Chapitre 12

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- Et si on allait à l'intérieur? proposa Debby une fois qu'ils aient fini leurs pizzas.

Le soleil commençait a taper vraiment fort, et malgré les parasols elle avait l'impression d'étouffer.

Julio lui avait tenu compagnie toute la journée, la faisant rire et s'amuser. Mais elle avait surtout pensé à Bruno. Elle se demandait ce qu'il avait pu faire dans sa maison tout seul, et elle n'avait pas arrêté de lancer des coups d'oeils furtifs dans cette direction tout le temps où il n'était pas là. Julio était d'excellente compagnie, mais bizarrement elle préférait celle de ''Bruno le coincé'', et avait été déçue quand il avait refusé de se joindre à eux.

Elle avait eu pour idée de le rendre jaloux avec Julio, mais comment faisait-on pour rendre jaloux un homme qui ne voyait pas nos agissements? Elle craignait qu'à la place Julio se fasse des idées sur elle. Mais, serait-ce si mal? S'il pensait qu'elle lui laissait une chance, il en parlerait peut-être à Bruno, et ce dernier réagirait-il enfin?

Elle se surprenait elle-même à faire tant d'efforts pour juste un homme, alors qu'un autre était prêt à tomber à ses pieds, comme tout homme normal d'ailleurs! Pourquoi s'acharnait-elle sur Bruno, alors qu'il y avait Julio, un homme presqu'aussi séduisant que cette tête de mule? Dieu seul savait ce qui se passait dans sa jolie petite tête dernièrement. En même temps elle n'avait pas l'habitude qu'un homme lui résiste!

Elle s'affala dans le canapé et alongea les jambes. Et malgré tous les autres fauteuils et poufs restants, Julio choisit de s'asseoir dans le même canapé qu'elle. Pour se faire, il lui souleva les jambes pour les reposer au dessus des siennes une fois assis le plus près possible d'elle. Elle lui sourit, et le laissa faire, bien qu'un peu dérangée par cette proximité. Mais elle espérait que Bruno apparaisse d'un moment à l'autre, et qu'il les voit ainsi.

- Debby, se lança Julio. Explique moi un peu cette fameuse proposition que Bruno a refusée.

Debby fut prise un peu au dépourvu par cette demande. Dit comme ça, elle devait avoir l'air d'une fille facile, et elle n'aimait pas cette idée.

- D'abord laisse moi te dire que malgré les apparence, je ne suis pas le genre de filles qui écarte les jambes au premier venu, clarifia-t-elle.

- Oh mais je n'ai jamais pensé cela de toi! la rassura Julio. Je suis juste curieux à propos de cette histoire.

- Dans ce cas... Je pense que Bruno t'a déjà tout raconté, non? fit-elle en haussant les épaules.

- Il nous a vaguement dit que tu lui avais proposé de devenir ton amant, et qu'il avait refusé. Je vais te dire ce que moi j'en pense: je pense que Bruno, bien qu'étant un chic type, a tendance à faire l'idiot, déclara-t-il tout bas.

- Vraiment!? rigola Debby.

- Oui. Il n'y a que lui pour repousser une femme aussi magnifique que toi! fit-il avec un clin d'oeil et un sourire charmeur.

- Quel flatteur! remarqua Debby.

- Mais c'est sincère! répondit-il, la main sur le coeur avec un air solennel. Je dis toujours ce que je pense, sauf quand ce sont des clients! précisa-t-il. Ce sont leurs murs, si malgré mes conseils ils me demandent de les peindre en arc-en-ciel, je m'exécute sans montrer à quel point je trouve ça laid.

Elle rigolade une fois de plus, la tête penchée sur le côté. Julio dégagea des mèches qui s'étaient perdues devant le visage de Debby, et en profita pour lui caresser la joue. Elle cessa de rire, mais souriait légèrement. Quand il se pencha vers elle, elle songea à le repousser, mais finit par le laisser faire. Voyant qu'elle ne le repoussait pas, il combla le peu de distance entre eux, et l'embrassa.

L'homme à tout faireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant