A l'Approche Du Crépuscule(Haikyuu) [Tome 2]

41. Aï

 Ce vendredi matin... je suis tellement excité je ne peux pas m'empêcher de sauter et de courir partout. Kuroo et toute la clique rappliquent. J'ai trop hâte de les voir. Hajime est à la Golden Week, je ne l'aurais pas sur le dos. La journée se passe mieux que n'importe laquelle depuis mon arrivée à Miyagi. A la fin des cours, je me jette littéralement hors du lycée. Je n'attends pas les garçons. Une limousine s'arrête à côté de moi deux rues plus loin. Maï me fait monter. Elle a le nez dans un dossier à la couverture marron, comme je peux en voir parfois sur le bureau de son père ou de mon maître. Elle me parle sans lever les yeux.

– Tu diras à mon copain que je suis désolé. Déjà que je vais être en retard pour avoir pris le temps de t'amener. Tu diras aussi à Daichi que l'un de ses professeurs m'a donné son devoir de math mais que je n'ai pas encore trouvé le temps de le lui rendre. Dimanche, nous révisons tous les 4, tu veux venir? Bien sur je vais inviter Aïka mais elle sera la seule première au milieu de terminales alors j'hésite à inviter aussi Tanaka et Nishinoya. Oh mon dieu mais qu'est-ce que c'est que ces bouchons? Bon là je suis vraiment à la bourre. Descend ici, le lycée est à deux cent mètres, c'est bon pour toi?
– Yep merci.
– Ok à toute. Prenez un raccourcis.

Je ferme la portière et son chauffeur démarre en trombe. Il transgresse au moins quatre règles du code de la route pour pouvoir faire demi tour et passer dans une petite ruelle, piétonne, qui plus est. Maï ne m'a pas regarder une seule fois, ne levant son stylos que pour vérifier quelque chose sur la page d'à côté ou le ramener à la ligne. Je rigole et part en courant vers le portail. Je vois un bus entrer dans l'enceinte et l'excitation me donne des ailes. J'arrive au moment où ils descendent tous. Ni une, ni deux, je me jette sur Kenma.

– MON CHATON!!
– Bonjour Aï. Tu vas bien?
– Nickel! Tu sais pas comme je suis trop contente de vous voir.
– Il pourrait en douter, vu que tu es sur le point de le tuer. Intervient Kuroo. On doit se mettre en rang.
– Oui pardon.

Je m'écarte et les laisse saluer l'équipe locale. Je me tourne alors en premier lieu vers les corbeaux pour ne pas oublier les messages que je dois faire passer.

– Sugawara-san, Maï me fait dire qu'elle est désolé. Daichi-san, elle a ton devoir de math, d'un de tes professeurs, mais n'a pas encore eu le temps de te le rendre.
– Ok. Me répond le gris en souriant alors que Daichi semble un peu interloqué que je sois là.
– Euh... Commence le grand barbu en m'approchant. Iwaizumi-san, que fais-tu ici?
– Elle vient voir l'équipe de Nekoma. Répond le vice-capitaine à ma place.
– Yep! Je souris. Ils m'ont énormément manqué.
– Hum hum. S'exprime une voix froide dans mon dos.
– Yaku! Je me suis déjà excuser. Et toi aussi, je suis contente de te voir.
– Tu ne fais partie ni de Karasuno, ni de Nekoma, retourne d'où tu viens.

Il me tourne le dos. Le nez me pique. C'est pas juste! J'ai pas fais exprès de le vexer, et je me suis déjà excuser. Je me résigne et hausse les épaules avant de m'approcher d'Inuoka. Avant de l'atteindre, la voix du petit roux m'atteint.

– Kenma! Tu es à Nekoma?
– Oui.
– Pourquoi tu ne m'as rien dit?
– Tu ne me l'as pas demandé.
– Mais en partant, tu m'as dit: "A très vite". Comment tu as su?
– Il y avait marqué "Karasuno High School" sur ton t-shirt.

Avec Inuoka, nous observons Yamamoto s'approcher d'eux avec un air mauvais. De grands sourires se forment sur nos lèvres en attente du prochain fou rire.

– Tu lui veux quoi, à notre passeur? Demande le joueur à crête, mettant la barre haut d'entrée de jeux.
– Arrête... Commence Kenma alors que la clémentine recule lentement.
– Désolé... Tente le rouquin avant de buter contre Tanaka.
– Et toi alors... Tu lui veux quoi, à notre seconde?

Nous éclatons de rire. Ils sont sérieux?

– Pardon?
– Tu veux te battre, City Boy?
– On est venus faire un match, évidemment qu'on va se battre. Intervient Sugawara en levant un sourcil. Et arrête de dire "City Boy", tu nous fait honte.
– Yamamoto, arrête de chercher la bagarre avec tout le monde. Dit à son tour Yaku sur son ton autoritaire de maman d'équipe. Tu as l'air d'un idiot.

Nous rions tellement que nous en pleurons. Yamamoto se met soudainement à hurler, nous faisant tous sursauter.

– Jolie... Fille... Manager...
– Génial! S'exclame Shibayama.
– Leur manager est une fille. Renchérit Inuoka.
– A nous le sandwich! Fête-ils en se faisant des High-five.
– Vous avez parié sans moi? Je m'écris, les faisant rire.
– Vous me le paierez! Lance Yamamoto en partant comme une diva de drama.
– Taketora ne t'enfuis pas!

Un frisson monte de derrière moi et je jette un regard étonné à Tobio-chi. Un petit sourire éclaircit mon visage. Je ne l'ai pas encore saluer dans les règles aujourd'hui. Je prends de l'élan et saute sur lui.

– Bonjour à toi aussi, Aï-sempai. dit il en me tapotant le haut de la tête.
– Tu m'appelles enfin par mon prénom!
– Oikawa-sempaï va bien? Si tu veux dire qu'il est toujours aussi chiant et imbu de lui-même, ne t'inquiète pas. Ah! Je dois y aller! A ce soir les gars!
– Tu prends le train avec nous? Demande Inuoka en me faisant signe de la main.
– Oui!

Maintenant je dois aller retrouver Maï et nous allons manger au yatai avec les garçons. Sab a déjà essayer de m'appeler quatre fois. Je lui ai pourtant dit que j'allais accueillir l'équipe de Nekoma.

Je le retrouve sur la rue en face d'un restaurant que je n'aurais jamais les moyens de payer. Maï laisse place à une jeune fille puis sort. Elle nous rejoint en soupirant et nous nous dirigeons, bras dessus-dessous, vers le yatai le plus proche. Nash et Tyse nous y attendent déjà. Aïka arrive bientôt. La soirée est magnifique.

A suivre...

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Les yatai sont des fast food japonais. Vous voyez l'échoppe de ramen dans Naruto? C'est un yatai. 

J'ai mis le premier opening parce que c'est juste après le match contre Nekoma que nous passons sur le deuxième opening.