- Non tu n'iras pas, dit ma mère d'un ton sec, en coupant ses fruits sur le plan de cuisine.
- Maman, s'il te plaît ! J'insiste. Elle se retourne vers moi et me fusille du regard. Je suis bien la seule qui ose contester ses "non" pourtant indiscutables.
- Je ne veux pas que tu aille à une soirée aussi... Mal fréquentée. Tu es une héritière pas une pute.
- Donc on peut vendre de la drogue pour vivre, mais j'ai pas le droit d'aller à une soirée ? On est pas censé être une famille hors du commun ? Ouverte ? M'exclamais-je en la suivant à travers la cuisine. Ma mère s'assois avec son assiette de fruits et me regarde droit dans les yeux.
- Ecoute, j'ai dis non, c'est non, je n'ai pas à me justifier. Tu vas rester à la maison parce que je te le demande. Et puis peut être que si tu nous écoutais nous serions moins rigides.
- Tu dis ça par rapport a Reggie hein ? C'est ça ?
Sans me lancer un regard elle pointe l'horloge avec sa fourchette et j'intègre le message.
Exaspérée, je me lève du canapé, prend mon sac et sors de la maison. J'en ai marre ! Je monte à l'avant de la Bentley et Barry démarre. Barry est mon chauffeur. Il travail chez nous depuis belle lurette. Tout les matins, il attend dans la voiture, costard cravate, la moustache blanche bien taillée.
- Puis-je demander ce qui met madame de si mauvaise humeur ?
- Maman ne veux pas que j'aille à une soirée parce que c'est la plus grosse soirée de l'année. Je te promet Barry elle me malmène. Il retient un rire.
- Quoi ? Dis-je en riant. Quoi encore ?
- Eh bien madame, j'aimerais bien être malmené dans une de mes quatre maisons, dans une Bentley qui roule toute seule pour m'emmener où je veux. Je roule des yeux et il rit.
Quelque minutes plus tard, nous arrivons au lycée. Je le salue et descend. Ainsi, la journée passe, l'école est peut-être pour certaine personne une prison mais c'est pour moi un échappatoire. Depuis ma naissance, mon avenir est tracé et je déteste ça. Je hais ne pas avoir le contrôle sur des choses aussi personnelles que mon avenir. Et même après leurs morts, mes parents veulent toujours décider de mes actions. Ils veulent que je devienne héritière de cet empire que mon père à hérité du sien qui l'a hérité du sien. La violence et la drogue sont dans mes gènes, et pourtant, je ne veux pas de ça. J'ai la chance de vivre très décemment financièrement, mais mon père m'a appris à tirer quand je voulais seulement jouer à la poupée.
Heureusement, J'ai toujours des amis au lycée, je pense surtout à Yulin et Jacob. Mais encore une fois, toute les choses ont une fin, et même si notre amitié extra à duré, nous sommes en dernière année et nos chemins vont se séparer. Yulin retourne en Corée, Jacob va a New York, et moi je reste a New Mexico.
Bref, une fois la journée terminée, je rentre chez moi. Je m'affale sur mon lit, tête la première quand Yulin, derrière moi entre en trombe :
- Ok donc, maintenant quoi ? Tu peux m'écouter ? S'exclama-t-il. Je me retourne sur mon dos me mettant face à lui pour lui montrer que j'étais toute ouïe.
- Vous allez à la soirée et je vous rejoins, peut-être.
- Comment ça peut-être ? Tu veux que je te rappelle qu'on avait prévu de tous se bourrer la gueule en dansant sur de la mauvaise musique ? T'es un peu chiante mais sans toi ce sera pas pareil.
- Eh bah... Ma mère m'a dit non.
- A lala Allison ! Depuis quand tu obéis ? J'esquisse un sourire.
- Yulin Park tu est une si mauvaise fréquentation ! Terminais-je en éclatant de rire.
- Bon... Dans ce cas, soirée entre mec.
Je l'embrasse sur la joue et il s'en alla. J'ouvris mon PC et alla naviguer sur Netflix. Les heures passaient et les épisodes de Teen Wolf faisaient de même. Soudain, j'entendis des collisions à ma fenêtre. Intriguée, je me lève ouvrir cette dernière quand je reçois une petite pierre sur l'épaule.
- Aïe ! Je baisse les yeux et vois la source de tout les conflit entre mes parents et moi. Reggie ?
- Alors, comme ça tu reste chez toi un Vendredi soir ? Choqué déçu de cette fille qui me sers de copine.
- Tu vas pas t'y mettre aussi ! Je répond dans un éclat de rire. Ma mère m'a interdit de sortir. Je sais, d'habitude, je serais sortie mais... Je veux voir personne ce soir.
Il me regarde de travers, rien de ce que j'avais dis ne l'avait convaincu. Mais le bruit du gardien de ronde qui s'approche se fait entendre, et il ne faut pas quelque secondes pour que Reggie disparaisse aussi vite qu'il avait apparu. Alejandro, le gardien côté Est passe donc devant ma chambre et me lance un regard comme "dites moi pas c'est pas vrai". Il ose demander :
- Reggie est-il venu madame ?
- T'inquiète pas Alejandro, tu fais du bon travail. Aller bonne nuit ! Dis-je avant de vite fermer la fenêtre.
Voyez vous, Reggie est un Mercel. Et les Mercel et les Nelson ne s'entende pas. Sa famille est en concurrence avec la mienne sur le marché des armes et de la drogue, ce qui fait que notre "relation amoureuse" soit une abomination pour les deux parties. Mais j'adore, j'adore que mes parents se sentent impuissants face à cette situation qu'ils ne peuvent régler ni par un meurtre, ni par l'argent. Je me redirige vers mon lit, mais merde quoi. Je vais sortir, mais pas en soirée. Je met mes converses, un sweat et mon pantalon de pyjama. Discrètement, je descend au toilettes du rez de chaussé. Ces dernières, pour une raison que je ne connais pas ont une baie vitrée. Je peux ainsi sortir dans le jardin, aller à l'arrière de la maison, vérifie qu'Alejandro n'est pas la puis sors par l'endroit ou Reggie est sorti. Je me retrouve encore une fois dans les rues à la périphérie de New Mexico. Je met mes mains dans mes poches, ma capuche sur ma tête et mes pieds l'un devant l'autre.
Arrivée au Canyon, un petit trou où je cache mes affaires protège toujours ma petite couverture. Comme d'habitude, je la prend et la pose au bord de la fosse puis m'allonge pour regarder les étoiles. Les constellations sont au complet et comme d'habitude, je me stupéfaits devant la beauté de ce ciel infini. Je les regarde, les comptes. C'est tellement apaisant. Je ferme les yeux un instant puis je suis prise de panique qaund je n'arrive plus à respirer. Quelque chose appuie fort sur ma bouche. En panique, j'ouvre les yeux et arrive dans la pénombre à voir un homme, sur moi me faisant sentir un bout de tissu. Je me débat de toute mes forces mais rien n'y fait. Il est impassible. Mes jambes coincées n'arrivent à rien, et mes bras frêles encore moi. Je sens mes force se vider tandis que le Chloroforme commence à faire son effet. Dans un moment de désespoir, j'essaie de taper son visage mais mes bras ne peuvent plus et ma vue se brouille. Les étoiles paraissent de plus en plus flous, jusqu'à ce qu'elles disparaissent, dans l'obscurité de la nuit.
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Kiss my soul
RomanceAllison est née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais à quel prix ? Ses parents, à la tête d'un gang puissant de New Mexico tiennent tête à leurs rivaux. Lorsqu'elle se fait kidnapper par Asher, meilleur dans son domaine, elle ne se dout...