Chapitre 22

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Bruno avait eu du mal à trouver le sommeil. Il aurait bien aimé passer la nuit avec Debby, mais elle devait voyager tôt le lendemain donc ce n'était pas possible. Et ce voyage l'avait surpris. En l'entendant dire qu'elle retournait en ville, il avait cru qu'elle s'en allait pour de bon. Il en aurait conclu qu'elle n'étais vraiment pas destinée à être avec lui.

Il se leva à six heures et fit sa toilette. Il resta dans sa chambre à tourner comme un fauve, ne sachant quoi faire pour s'occuper. Et s'il dessinait? Non, il était trop agité pour ça. On ne croirait pas qu'il avait à peine fermé les yeux! Finalement sept heures sonnèrent, et il se décida à aller voir Debby.

En entrant dans la maison il constata que l'alarme était toujours activée, donc elle n'étais pas encore sortie. Il se dirigea vers la cuisine et prépara du café et des omelettes. Elle devait descendre sous peu, et ce serait bien qu'elle mange avant de partir. Mais près d'une quinzaine de minutes plus tard, elle n'étais toujours pas descendue. Il se décida donc à aller voir, et trouva la porte de sa chambre entre-ouverte.

- Toc toc, je peux? demanda-t-il en cognant à la porte.

N'obtenant aucune réponse, il passa la tête à travers la porte, et la trouva endormie. Elle avait pourtant assuré pouvoir se réveiller! Il entra et s'approcha du lit avec précautions. Il s'assit sur le bord du lit, et lui caressa doucement la joue.

- Déborah! Il est grand temps de te réveiller! dit-il dans son oreille. Tu vas être en retard à cette allure!

- Mmm... grogna cette dernière sans ouvrir les yeux.

- Il est bientôt sept heures et demi, tu sais! Déborah, réveille toi!

Elle grogna encore, mais ne se leva pas. Il se pencha alors vers elle dans l'intention de l'embrasser, mais elle se leva brusquement, et leurs fronts se heurtèrent.

- Aïe! Crièrent-ils de concert.

- Bruno! C'est toi? Oh désolée je ne... J'ai rêvé qu'il était déjà sept heures et demi et j'ai paniqué...

- Ce n'était pas un rêve, annonça Bruno en se frottant le front. Il est bien sept heures et demi! Je m'inquiétais de ne pas te voir descendre alors je suis venu voir que tu dormais, et j'ai voulu te réveiller.

- Non! cria-t-elle en quittant le lit. Faut que je me dépêche! Vite vite!

- Le petit déjeuner est prêt. Je vais nettoyer ta voiture pendant que tu te prépare!

- Merci tu me sauves! fit-elle depuis la salle de bain.

Il s'en alla et nettoya la voiture. A son retour elle étais en train d'avaler précipitamment son repas, et avala de travers. En la voyant s'étouffer il se précipita pour lui donner un verre d'eau et lui tapota le dos pour que ça passe.

- Pas la peine d'aller aussi vite!

- C'est que... Je ne veux pas être en retard!

- C'est bon, tu ne seras pas en retard, il reste cinq minutes avant huit heures. Mais comment se fait-il que tu ne te sois pas réveillée?

- Hier j'ai eu du mal à m'endormir... J'ai tourné en rond dans mon lit pendant des heures.

- Ça ira, tu es sûre? Ne devrais-tu pas plutôt prendre un bus?

- Surtout pas! Pas de transport en commun pour moi si je dois être coincée entre des inconnus. OK je vais y aller maintenant.

Elle prit son sac à main et son sac d'ordinateur puis se dirigea vers la voiture. Elle fit une rapide inspection avant d'entrer et de démarrer elle enfila ensuite ses lunettes de soleil avant de s'engager sur le sentier caillouteux qui menait au portail puis à la route. Il se contenta d'un signe de la main pour lui dire au revoir. Quand elle disparut de son champ de vision il retourna à la cuisine. Ces deux jours allaient être bien fades sans elle! C'était la première fois qu'il sentait sa solitude lui peser. Il était à ça de ses réflexions quand son téléphone sonna.

L'homme à tout faireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant