté du notre pour une fois et ils ont voulu venir faire un coucou quand ils ont su qu'on allait t'appeler.
– Oh vous êtes des amours. Et vous?
– On voulait que tu assistes au cour, comme au bon vieux temps. Attends, je te transfert sur l'ordi...  Attends ça marche pas...

Je m'amuse de la détresse de mes kohais qui galèrent à mettre l'appel sur l'ordinateur. Je vois en arrière plan que ceux de mon ancienne classe, arcs à la main, rigolent en les regardant faire. Finalement, le plus vieux finit par se décider pour venir les aider et le problème est vite résolu. Je me retrouve donc à tirer en rythme avec les autres. Nous aimons bien tiré en cadence, comme à l'armée. Avec le professeur, qui m'a passablement salué -comme d'habitude-, qui nous crie tour à tour "encochez, bandez, tirez". Et une fois que nous avons tiré nos six flèches, nous allons les décrochés. Au bout de presque trois heures d'entraînement, je décide de changer de flèches et sort celles en titanes. Elles n'ont pas la même résistance à l'air et le même poids que les flèches standards alors je ne peux pas me permettre de les manier sans un minimum de pratique. Surtout que celles-ci sont mortelles. Je m'entraîne un peu plus lentement que mes camarades tireurs vu qu'il faut que je règle le viseur pour m'adapter au poids des flèches et que je note les mesures à chaque distance de la cible. Je m'entraîne sur plusieurs cibles à différentes distances. Il y a la cible à 10 mètres, à 18 mètres, à 25 mètres et à 30 mètres. Je suis habitué à changer régulièrement de cible, vu que certains entraînements consistent à nous faire travailler notre réactivité en nous faisant tiré une flèche par cible en peu de temps. J'avoue que je n'ai pas les meilleures notes à ce test.

Je suis en train de bander l'arc pour tirer sur la cible de 18 mètre après avoir réglé un peu le viseur quand la porte du hangar s'ouvre en fracas. Le bruit me fait sursauter et la flèche part toute seule, se plantant au bord de la cible, dans le bois, et non dans la paille. Je me retourne d'un bond, furieuse, et fusille Nash et Sab du regard. En jetant un oeil à mon ordinateur, je peux voir les regards agacés que les élèves me lancent et je me doute bien que leur volée à dût tombée à l'eau. Je ne peux pas voir les flèches, elles sont trop loin et la résolution de la caméra n'est pas suffisante.

– Non mais il te manque des cases ou quoi? J'ai une arme létale à la main et tu me fait sursauter, tu tiens à mourir non?
– Pas vraiment. Je suis désolé. Nous... Tu vas où?
– Noter mes résultats et chercher mes flèches espèce de bille. Reste là, t'as déjà fait assez de conneries comme ça.

Je note vite fait la mesure que j'étais en train de tester avant d'aller retirer mes flèches. C'est du titane, donc elle s'est enfoncer dans le bois comme dans du beurre. Je vérifie par réflexe qu'elle n'est pas émousser. Quand je reviens, je range mes flèches. Sab m'a amené une chaise. Qu'est-ce qu'il fait? Je vois Tyse et ses frères entrés en secouant une enveloppe. Tooru et Hajime les suivent en lançant des regards autour d'eux.

– Qu'est-ce que tu fais ici? me demande le châtain.
– Je m'entraîne, ça ne se voit pas? Je répond de mauvaise grâce en désignant les cibles. Qu'est-ce que vous, vous faites là?
– Ton frère a commencer à paniquer quand il a vu que tu n'étais pas rentré après avoir décidé de sécher toute l'après-midi de cours. Nous savions que tu attendais un courrier et j'ai pensé te rendre un service en allant te le chercher. Il m'a sauté dessus en me demandant où t'étais.
– Et tu lui as dit... Je soupire.
– J'avoue, lance-t-il néanmoins, j'ai hésité entre lui dire et lui lâcher que tu avais fuguer et que t'étais repartit à Tokyo sans lui dire au revoir.

J'éclate de rire en voyant l'expression de Tooru et celle de Nash, digne de celles de Kuroo. Finalement, je prend l'enveloppe que Tyse me tends. Je m'assois en voyant en gros le mot "important" et l'emblème de Fukurodani à côté. Je le montre à la caméra et j'entends un "ATTENDS JE VAIS CHERCHER LES GARÇONS!!!!" qui me fait lever les yeux et rire en voyant une fille de la classe de Marshmallow courir à la porte du gymnase qu'ils utilisent . Koutarou entre en lançant un grand "HEY HEY HEY". Avec amusement, je me contente de mettre l'enveloppe devant la caméra et ça le calme d'emblée. Il se rapproche avant de croiser les bras et d'attendre. Je ne l'ai jamais connu si calme.

Je baisse enfin les yeux vers le bout de papier, que je déchire d'un mouvement sec. J'ai les mains qui tremblent. Je sers si fort le papier qu'il en est déformé. Je sens une main se poser sur mon épaule mais je suis trop nerveuse pour vérifier qui c'est. Je sors le papier et le déplie. En gros, en rouge, en majuscule est écrit le mot "ACCEPTER"! Il me faut un dixième de seconde avant de sauter sur mes pieds en criant comme une folle. Je montre le papier à la caméra.

– JE SUIS PRISE!! Les gars, je reviens!
– C'est génial! Tu rentres à la maison! Lance Marshmallow.
– Oui, je... Vous le saviez! Ne ment pas Marshmallow, vous le saviez.
– Nous avons hâte que tu arrives à Tokyo princesse. Lâche Keiji, me faisant monter les larmes aux yeux. Et ce n'est pas la seule surprise que nous t'avons réservé.

J'ouvre la bouche. Puis je la referme. Sans aucun son. Je fait un deuxième essai, mais toujours rien. Je ne peux pas me retenir. Je met ma main sur ma bouche alors que mes larmes tracent des sillons sur mes joues. J'ai la gorge nouée. Je les aimes tellement. Pour une fois depuis un mois, je me sens à ma place. Je suis à ma place, en tant qu'élève de Fukurodani.

– Tu as gardé ton uniforme au moins? Me demande Koutarou.
– Evidemment. Il signifiait beaucoup trop pour que je m'en débarrasse. Ils sont tous au courant?
– Non, seulement nous.
– Ok, ne le dites à personne d'autre.
– Même pas au cookie cramer? Demande Marshmallow.
– Surtout pas à elle, je veux lui faire une surprise. J'ai vraiment trop hâte.
– Quand est-ce que tu reprends les cours chez nous?
– Attends... La lettre mentionne seulement un dossier à compléter. Si tout se passe bien, je devrais reprendre les cours... Dans un mois à peu près. Je n'ai pas de date précise. Normalement, j'aurai dû recevoir.. vous savez les grosses enveloppes marrons.. Contenant mon dossier.
– Tu en a reçu une. M'annonce Nash. Mais ta mère l'a garder.
– Ok.

Je range mon arc pendant que Nash se présente à mes amis. Une fois finis, je passe la hanse de mon étuit autour de moi et la rétrécit au maximum. En voyant ça, Marshmallow sourit.

– Tu n'as pas perdu? Je croyais que Miyagi n'était pas un super terrain d'entrainement.
– Eh gamin! Tu parles de la fabuleuse princesse de Fukurodani là ! Je ne perd rien! J'apprends toujours et je gagne tout le temps. Et puis sérieusement, je vais pas perdre le peu de pratique que j'ai en skate en seulement un mois. Je vous laisses, je rappelle qui ce soir?
– Nous! S'empresse de répondre Koutarou en levant la main. Sur le groupe, avec Kuroo et Kenma.
– Ok, pareil pour eux. Motus et bouche cousus.
– Chef, oui chef! Sort Koutarou en se mettant au garde à vous, faisant rire tout le monde.
– A ce soir, je vous aimes.
– Nous aussi on t'aime ! Me répondent les adolescents dans un parfait choeur.

Je raccroche et ferme mon ordinateur. Il s'éteint automatiquement quand je fais ça. En même temps, j'expose au garçons que je rentre chez moi et je demande à Nash d'aller éteindre et de fermer après moi. Au moment où je commence à partir, je manque de me heurter à Tooru et Hajime. Ok, il se pourrait que je les ai légèrement oublié dans mon équation...

A suivre...