26. Maï

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– Non merci. Répond simplement Kita en se redressant. Je vais sécurisé l'appartement de Nash et parler à Stella. Sab, tu restes ici jusqu'à nouvel ordre.
– D'accords.
– Aï, tu veilles sur Nash mais surtout, et c'est ta priorité, tu te reposes. Honokaya, appelez moi quand vous aurez fini de soigner Nash.
– Pas de problèmes! Sourit la blonde. Aller, au boulot. L'une de vous veut me seconder?

Aï dort à moitié debout et j'avoue que la médecine ne m'intéresse pas du tout. Honokaya semble le comprendre, car elle commence les soins sans insister, et sans se départir de son sourire.

A suivre...
__________

 Le médecin commence par faire une prise de sang à Nash, puis sort une espèce de mini-laboratoire de sa valise. Elle en sort également différentes herbes et demande de l'eau tiède. Aï met quelques secondes a comprendre la demande et a se mettre en route. Elle revient quelques temps plus tard avec une carafe pleine et une toute petite bassine. Elle prend la grosse à côté de son lit et repart. Elle revient quelques instants plus tards et s'assoie en bout de lit. Elle sursaute quand son téléphone sonne. Elle décroche sans regarder, les yeux fermés. Je vois brièvement un coeur et un hiboux sur son écran. Un petit sourire vint étirer ses lèvres.

Je la prends par la main et vais chercher la salle de bain. Elle m'indique la direction et enlève son t-shirt une fois arrivé. J'enlève son bandage rudimentaire et lui en refait un propre avec ce que j'ai, c'est à dire le strict minimum. Elle remet son haut, qui ne semble pas taché. Je la tire ensuite jusqu'en bas et l'allonge sur le canapé en lui prenant le téléphone.

– Non... je veux lui parler. Commence-t-elle a pleurer comme une enfant, signe de sa fatigue. Laisse moi lui parler.
– Avant, tu vas dormir. Allô?
– Bonjour...?
– Je suis une amie d'Aï. Elle est épuisée, elle va aller dormir.
– Akaashi m'a expliqué. Me répond le jeune homme de l'autre côté alors que j'entre dans la cuisine, où tyse est toujours en appel conférence.

Je m'approche et souris au jeune homme qui les a rejoint. Lui aussi a un téléphone a la main. Je lui montre l'écran de celui de la brune et il m'annonce que c'est bien lui qui est au bout du fil. Nous raccrochons donc et continuons de parler par vidéoconférence. Au bout de quelques minutes, je les abandonne pour aller vérifier que l'infirmière n'a besoin de rien. Je suis en train de chercher des linges propres dans la salle de bain quand la porte s'ouvre a la volée et qu'une voix féminine résonne à travers la maison.

– Aï, chérie! Viens m'aider avec les courses.
– Euh, excusez moi... Je suis... commence Tyse.
– Vous êtes un voleur? Un tueur?

Je descend en courant. La mère d'Aï tient une poële devant elle. Je ne sais pas où elle l'a attrapée mais je m'interpose et son regard se fixe sur moi.

– Madame Iwaizumi, calmez vous. Nous ne vous voulons aucun mal. Aï nous a appelé car elle avait besoin d'aide. Elle...
– Où est elle? Panique la femme.
– Elle dort sur le canapé. S'il vous plaît, posez cette...
– Maman! Intervient la faible voix d'Aï. Tout va bien, ce sont des amis.
– Aï, qu'est-ce que tu fais debout? Je m'énerve. Retourne te coucher, immédiatement.
– Qu'est-ce qui se passe ici? S'exclame l'adulte.
– Laissez moi vous expliquer. Un de nos amis est tombé très malade cette nuit. Ses parents sont à l'étranger. Aï a donc pris l'initiative de le ramener ici pour pouvoir veuiller sur lui. Du coup, elle n'a pas dormi une bonne partie de la nuit. Ce matin, elle nous a appelé pour que nous venions prendre la relève. Comme le malade est dans son lit, elle dort dans le canapé. Un médecin et un de nos amis sont avec lui à l'étage.
– Et quel était le rôle du jeune homme derrière vous?
– Il devait s'occuper de veiller a ce qu'Aï dorme. Là, il était en visioconférence avec un autre élève, lui expliquant un cours de math qu'il n'a pas compris.
– Qui êtes vous?
– Je suis Maï Sasaki, une amie. Derrière moi se trouve Tyse Ishii. A l'étage, il y a Sab Ueno, le médecin Sabi Honokaya et le malade est Nash... C'est quoi le nom de famille de Nash?
– Ota. Répond Tyse.
– Mais c'est Akaashi!

La femme s'approche de l'écran, reconnaissant également le deuxième jeune homme, qu'elle nomme Bokuto. Sur le téléphone d'Aï, il est sous le pseudonyme de "Kou". Je suppose donc que c'est son prénom. En parlant d'Aï, elle est à moitié endormis, appuyée contre le chambranle de la porte. Je n'ai pas le temps de l'atteindre que Sab débarque comme une fleur et la prends en princesse.

– Sasaki, le médecin a besoin des linges. Je vais recoucher cette tête de pioche.
– Ok. Madame Iwaizumi, je suis vraiment navré de vous demander ça mais est-ce que vous auriez...
– Oui bien sûr, suis moi.

Tyse reprend sa place devant l'ordinateur. La propriétaire fait un arrêt devant le salon. Aï dort profondément et Sab est assis par terre en tailleur, penché sur sa console. Il relève la tête comme si il avait été appelé et se lève d'un bond. Il vient s'incliner devant la mère d'Aï en se présentant, en s'excusant de déranger, et en la remerciant de les laisser rester. Il retourne ensuite s'asseoir au pied du canapé, à nouveau absorbé par les lignes de codes de son appareil.

La femme aux longs cheveux bruns semble un peu décontenancé. Elle reprend vite ses esprits et monte rapidement les escaliers. Elle me conduit à une autre salle que la salle de bain. Je me fais la réflexion que l'étage est en fait bien plus grand que le rez-de-chaussée. Elle soupire en voyant que la machine à laver clignote. Elle me donne des linges. Je vais frapper à la porte de la chambre. Je n'attends pas pour entrée. La femme blonde lève les yeux vers moi et semble mettre quelques secondes a comprendre ce qui se passe.

– Ah oui! Excuses moi, j'étais concentré. Sa fièvre va baisser, essuie sa sueur. Demande à un des garçons d'aller lui chercher des vêtements de rechange.
– D'accord.

Je ne m'arrête pas sur la familiarité. De toute façon, elle est retourné à son microscope. Je fais ce qu'elle me demande, observant bien les réaction du malade. Sa respiration est plus calme et il a repris des couleurs. La femme se relève soudainement en grommelant que ce poison est rapide à traiter mais que les ingrédients du remède sont compliqués à trouver. Elle demande à voir Aï, en quatrième vitesse. Elle attrape une feuille qui traîne et griffonne quelque chose dessus. Je repars donc en quatrième vitesse. Sab fronce les sourcils en me voyant secouer celle qu'il appelle la princesse. Elle semble avoir regagner de l'énergie car elle se réveille rapidement et saute sur ses jambes. Elle lève rapidement son haut et hoche la tête avec satisfaction en voyant que le bandage a tenu cette fois. Elle vérifie qu'elle n'a pas touché le canapé, ne cessant de parler, ce qui m'empêche d'en placer une. je suis sur le point de la secouer par les épaules quand Sab se décide à se lever. Vu qu'il est le plus grand, il suffit qu'il se penche un peu pour qu'elle fasse attention à lui.

Elle monte les escaliers quatre à quatre et entre dans sa chambre sans prendre la peine de s'arrêter pour saluer sa mère. Sab retourne prendre sa place sur sa chaise de bureau. Il est à nouveau absorbé par les écrans. Combien de temps passe-t-il par jour devant des pixels et des lignes de codes au juste? Aï ne s'en inquiète pas apparemment.

– Alors?

A suivre...

A l'Approche Du Crépuscule(Haikyuu) [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant