Ils se rendirent à la piscine, mais Bruno refusa de les y rejoindre. Il monta dans sa chambre et essaya de lire un livre. Mais au bout d'une demi-heure, il n'avait lu que deux phrases. Ses pensées dérivaient vers la piscine. Il les entendait rire, crier, plonger... Ils semblaient bien s'amuser. Et ça l'énervait.Il était complètement jaloux de son meilleur ami, alors qu'il n'aurait pas dû. Certes cette femme lui plaisait, mais il n'avait rien à espérer d'elle! Elle ne s'intéressait à lui que par ce qu'il était le seul homme de son entourage. La preuve, quand Julio était là elle ne lui accordait plus la moindre importance. Et pourtant il était en train d'un peu trop s'attacher à elle.
Il se leva pour arpenter la pièce, les mains fourrées dans ses poches. Il se dirigea vers sa fenêtre qui donnait sur la piscine et les vit. Elle était assise au bord, et lui était dans l'eau, debout entre ses jambes, et ils rigolaient. De quoi pouvaient-ils bien parler?
Il luttait farouchement contre son envie de les rejoindre. Parceque ça ne lui servirait à rien de le faire. Mais il avait envie de descendre, pour freiner les élans de son ami. Il se devait de protéger Déborah de Julio! Elle risquait de finir le coeur brisé à cette allure, n'est-ce pas?...
Qui croyait-il duper ainsi? La seule personne qui pouvait finir le coeur brisé dans cette histoire, c'était lui, et sans doute pas cette femme au caractère bien trempé dans de l'acier et à l'esprit plus libre qu'un étalon sauvage! Quoi qu'il fasse, il restait un homme très sensible, qui croyait en l'amour, et les ''ils vécurent heureux le restant de leur vie et eurent beaucoup d'enfants'', bien qu'il sache parfaitemznt que ce n'était pas souvent le cas. Cette vision de la vie s'était imprimée dans son esprit en voyant ses parents qui avaient été à ses yeux un couple parfait, qu'il n'avait jamais vu se disputer, et qui étaient toujours ensemble après plus de trente ans de mariage.
Il était conscient qu'il risquait de souffrir s'il laissait Déborah prendre trop d'importance dans sa vie, et qu'il ne devait surtout pas descendre, mais il était inexplicablement attiré par elle. Et il arrivait de moins en moins à freiner cette attirance. Et au bout d'un moment il ne tint plus. Il descendit et les rejoignît à la piscine. Elle était assise sur un transat, et Julio venait de sortir de l'eau.
- Bruno! s'exclama a-t-elle. Tu te décide enfin à nous rejoindre? Tu tombes bien, j'aurai besoin de ton aide pour mettre de la crème dans mon dos.
Il grogna et prit la direction du salon, les mains fourrées dans ses poches pour ne pas céder à la tentation. Pourquoi était-il descendu en fait? Il commençait à le regretter quand une phrase de Julio l'arrêta.
- Je peux le faire, moi! s'écria Julio. Laisse moi le temps de me nettoyer les mains et...
- Donnez-moi ça! Cracha Bruno en lui arrachant littéralement le tube des mains.
Il n'avait même pas réfléchi avant d'agir. Quand Julio avait parlé de le faire à sa place, il avait aussitôt fait demi-tour et lui avait pris la crème des mains, et elle lui sourit. Il avait réagit exactement comme elle l'espérait. Mais qu'est-ce qui lui prenait, à la fin?
Debby s'allongea à plat ventre. Il s'assit près d'elle et lui passa la crème sur le dos. Sa peau était tellement douce! Il lui passa la crème jusqu'à la limite de son bas de maillot, et quand il se mit à contourner le haut, elle lui demanda d'attendre, défit les noeuds, et lui fit signe de continuer. Cette femme était diabolique. Elle semblait prête à tout pour le faire craquer, et à cette allure elle allait y parvenir.
Il devait se faire fureur pour ne pas glisser les mains vers le renflement de ses seins appuyés contre le matelas et qui le narguaient sans vergogne. Il avait envie de les toucher, de tester leur fermeté. La peau devait y être plus douce que sur son dos, pensa-t-il, le regard rivé sur ce qu'il pouvait voir.
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L'homme à tout faire
RomanceDebby décide de partir s'installer pendant l'été dans la maison de vacances de sa famille pour éviter de croiser celui que son père aimerait la voir épouser. Elle y fait la connaissance de Bruno, ''l'homme à tout faire'' de la maison, et décide de l...