Chapitre 27

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Bruno s'assura que tout était bien fermé, et que l'alarme était bien activée, puis rejoignit Debby dans la voiture. Il démarra la voiture, et ils s'engagèrent sur la route, fendant l'obscurité avec les phares de la voiture. Il régnait un silence de mort, seulement troublé par le bruit étouffé du moteur.

Debby à côté de lui était agitée. Elle était sûrement impatiente de pouvoir prendre le volant. Son pied droite frappait le parquet de la voiture dans un rythme régulier soutenu. Peut-être la laisserait-il conduire un bout de chemin, après tout! Elle était si mignonne, avec cette moue boudeuse!

- Je peux mettre de la musique? s'enquit-elle. Je n'aime pas ce calme.

- Oui bien sûre!

Elle alluma son téléphone, et lança une musique latino inconnue pour Bruno.

- Tu m'as l'air agitée, nota Bruno. Je crois que tu as un peu trop forcé sur le café tout à l'heure.

- Je veux conduire!

Il rigola. Pour pouvoir faire ce voyage, il y a plein de choses que Debby avait dû faire et qu'elle n'avait pas l'habitude de faire. On note entre autres se coucher et se lever très, très tôt, mais surtout, céder le volant.

- Tu pourras conduire au retour, promit-il.

- Mais ce sera pas pareil! se plaignit-elle. Là il fait encore nuit!

- Qui sais, la fête durera peut-être jusque tard!

- Mmm! grogna Debby.

Il se moqua d'elle, ce qui lui valut un coup dans l'épaule. Mais il était habitué à ses frappes. Il en recevait à chaque fois que les choses ne se passaient pas comme elle voulait. Le reste du trajet s'effectua dans un calme relatif. Ils discutaient par moments, et il reçut encore quelques tapes avant qu'elle ne prenne le volant à l'entrée de la ville. La circulation étant encore assez fluide, il reconnut bien sa conduite, bien que limitée par la voiture et les contraintes en ville.

Ils finirent par se garer devant un immeuble d'une quinzaine d'étages. Elle descendit en prenant le sac contenant la robe qu'elle allait porter, et ils montèrent au sixième étage. Il la suivit jusqu'à une salle qui ressemblait à une réception, où un homme mince vêtu d'un costume rouge avec un foulard noué au cou les attendait.

- Soyez les bienvenus, chers amis! commença ce dernier. Je vous attendait!

- Bonjour Willy! fit Debby. Willy, je te présente Bruno, c'est lui que tu dois habiller. Bruno, je te présente Willy, le couturier de papa.

- Enchanté, Bruno! s'exclama Willy en tournant autour de Bruno. Mmm! Mais quel beau spécimen! Un visage magnifique, un corps bien entretenu... Avec un peu plus de musculature il serait... Superbe!

- Tu n'es pas son genre, Willy! rigola Debby.

- Quel dommage! répondit ce dernier. Mais dites moi, cher Bruno, n'avez-vous jamais songé à faire du mannequinat?

- Euh... Non... répondit Bruno avec gêne.

- Vraiment dommage! Mais assez bavardé, passons aux choses sérieuses.

- Willy, je vais me préparer! annonça Debby. A tout à l'heure!

- Ciao!

Willy prit un mètre ruban sur une table non loin, et fit quelques mesures rapides.

- Oui, oui, je me disais aussi... Parfait! j'ai la tenue qui vous ira le mieux, et qui concorde avec ce que je devine être votre style vestimentaire! Suivez moi!

Il l'emmena dans une autre pièce où il pourrait se changer, puis disparut pour réapparaitre avec un ensemble pantalon et veste bleu marine avec une chemise blanche qu'il lui demanda de porter. Il s'en alla, et revint quelques instants plus tard avec des basket blanches. Bruno venait de retirer ses vêtements et était en boxer.

L'homme à tout faireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant