London boy ; Alison & Edward

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(je ne suis pas complètement satisfaite de cet OS car c'est très niais et que je suis pas la plus grande fan de cette chanson mais Chloé a dit qu'elle méritait un texte donc here we are. Enjoy !)


_ Habille-toi, on va se promener.


Alison releva la tête de ses orteils, le pinceau de son vernis à ongles entre les mains. Elle ne s'était pas habillée de la journée et n'avait aucune envie de le faire maintenant. La nouvelle saison de Derry girls était sorti ce matin sur Netflix et elle avait passé des heures entières devant l'écran de son ordinateur à apprécier chaque minute de la série mais Edward avait débarqué chez elle après qu'elle lui ait envoyé une photo des cookies qu'elle avait préparé plus tôt, ne sachant plus quelle activité ajouter à la liste des choses à faire quand on n'a pas le moral.


_ Tu m'as bien regardé ? Elle lui demanda en désignant son pyjama à l'effigie d'un boysband.

_ Je m'en fiche de te sortir comme ça.

_ Pas moi !

_ Alors, habille-toi. J'ai garé mon scooter sur le trottoir et on va me le mettre à la fourrière si je dégage pas dans dix minutes.


Alison leva les yeux au ciel mais quand Edward s'absenta, elle se précipita jusqu'à sa minuscule penderie où s'accumulaient les vêtements qu'elle avait ramené dans sa valise, trois mois plus tôt. On lui avait dit que son départ était précipité et qu'elle allait le regretter. Suivre un homme par amour n'était acceptable que si c'était à quelques pâtés de maisons, pas sur un autre continent.

Alison avait voulu donner tort aux gens en prétendant qu'Edward était "le bon" mais ces dernières semaines, il enchaînait les rendez-vous professionnel à l'autre bout du pays et Alison en avait assez de vivre dans une maison où elle entassait tout ce qui lui rappelait qu'elle était loin de chez elle. Mais ça voulait dire quoi "être chez soi", finalement ?


Elle entendit le bruit de la vespa en bas et sourit de toutes ses dents. Pas le temps de se changer. Elle enfila un jeans délavé et grimaça quand ses cuisses frottèrent entres elles. Le klaxon raisonna encore dehors. Alison attrapa son sac à main et rejoignit Edward qui éclata de rire devant le visage de Harry Styles sur ses seins.


_ Pas très américain tout ça, fit-il remarquer alors qu'elle enfilait le casque qu'Edward lui tendait.

_ Le jour où vous aurez Springsteen dans vos rangs, on pourra en reparler.

_ On a Freddie Mercury.


Alison leva les yeux au ciel et s'installa derrière Edward. Elle lui demanda où il comptait l'emmener mais le châtain ne prononça pas un mot.

A la place, il s'engagea sur Hawley road. Il n'était que dix-sept heures mais en janvier, la golden hour était passée depuis quelques minutes déjà et la nuit s'était installée sur Londres. La  vue sur les maisons victoriennes ne valaient pas les heures qu'avaient passé Alison sur les plages californiennes, durant son enfance, mais la compagnie était bien meilleure.

Elle resserra sa prise autour d'Edward quand il accéléra pour dépasser une série de voitures. Les décorations de Noël étaient retirées une à une. La folie du Nouvel An et la passion de Noël étaient loin. La routine avait retrouvé sa place dans la ville et si quelques touristes continuaient leur ascension dans les rues de la capitale anglaise, Alison se sentait presque chez elle ici, avec les londoniens.

Elle sourit en voyant Camden Town, se remémorant le jour de son arrivée à Londres. Elle se sentait étrangère dans une ville au ciel triste et à l'accent chantant. Là-bas, elle avait trouvé un peu de normalité dans l'étrange. Personne ne se ressemblait mais tous parvenaient à se mélanger. Et alors, Edward avait trouvé sa main et ils avaient passé l'après-midi à arpenter les rues du quartier populaire avant de se faire tatouer un souvenir du nouveau départ qui s'offrait à eux.


*


Alison était tombée sous le charme d'Edward avant même de le voir.

Elle n'avait pas envie de sortir. Elle venait de terminer son cursus scolaire et la vraie vie s'ouvrait à elle. Alison voulait vivre de nouvelles expériences, tourner la page sur celle qu'elle avait pu être pour devenir celle qu'elle était vraiment. Elle s'était découverte après quatre ans à l'université mais l'inconnu, ça lui faisait peur. Et elle se retrouvait là, dans la ville de son enfance, celle qui avait recueilli ses pleurs, ses premiers amours et plus tard, ses premières ruptures.

Alison ne connaissait plus rien des gens qui vivaient ici mais Stella lui avait dit "viens, ça va être cool" et Alison avait voulu y croire. Elle avait mis des paillettes sur ses yeux et une barrette dans ses cheveux. Elle avait enfilé un legging sous sa robe et se sentait de trop dans une maison pourtant presque vide.

C'est là qu'elle l'avait entendu rire. Pas un gloussement, ni un bruit étouffé. Elle avait entendu un homme s'esclaffer. Alison s'était avancée et l'avait vu. Edward. Ses cheveux châtains qui étaient complètement décoiffés, les fossettes qui se creusaient dans ses joues et enfin, quand il s'était tourné, lui aussi l'avait vu.


_ Salut, je m'appelle Ed.


Il avait tendu sa main vers elle mais Alison avait été incapable de lui serrer. Qui faisait ça à vingt-trois ans ? Edward avait fini par la prendre doucement dans ses bras en guise de salut. Beaucoup plus américain. Et quand elle avait humé son parfum, elle avait reconnu cet accent qu'elle connaissait peu. Un anglais.


*


_ Je crois que c'est à ce moment précis que je suis tombée amoureuse de toi, expliqua Alison.


Après Soho et un fish and chips dévoré en quelques minutes, les amoureux avaient abandonné le scooter sur West End pour faire le tour des comédies musicales qui étaient jouées le soir même. Ce qu'Alison ignorait, c'est qu'Edward leur avait réservé des billets pour Hamilton.


_ Je crois pas être tombé amoureux de toi, continua Edward en se remémorant tous les moments passés ensemble depuis huit mois. Je pense que c'est un ensemble de choses qui me fait t'aimer. Quand tu ris comme une enfant à la moindre occasion car tu ne sais pas faire autrement ou quand tu te prépares un Earl grey à quinze heures. Je t'aime quand tu te pointes chez mes meilleurs amis pour voir un match avec eux - que je sois là ou non - ou quand tu jures devant l'écran de télé.

_ Dis comme ça, on dirait que tu m'as converti en anglaise. Ou en ivrogne.

_ Tu portes un tee-shirt One direction sur le dos alors qu'on va au théâtre. Tu connais un truc plus anglais que ça ?


Elle tira la langue. Edward rit à son tour ; la mélodie qu'Alison préférait entendre. Il passa son bras par-dessus ses épaules et l'attira près de lui. Leurs bouches se trouvèrent pour un baiser rapide. Edward choisit ce moment parfait pour sortir les billets de théâtre de sa poche et les tendre à Alison. Elle hurla devant le nom de la comédie musicale et sauta dans ses bras.


_ Je crois que t'avais raison, elle avoua quand ses pieds retrouvèrent le sol. Je tombe pas amoureuse de toi. Je t'aime seulement toi, mon London boy.

One shot.Where stories live. Discover now