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Je le fixe, sans dire un mot. Il ne peux pas... Que je suis bête, bien sur que si.

- Asher t'es-

- Ecoute, on en parle après, d'accord ? Je ne me suis pas amusé comme ça depuis des lustres alors... Dit-il en pointant le cœur de la fête foraine du doigt.

Je me résigne finalement, c'est vrai que je ne l'ai pas vu aussi heureux depuis... Jamais en fait. Je le suit et me déclare, comme si rien ne s'était passé :

- Qu'est-ce que tu pense qu'on devrait faire maintenant ? Je reste silencieuse, n'ayant aucune réponse. Il faut dire que ça a un peu plombé l'ambiance tout ça.

Nous marchons vers l'allée de la fête foraine mais je ne peux pas faire abstraction de son projet d'homicide. Je m'apprête à parler quand il me dit, un léger sourire sur le visage :

- Il y a un punching ball. Si je te gagne une peluche tu vas me laisser tranquille ce soir ?

- Je sais pas, on verra, dis-je, me forçant à sourire. Je le suis jusqu'au stand. Plusieurs jeunes hommes sont autour, s'amusants tous à frapper le plus fort. Il y a plusieurs récompenses, dont une peluche. Il était sérieux alors. Un homme dans la trentaine s'avance sous les encouragement des autres et frappe le sac de toute ses forces. La machine affiche 547. Asher s'approche de l'animateur et lui demande :

- Pour combien la peluche ?

- La grande ou la petite ?

- La plus grande.

- 850.

Les garçons autours ne peuvent s'empêcher de réagir.

- La petite est bien aussi !

Asher les ignorent et se met en position. La petite foule l'encourage :

- Aller, aller, aller !

- C'est quoi le maximum ? Demandais-je à un garçon à côté de moi. Sans quitter Asher du regard, il me répond :

- 1000. Mais Personne dépasse 800, et encore. Je pense pas que t'auras ta peluche princesse, mais c'est l'intention qui compte.

Il tire son point en arrière et met toute sa vie dans son coup. Le sac remonte dans un fracas et les chiffres grimpe à une vitesse palpitante. 300, 600, 800, 820, 880, 900, 917. Les garçons se mettent tous à crier comme des animaux, certains la tête entre les mains, choqués. Asher, un sourire en coin, ignore son publique enflammé, prend la peluche et me la tend. Je la saisis vivement et souris, c'est mignon, au fond. Et puis j'ai toujours aimé les peluches. Je la serre contre moi et nous continuons de marcher.

- Il se fait tard, on rentre ? Me demande-t-il.

Nous décidons donc d'aller mettre la peluche dans la voiture et de continuer à marcher. Les lumières affluent de partout, on douterais même du fait qu'il fasse nuit. Et là, tout change. Il m'a fallut quelque minutes mais j'ai finis par comprendre que ça ne sera plus jamais pareil. Ses yeux, brillaient face à toutes ses lumières et son petit sourire collé sur son visage depuis le début de la soirée. Son nez parfaitement posé sur son visage, sa peau si douce et lisse... Je le savais c'est tout. Une force invisible me poussait vers lui, comme si l'espace entre nous n'avait pas lieu d'être. Il prend quelque chose dans sa poche et croise mon regard. Je détourne les yeux, honteuse. Je dois ressembler à une débile, il prend son téléphone et me lâche du regard pour lire le nom du destinataire. C'est à ce moment que je remarque comme la rue où nous somme est assez vide, mais toujours éclairée comme en plein jour.

- Je- je dois juste répondre je reviens tout de suite. J'hoche la tête et il s'éloigne un peu de moi. Je ne peux m'empêcher de me perdre dans mes pensée, marchant. Je suis folle, pathétique. On dirait que j'ai oublié que c'est un MEURTRIER. Il hôte des vies et se fait payer pour. Subitement, je sens un violent coup sur mon épaule. Je réalise que j'ai bousculer quelqu'un, pensant ENCORE à Asher, il faut que j'arrête.

- Excusez mo... Mon cœur s'arrête. Mes genoux se vident et j'ai presque besoin de me caler sur quelque chose pour rester debout. Que fait-il à Las Vegas? Les pensées se bousculent dans ma tête quand Reggie se jette sur moi et me prend dans ses bras. La brune à sa droite n'a pas l'air d'apprécier la scène, mais je la rassure moi non plus. Je le repousse du peu de force que j'ai dans mes bras.

- T'es vivante ? S'exclame-t-il sans chercher à savoir pourquoi je ne suis pas heureuse et nostalgique face à ces retrouvailles.

- T'es serieux là.

- Quoi... Dit-il avant de regarder sa copine. Il baisse les yeux et tortille ses doigts maladroitement.

- Est-ce qu'on peut parler autre part, m'annonce-t-il gêné.

- C'est qui elle ? Demande la jeune fille, naturellement confuse.

- Ce qu'il se passe... Répondis-je... C'est que je ne penses pas que tu sois Monica, je me trompe ? Leurs deux visages se décomposes, chacun pour une raison différente. Reggie se dépêche de s'expliquer.

- C'était avant toi bébé... L'écoute pas. Allison t'es folle pourquoi tu raconte de conneries comme ça ?! Dit-il en s'approchant dangereusement de moi.

- Je raconte aucune connerie ! Ecoute moi, dis-je en m'adressant à la pauvre fille, si tu veux tomber amoureuse, vivre une histoire d'amour, fuit ce mec, parce que c'est un vrai chien. Il me pousse l'épaule pour attirer min attention :

- T'arrête de dire de la merde ou je vais vraiment m'énerver Allison. T'es juste obsédée par- L'ignorant totalement, je poursuit :

- Je me suis fait kidnappée, et même pas trois jours plus tard il se tappait déjà une "Monica" alors qu'on était ensemble. Fuis le comme la peste, t'as l'air d'une fille b-

Reggie me coupe en me donnant une claque. Toujours choquée, je garde ma main collée sur mon visage, mes cheveux glissant sur mon visage suite au contacte. Je vois derrière eux Asher marchant vers nous. Il à l'air perdu, mais en se rapprochant, il comprend que quelque chose ne va pas.

- Allison ? Sa mâchoire se crispe quand il pense commencer à comprendre. Mais il veut s'en assurer, il ne veux pas faire ce qu'il ferait d'habitude. Enlève ta main. Je n'en fais rien, mais il insiste : Allison est-ce qu'il vient de te frapper ? Je ne répond pas. Il prend ma main dans la sienne, et le frisson que je ressens me fais oublier ma joue piquante, et la catastrophe qui arrive à toute vitesse. Sans que je ne le contrôle, sa main retire doucement la mienne et j'imagine que ma peau rouge n'est pour lui qu'une confirmation de ce qu'il espérait avoir mal compris. J'attrape son bras :

- C'est pas grave Asher, on y va. Je n'en pensais pas un mot, j'étais en colère, je voulais qu'il se face défoncer la gueule, qu'il ai mal. Mais je ne voulais pas impliquer Asher dans cette histoire. Il se rapproche de Reggie dans un calme surprenant, mais ses poings serrés m'assurent que ce n'est pas son état d'esprit du tout. Face à face, la tension est maintenant palpable et fragile, j'ai peur de se qui pourrait se produire. Une boule se forme dans ma cage thoracique et je retiens mon souffle. Reggie lui est vraiment mal, il se pisserait presque dessus. Ce fils à papa se sent toujours supérieurs à tout le monde, mais quand il est en situation de faiblesse comme ça, il n'a plus de solutions.

Immobiles, Asher veut lui faire la peur de sa vie avant de lui faire mal, et c'est claire que ça marche.

- Je- je suis- je- désolée. Asher hoche la tête doucement, regardant au sol. Puis brusquement, frappe sa tête de la sienne d'une puissance qui nous fais sursauter, la jeune fille et moi. Asher le rejoins au sol et le rue de coup. La fille se met à hurler, impuissante. Je sens que la situation allait devenir incontrôlable, si elle ne l'était pas déjà :

- Asher ! Asher ça suffit ! Tu vas le tuer ! Criais-je. Reggie saigne déjà comme un porc, je m'approche et me baisse devant lui,  lui hurlant d'arrêter. Si il le tue, je ne me le pardonnerais pas, ce sera sur ma conscience, et moi je ne suis pas une tueuse.

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant