11. Aï

11 1 0
                                    

Nous passons presque trois heures à jouer sans interruptions avant que Nash ne se décide à aller chercher de l'eau. Il m'a proposer des sodas mais j'ai refuser. Déjà que je trouve que j'ai pris du poids depuis que je suis ici. Je finit par partir sur les coups de quatre heures du matin. Au moment de le quitter, je me retourne.

– Au fait, il n'est pas un endroit où il ne peut pas entrer. Je lance en lui faisant un clin d'œil.

A suivre...

------- 

 Le temps passe à une vitesse! Hajime me surveille de près depuis ma petite sortie chez Sugawara. Il est carrément venu me chercher parce qu'il trouvait que je mettais trop de temps à l'appeler pour lui dire que j'étais bien rentré. En même temps, j'attendais Maï et Sugawara pour leur offrir un cadeau pour les remercier de m'avoir invité. C'est rare que les gens m'invitent, même mes amis. Koutarou s'invitait le vendredi soir, pour la soirée film chez Keiji. Comme je suis observer à la loupe, je dois redoubler de vigilance quand je fais le mur. Le lundi, je dois rentrer avec lui désormais, vu qu'il n'a pas entrainement. Le matin, je pars avec lui et je dois rester regarder l'entraînement, surtout depuis l'agression de mardi. Si avant je me plaignais d'être surprotéger, j'avais totalement sous estimer la capacité de mon frère à m'ériger une cage d'or. Nash vient me retrouver dans le gymnase puis nous sortons rejoindre les autres. Nous sommes mardi soir. J'ai rendez vous avec le maître ce soir. Je suis aller au club de tir à l'arc mais ce n'est clairement pas le même niveau qu'à Tokyo. C'est en pensant à ça que je l'attends dans une petite ruelle.

On ne le répétera jamais assez: une adolescente seule dans une ruelle en pleine nuit, c'est dangereux. Mais selon la jeune fille, ça dépend pour qui. Par exemple, quelqu'un d'autre se serait fait agresser sans "problèmes". Dommage pour eux, s'ils pensent que je vais me laisser faire. Ils sont deux, plutôt grands et bien battis. Alors qu'ils s'approchent, je me redresse et les toise de toute ma hauteur. Je tiens le manche de ma dague, prête a frapper. Je n'ai pas le temps de dégainer. Ils s'écroulent. Je ne me pose pas de question. Le maître est en face de moi, là ou se tenaient mes possibles agresseurs. Je pose un genoux a terre, comme toujours. Je ne l'ai pas fait la dernière fois, je vais sûrement le regretter. Bien que dans la trentaine seulement, mon maître est un tantinet vieux jeu. Le respect d'un apprentis assassin à son maître, et son dévouement doivent être absolus et il tient a ce que je le souligne en m'inclinant devant lui. Contrairement à ce que je pensais, c'est courant dans notre profession. Je pense que le fait d'agir dans l'ombre finit par peser sur la personne et elle a besoin d'au moins une marque de reconnaissance. Il part sans un mot et je le suis. Les corps disparaîtront dans la nuit.

Avec le métier d'assassin sont apparu les "Charognards". C'est une guilde -oui il y en a encore a cette époque- dont les membres sont chargés de faire disparaître les corps que les assassins laissent dans les rues. Nous ne les voyons jamais mais nous savons qu ils ont des yeux et des oreilles partout. Ils suivent les formations avec beaucoup d'intérêts. Les assassins en terme général ne font pas tellement affaire avec eux. L'argent que les "Charognards" gagnent en vendant les corps aux écoles de médecine, aux morgues ou aux laboratoires n'est pas partagé avec les assassins. Les assassins sont payés par les clients uniquement. Parfois, nous faisons affaire avec le gouvernement dans le cas où une personnalité dangereuse devrait être éliminé sans bruit. Ce sont essentiellement des terroristes dans ces cas là.
Le trajet à travers la ville se fait sans un bruit. Il me mène dans un entrepôt vide.

– Tu as quelque chose à me dire? Demande-t-il en me faisant signe de rester où je suis.

– Nash nous as vu. C'est un de mes amis.
– Il est une menace?
– Non. Il veut suivre la formation, lui aussi. Oui je sais, j'ajoute alors qu'il me lance un regard étonné, j'ai pensé la même chose.
– Tu pense qu'il ferait un bon assassin?
– Ça peut être utile d'avoir un partenaire, nous pourrions couvrir un panneau de commandes plus large et assurer nos arrières.
– Travailler entre amis est risqué.
– Je pense que ça ira.
– J'ai remarqué deux autres élèves potentiels.
– Tant que ça?
– Miyagi est un nid à assassin. Les élèves ici sont beaucoup moins nombreux que ceux de Tokyo, mais le taux de harcèlement ne diminue pas significativement pour autant. Résultat: les étudiants d'ici sont frustrés et prêts à beaucoup pour sortir de la routine.
– Vous allez tous nous prendre sous votre aile?
– Non. Toi et Nash serez avec moi. Je t'ai dit que ma petite sœur cherchait elle aussi un élève. Je vais lui confier le plus frêle des deux autres. Elle ne sauras pas comment exploiter la force du dernier.
– Sa force?
– Il est comme toi.

Je ne répond rien. Mon entraînement au tir n'est pas la seule chose qui fait de moi une championne. J'ai une capacité. C'est en partie pour ça que j'ai été agressé il y a presque cinq ans. Les deux hommes faisaient partie d'un réseau de trafic humain. Je porte des lentilles quand je suis à Miyagi car la population est beaucoup moins dense qu'à Tokyo et je risque d'être une cible facile. J'ai des pupilles verticales et une vue qui est plus perçante que la moyenne de 15%. Je peux voir bien mieux et beaucoup plus loin que n'importe qui. Malheureusement, peu de personnes acceptent cette différence. À Tokyo, le passeur de leur équipe de volley, bien qu'avec une vue normale, a également des pupilles verticales. Koutarou aussi. Les lentilles ne sont pas nécessaires à Tokyo car je ne suis pas la seule. Les personnes qui, comme moi, ont une capacité hors norme, peu importe qu'elle soit physique ou mentale, sont appelés les "Capacitaires". Nous sommes rares. À ce jour, je n'en connais que deux, en plus de moi.

– Sa capacité...
– La force. Brute. Et ce n'est pas une petite capacité qui pourrait passer inaperçu et qu'il peut justifier avec la musculation. Il est capable d'arrêter une voiture lancée à un peu moins de quarante kilomètres heures. Quand je dis "arrêter", je veux dire sans broncher. En laissant ses pieds dérapé sur le sol, je pense que l'on peut pousser à quarante cinq kilomètre heures.
– C'est énormes...
– Oui. Il déteste se battre mais je connais quelqu'un qui peut l'aider à contrôler cette force. Cependant, je vais avoir besoin de toi.
– Que dois-je faire?
– Tu le connais, alors je veux que tu l'attires seul dans un endroit où nous pourrons discuter tranquillement. J'annoncerai moi même demain à Nash le début de son apprentissage. Tu pourras te faire aider de lui.
– Qui est la cible?
– Tyse Ishii.
– Oh!
– Et en ce qui concerne le futur élève de votre sœur...
– Elle le lui dira elle même. Demain, j'ai rendez vous avec un de mes employeurs régulier. Tu connais Maï Sasaki je suppose.
– Oui absolument. C'est une de mes amies. Vous êtes en charge de sa protection vous m'avez dit.
– Tu t'en rappelles?
– Bien sûr.
– Tant mieux, garde le en mémoire. En attendant... Je t'ai entendu râler que ton club de tir te ralentissait.
– Oui. Une heure d'entraînement par jour, c'est loin d'être suffisant.
– J'y ai penser aussi.

J'entends le claquement que fait un levier et l'entrepôt tout entier s'illumine.

– J'ai obtenu cet entrepôt pour toi. Nous l'utiliserons à l'avenir pour nous entraîner au combat et tu peux venir quand tu veux t'entraîner à l'arc. Si on te pose des questions, dis que Sasaki t'a autoriser à venir.
– Merci, merci beaucoup.

Il n'est pas encore minuit. Mon corps est habitué à six heures de sommeils. Je n'aurais pas le loisir de me lever à sept heure demain, Hajime se levant à six heure. Je décline donc pour la soirée en lui expliquant ma situation.

– C'était quand même mieux à Tokyo. Soupire-t-il.
– En fait... je pense y retourner. Refaire un transfert. Sauf si vous...
– Non c'est très bien. Tu seras mes yeux et mes oreilles à Tokyo. Mais avant, assieds ton autorité ici. Fais du Miyagi de l'ombre ton domaine. Nous allons commencer tout de suite. Tu sais que toutes les petites villes comme celle-ci sont dirigé par des branches de mafia. J'ai invité celle qui contrôle Miyagi. Je t'en prie, donne toi en à cœur joie. Fais leur comprendre que c'est toi qui prend les rênes en main.

Alors qu'il parle, je vois des hommes entrer dans l'entrepôt. Certains sont banals, ils se fondent dans la foule. D'autres ont vraiment l'air de racailles. D'autres encore ont l'air d'hommes d'affaires. L'un d'entre eux sort du lot et s'approche du maître, qui s'est vêtit d'un masque complet.

– Alors c'est elle, ta championne? Si elle arrive à battre cinq de mes hommes les plus forts, et moi, nous lui laissons une partie du département. La partie qu'elle veut.
– Je crois que t'as pas compris. Je lance en me mettant entre eux, à quelques centimètres à peine de celui qui semble être le chef. Je ne veux pas une partie du département. Je veux le département entier.
– Mais c'est qu'elle est ambitieuse!

Un grand sourire vient fendre son visage. Il fait un signe derrière lui et cinq hommes sortent de la foule à leur tour. Je ne suis pas idiote. Les autres ne sont pas là pour faire décoration. Je vais devoir tous les affronter, je le sens venir gros comme une maison. 23h25. Si je veux mes six heures de sommeils, j'ai exactement trente cinq minutes pour leur faire regretter leur défis. Autant commencer tout de suite!

À suivre....

A l'Approche Du Crépuscule(Haikyuu) [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant