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PDV Asher

Assis dans la voiture, la tête sur le volant, j'ai encore la sensation de ses lèvres sur les mienne. Je ne devrais pas. Je sais que je ne devrais pas, mais je ne sais vraiment pas si j'en ai la force. Qui aurait deviner qu'un si petit bout de femme m'aurais un jour fait cet effet là ? pas moi en tout cas. Je n'ai jamais ressenti ça, et je ne sais pas vraiment ce que j'en pense.

Elle arrive et entre dans la voiture. Dès qu'elle ferme la portière, je démarre. Le trajet se passe sans trop d'encombre. Il fait beau et la route n'est pas trop empruntée. Parfois, elle se retourne vers moi et me souris. Je ne le laisse pas paraître mais ça me fait un effet de fou. Je sais que je peux être moi même avec elle, mais je me retiens toujours, je ne sais pas pourquoi.

Arrivé chez moi, il est déjà tard. Elle entre en première et va coloniser la douche pendant que je m'occupe de ranger le bordel des derniers visiteurs. Je remarque que plusieurs objets ont été volés pendant mon absence. Heureusement, mon coffre fort est toujours intact, ce qui m'étonne.

Quelque heures plus tard, après m'être douché aussi, je remarque que je n'entend pas la dame. Elle est au sous sol, devant la pièce où je l'enfermais. Une sorte de sentiment de culpabilité m'envahis. Comme si ce n'était pas assez, je ne peux m'empêcher d'imaginer comment elle doit se sentir, je ne vaut pas plus que Reggie. La pensée de ce connard me donne envie de vomir et me met en colère. Mes poings se serrent, je descend chez Allison. Ses mais autour d'elle, elle fixe la pièce d'un regard vide. J'arrive par derrière, passe mes bras sous les siens et pose ma tête sur le creux de son cou, regardant dans la même direction qu'elle. Elle sent tellement bon. Ses petites mains se resserrent autour des mienne.

- En vrai, si tu ne m'avais pas kidnappée on se serait jamais rencontrés.

Presque choqué, je me retourne vers elle brusquement.

- hein ?

Un énorme sourire apparaît sur son visage et elle éclate de rire.

-Je rigole ! hahaha fallait voir ta tête. Lorsqu'elle se retourne, elle me voit en pentalon de pyjama et me dévisage de haut en bas.

- Monsieur à sortit le grand jeu je vois. Je ne peux m'empêcher de rire à son imitation de beauf.

- Ouais toi c'est pas terrible.

Mine outrée, elle me donne un petit coup sur le torse et nous rions. Elle fixe mes tatouage puis ouvre sa main sur mon torse.

- Pourquoi t'es autant tatoué ?

- Je sais pas... J'aime bien.

- Ca t'as fais mal ?

- Oui mais ça passe. Pour être beau gosse comme ça après. Dis-je en souriant.

- Ouais nan ton explication est nulle. Tu les a fait quand ?

- J'ai commencer à 17 ans, avec ceux du bras, dis-je en regardant ces derniers, me renvoyant vers mon sombre passé. Puis à 19 ans, j'ai fais tout les autres, du torse au dos. J'y allais une fois par semaine, mon tatoueur pensait que j'étais fou. Elle sourit. Elle continue à parler mais je n'entend plus rien. Ses lèvres bougeaient sans qu'aucun son ne parvienne à mes oreilles. Elle sourit encore, à quoi elle joue elle veut me faire péter les plomb ? J'ai honte à toutes les choses auxquelles je suis en train de penser. Elle est si pure, si innocente. Elle a tellement souffert, je veux la traiter comme elle l'a toujours mérité.

- Asher ? Asher...

Inconsciemment, je l'ai calée jusqu'au mur. Je veux être là pour elle, pour toujours. Je veux lui faire plaisir, dans tout les sens du termes, si elle me le permet. Je pose ma main contre le mur et sens sa respiration saccadée sur moi, tellement nous somme proche. Mais au milieu de toute ses émotions fougueuse, j'ai peur. Peur d'aller trop vite, de la faire fuir. Parce qu'au point ou j'en suis,je ne supporterais pas qu'elle s'en aille, elle ne se débarrassera plus de moi, c'est trop tard maintenant.

- Je te fais peur ? Lui demandais-je. Ses yeux changèrent de lueur, et son expression change :

- Jamais.

Elle passe ses mains derrière ma tête et m'embrasse. Encore une fois, nos lèvres se sellent et notre embrassade est ardente. Je n'ai jamais voulut quelqu'un comme ça, jamais. Pourtant, j'en ai eu des partit de jambes en l'air. Enfin, Allison c'est pas pareil, je veux pas la baiser, je veux lui faire l'amour. Vraiment. Mais si elle me dit qu'elle n'est pas prête, j'attendrais. Nous montons dans ma chambre, faisant tomber plusieurs objets au passage. Une fois à l'étage, nous tombons sur le lit, s'embrassant. Ses mains se baladaient partout sur moi et je la voulais proche, toujours plus proche. Je lui enlève son haut et la regarde. Ce qu'elle est belle. Nous continuons dans notre lancée quand j'essaye de lui enlever son short. Elle s'arrête sèchement recule, comme si elle venait de réaliser ce qu'il s'était passé.

- Je... Nan. S'il te plaît.

- Ok, y a pas de soucis. Elle hoche la tête, comme pour me remercier, mais son expression change.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Elle ne me répond pas. Je m'approche d'elle lentement et l'invite à se caler dans mes bras. Elle rejoins l'embrassade et je lui dis :

- T'as été là pour m'écouter, je peux faire la même chose, tu sais. Après un long silence, elle m'avoue :

- Tu sais que... Reggie, Reggie m'a... elle perd ses mots. L'image de ce salop sur elle me revient à l'esprit. J'hoche doucement de la tête;

- Oui.

- Eh bah... J'étais vierge.

Comme prit d'une rage incontrôlable, je la décale et la regarde dans les yeux.

- Quoi ? Elle regarde ailleurs et je me lève, hors de moi.

- Il le savait ?

- Euh, pourquoi si il ne le savait pas ça aurait justifié quelque chose ? Me dit-elle à son tour.

- Non bien sur que non ! Mais- Oh le fils de pute. Elle s'avance et attrape ma main délicatement, m'invitant à me rasseoir sur le lit.

- D'ailleurs qu'est-ce que t'as fais de lui ? Demande-elle hésitante.

- Je m'en suis occupé. Répliquais-je toujours sur les nerfs. J'inspire profondément. Il n'y a rien que je puisse faire, et puis c'est elle qui a besoin de soutien, tout ne tourne pas autour de moi. Alors je me contente de m'avancer et de l'embrasser sur le front et de sortir du lit. Je lui ouvre les draps pour qu'elle se glisse dedant :

- Tu préfère que je dorme ici ou dans la chambre d'ami ? Ça ne me dérange pas.

- Viens ici débile. Me dit-elle un sourire en coin sur le visage. Je me dépêche de la rejoindre et elle se cale sur mon torse. Elle prend ma main et l'embrasse :

- Merci.

Je la serre contre moi et ferme les yeux. Elle n'ira nulle part maintenant.

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant