[*sounds like a drunk song* sachez que j'écris cet OS alors que Taylor vient de donner un concert privé à Paris auquel je ne me trouvais pas. Je me sentais triste et un peu nulle et dans ces moments-là, t'as juste envie d'écouter des chansons tristes et manger du chocolat. Mon Ipod m'a joué Death by et je me suis dit "ce serait cool si t'en faisais un truc complètement désespéré et sans queue ni tête" et here we are !]
Je me réveille en sursaut, le corps encore secoué par des tremblements. Je tourne la tête mais tu n'es pas là. Tu n'y seras plus jamais mais l'empreinte de ton corps s'y trouve encore. Je sens toujours l'odeur de vanille de tes cheveux et celui musqué de ton parfum. Et ton visage, je le dessine dans mes rêves.
C'est peut-être ça, le plus terrible. Hurler au bon milieu de la nuit et réaliser que le cauchemar, c'est mon réveil. Les songes semblent si doux à côté. Laisse-moi y retourner.
Je ferme les yeux et prie un dieu qui n'existe pas. Le sommeil ne vient plus à moi. J'ai froid. L'été s'installe dans notre maison qui est devenue la mienne. J'ai clairement pas les moyens d'y vivre sans toi mais tu m'as dit de renoncer à toi. Je ne peux pas renoncer à nos souvenirs. Je te revoie dans la cuisine à danser sur les chansons de Taylor Swift seulement vêtue d'une culotte Hello Kitty et d'un haut que t'as piqué à ta soeur cadette. Elle te tuerait si elle savait ce que t'as fait à son tee-shirt Barbie. Mais qui s'en soucie maintenant ?
Ca aussi, tu l'as mis dans tes valises quand tu m'as quitté. T'as posé le trousseau de clés sur le buffet mais en partant, t'as oublié d'y déposer mon coeur.
Je tâte les draps vides et désespéramment froid. Mon portable dans la main, je regarde l'heure. Trois heures. Tu ne reviendras pas maintenant. Ca fait trois semaines.
Je me lève, enfile une robe que tu ne verras jamais et applique du maquillage que t'aurais détesté. "T'es pas ce genre de filles", qu'elle me disait. Et j'ai envie de lui crier "regarde-moi maintenant ! Je mets une tenue de soirée et du rouge à lèvres et ce n'est pas pour toi ! " La vérité, c'est que j'essaye de te récupérer mais il est trois heures et demi et je ne te vois pas.
J'occupe mon esprit avec de jolies robes et des paillettes sur mes yeux mais à quatre heures, je m'allonge sur le bar et m'empare de la bouteille de vodka.
Il est cinq heures et je devrais pas prendre le volant dans cet état mais qui s'en soucie maintenant ? Je suis meurtrie et j'essaye d'oublier. Tes mains sur mes seins, les miennes sur tes hanches, nos corps qui s'imbriquaient parfaitement malgré ce qu'ils disent. On était faites pour être ensemble. Tu l'as dit. Notre amour est de ceux qu'on grave dans le marbre. T'as seulement noté mon nom sur une pierre tombale.
Je chasse les larmes qui coulent sur mes joues. Je mets la radio, je veux plus penser à toi. La BBC lance une spéciale Taylor Swift. A quel point c'est ironique ?
Je coupe le son et pleure notre amour perdu. Je t'ai tout donné mais ce n'était jamais assez. Mon coeur, mon corps, mon amour. T'en avais jamais assez. Et mes chansons préférées sont devenues les tiennes - un hymne à notre histoire qui s'est aujourd'hui flétri et je ne peux plus trouver de réconfort dans Love Actually car ça aussi, tu me l'as pris.
Le soleil se lève et personne ne se trouve sur le siège passager. Plus de duos improvisés jusqu'au bout de la nuit, de road trip dans ce pays qui nous a vu naître. Deux étrangères dans une nation trop grande. Je porte la bouteille à mes lèvres et me maudis. T'as jamais supporté l'alcool. Cette gorgée est pour toi.
_ Merde ! Je crie, en manquant d'écraser un chien.
Je pile devant lui et le regarde traverser. Je fonds encore en larmes. Et le feu tricolore me nargue. Lui non plus ne fonctionne pas. Il clignote. Comme mes paupières pour tenter de faire taire mon coeur. Mais rien n'a faire. Il est rattaché à mes cils et ne s'arrête plus de saigner. Mes yeux pleurent. Mon âme entière t'appelle mais tu ne viens toujours pas.
_ Est-ce que je vais m'en remettre un jour... ? je demande désespéramment au carrefour qui me fait face.
Je crois entendre le soupir du feu tricolore mais je ne peux plus avoir confiance. Ni en lui, ni en moi. Et j'aimerais prétendre que tout va bien mais je ne peux pas.
Il est sept heures. J'ai roulé une partie de la nuit mais je refuse de rentrer. Le cauchemar ne prendra jamais fin car à mon retour, tu ne seras pas là. Et je prends le chemin le plus long...
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One shot.
Fanfiction"To me, fearless is not the absense of fear. It's not being completely unafraid. To me, fearless is having fears. Fearless is having doubts. Lots of them. To me, fearless is living in spite of those things that scare you to death."