One shot.

New romantics ; Harry & Frankie.

Harry venait une nouvelle fois de se faire briser le cœur. A vrai dire, à chaque fois qu’il était avec Frankie, elle trouvait le moyen de lui faire du mal. Parfois, c’était simplement en souriant. Elle dégageait ses cheveux dans son dos et elle lâchait ce sourire éclatant qui démolissait Harry jusqu’au plus profond de lui-même. Il avait mal parce que cette fille était trop bien pour lui et qu’elle ne semblait même pas s’en rendre compte. Elle, elle aimait passer du temps avec l’anglais, l’emmener dans des bars branchés ou trainer dans des rues glauques. Lui, il la suivait partout et il s’amusait toujours. Frankie avait ce pouvoir sur lui. Sur tout le monde, à vrai dire. Elle était belle, Frankie, et quand elle faisait son entrée, on ne voyait qu’elle. Comme un arc-en-ciel après la pluie.

Ce soir encore, on ne voyait que la brune qui se tenait bien droite sur ses talons. On pouvait voir ses jolies formes à travers sa robe et elle avait un sourire auquel Harry ne put résister. Pourtant, il n’était pas d’humeur ce soir. Il avait passé la journée avec Niall à parler de l’amour non-réciproque qui l’unissait à Frankie et maintenant, de la voir être la cible de tous les hommes présents, il ne tenait plus. Il avait besoin de prendre l’air, avaler une vodka, fumer quelques clopes et pourquoi pas su fumer un joint si ça l’aidait à calmer ses mains qui tremblaient.

- Harry ! Cria la brune en déposant un baiser sur sa joue.

Frankie s’assit sur les jambes du bouclé et garda ses bras autour de son cou alors qu’elle regardait les gens se déhancher sur la piste de danse. Elle aussi elle voulait aller danser, lâcher prise, être libre, mais Frankie ne savait pas faire. Elle ne croyait pas en elle. Elle ne croyait pas en grand-chose à vrai dire, à part en Harry. Et Harry ne croyait pas en lui donc c’était dur d’y croire pour deux mais elle essayait. Elle disait toujours qu’il en valait la peine, même dans les moments les plus difficiles. Quand il avait détruit sa guitare un soir, après avoir trop bu, elle avait passé des heures à le raisonner jusqu’à ce qu’il se souvienne qu’il possédait un vrai talent pour le chant. Seulement, il ne tentait rien pour faire carrière. Trop peureux. Alors, c’était Frankie qui avait envoyé des maquettes aux maisons de disques, elle qui avait essayé de le faire monter au sommet alors que dans son cœur, il y était depuis le début. Et dans sa pochette qu’elle ne lâchait plus, Frankie avait un exemplaire du contrat qu’on lui proposait. Elle le gardait sur elle depuis une semaine déjà et elle n’en pouvait plus d’attendre mais depuis ces sept derniers jours, Harry avait toujours trouvé une excuse pour fuir la jeune femme. Une angine, une migraine soudaine, une soirée avec Niall… Il avait trouvé l’impossible pour ne pas être avec elle. Jusqu’à ce soir. Ce fameux soir où Harry faisait la gueule et où Frankie rêvait d’être elle-même le temps d’une soirée.

Alors, Frankie quitta les jambes confortables de Harry pour traverser la piste de danse improvisée dans l’un des bars qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Elle sentit le regard des hommes se poser sur elle mais elle garda la tête baissée, honteuse, et continua de rejoindre le DJ auquel elle demanda un morceau particulier. Ce n’était pas de l’électro, comme elle avait l’habitude d’écouter ici, ni même du rock que le club passait parfois, tard le soir. Ce morceau était plus pop, plus simple mais surtout, plus elle ; plus eux.

Frankie regagna la piste et attendit que les premières notes démarrent pour se mettre à danser. Taylor Swift, New romantics. Harry reconnut immédiatement la chanson et leva les yeux au ciel. Frankie l’écoutait en boucle à la maison, mettant le son trop fort et forçant Harry à l’écouter reprendre à tue-tête la chanson alors que Frankie n’avait jamais su chanter. C’était toujours faux, toujours brouillon mais elle y mettait tellement d’intensité qu’il était obligé de sourire. Il était amoureux, aussi. Ca pouvait le rendre un peu con, parfois.