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Ca fait une heure et demi que je roule. Je ne suis plus si loin de chez moi. L'essence commence à manquer, je fouille la boite à gant mais rien. Sous le siège, une enveloppe très large. Je rêve. Je ralentie et me cale sur le côté. Je l'ouvre et trouve des liasses de 100. Il en a au moins pour 200 000 dollars la dedans. Je reprend la route, le sourire sur le visage. Je m'arrête à la première stations service et fait ce qu'il faut pour rouler une heure de plus. Je me permets d'aller au petit magasin à côté prendre des bonbons et des chips. Vous voulez que je vous dise quoi, c'est la vie.

Je retourne dans la voiture et démarre quand je sens quelque chose vibrer sur le siège plein de sang à ma droite. Je vois le téléphone d'Asher. Oh non. Je ne répondrais pas, ou si, juste pour lui foutre le seum. C'est un intraçable, non ?

- Allison ? Dis Amero à l'autre bout du fil.

- Oui, quoi ?

- Asher... Asher dis qu'il doit te dire quelque chose d'important.

- Dis lui que j'ai rien à lui dire et qu'il peut aller se faire foutre. Je raccroche rapidement et jette le téléphone ssur la banquette. Il est malade ou quoi. Il me rappelle, une fois, deux fois, je raccroche à chaque fois, j'ai pas le temps EN FAIT. Seulement la troisème fois, je commence à m'énerver et répond :

- Quoi ? J'ai dis je m'en fous arrêtez de me casser les couilles merde.

- Allison... Ecoute...  Dis sa voix fatiguée, à bout de force.

- Quoi, Asher.

- Ce ne sont pas les Mercel qui m'ont engagé, ne rentre pas chez toi, ne... ne... tes parents... C'est... J'entend le téléphone qui tombe. Amero le reprend et m'annonce :

- Il est trop faible pour te parler, mais reviens. On dirait que tes parents t'on fait quelque chose de terrible, tu devrais- Je coupe. C'est faux, ce n'est pas possible. Ils veulent me kidnapper encore. Je ne suis pas bête. Mais... Pourquoi ? Comment je... Je ne comprend pas. La voiture sur le bas côté, j'essaye encore de digérer ces mensonges, puis je doute. Et si c'étais vrai ? Non... Pourquoi ? Je fixe le portable. Prendrais-je le risque ? Je crois bien. Je rentre dans les contactes et cherche Nelson. 2 resultats : Valeria Nelson et Ashton Nelson. Je vais dans les messages mais ne trouve rien. Comment j'ai pu douter. Il doit avoir leur numéros parce qu'il a enquêter sur moi. Mais cette boule dans ma cage thoracique est signe que je doute toujours. Je commence à respirer difficilement. J'envoie un message à mon père et à ma mère : "Elle pose trop de question, devrais-je mentir ?" mais ils ne répondrons pas, ou autre chose, parce que ce sont mes parents, et même si on ne s'entend pas, je devrais avoir honte de penser qu'ils ont pu me trahir comme ça. Je reprend la route, douteuse. Est-ce le bon choix ? A 20 minutes de chez moi, je reconnais les alentours quand le téléphone vibre. Ashton Nelson. Je l'ouvre. C'est impossible. Je freine d'un coup sec quand les larmes me montent aux yeux. Non.

"Faites votre travail bon sang"

Ma respiration se saccade et je pleure, je pleure, je ne peux faire confiance à personne. Mes parents, ma chair et mon sang. Je fais demi tour immédiatement, ne savant même pas ou aller, il fallait juste que j'aille le plus loin possible.

Il commence à faire sombre quand je perd le contrôle et arrête la voiture sur le côté. Merde. Je descend et trouve la roue droite dégonflée. C'est tout ce qu'il manquait. Je suis près d'une station service. Je m'en fou, je prend 100$ de l'enveloppe, le téléphone et traverse l'autoroute. Un Mcdonald's m'attend, quoi de mieux pour le moral qu'un bon gros big mac.

Le mascara qui coule, je me croque mon McTasty, repense à ma vie, et comment ça devient pire dès je me dit que ça l'est déjà. Le téléphone vibre, encore. Je répond, très énervée.

- Quoi. encore.

- C'est Amero. Il Qm'a tout expliquer. Il t'as dis que si tu veux plus d'information, viens et il te dira tout.

- Ecoute AmErO, j'aimerais BIEN, mais la roue de la voiture à sauté.

- T'es ou ?

- Au Mcdo d'une station service.

-  Bah demande à quelqu'un de te gonfler ta roue. je m'arrête un instant, ce que je suis bête oh mon dieu.

Une demi heure plus tard, avec l'aide de gentlemans je reprend la route dans le noir complet. J'essaye de me souvenir de la maison, mais il faut en plus que je sois sur le chemin du retour, ce qui rend les choses encore plus difficiles vu que le chemin à l'envers. En roulant, je retombe sur le virage ou j'avais croisé Amero dans sa voiture. Je suis la route et finis par arriver chez lui. Une fois devant la maison, j'hésite à entrer. Je toque mais la porte s'ouvre seule. Je rentre et me dirige vers l'endroit où on avait gardé Asher. Seulement, je vois du sang. Celui d'Asher était sec tandis que celui là était frais. J'entend des pas qui s'approche et par réflexe, je me cache derrière le premier canapé que je trouve. Deux hommes sortent, passant devant moi. L'un deux parle au téléphone.

- Il n'est pas là mais le médecin à dit qu'il était mort.

Son accent asiatique sous entend que la mafia nous a donc retrouvé. Mais pourquoi dit-il qu'il est mort ? Je lui ai parlé tout à l'heure et il avait l'air... J'attend qu'ils sortent puis va discrètement dans le cabinet secret. Des gémissement plus loins me retiennent. Amero gise sur le sol, une balle dans le ventre.

- Amero, Amero qu'est-ce que je dois faire ?

- C'est trop tard pour moi... Ecoute... occupe toi d'Asher... Il... je... Il tousse du sang et ne peux même pas finir sa phrase. Ses yeux se ferment. Repose en paix, Amero. Je ferme les yeux, retenant quelques larmes, il avait l'air d'être quelqu'un de bien. Sa tete retombe en arrière et, mort dans mes bras, je ne peux m'empecher de verser une petite larme. Je me lève et l'efface du revers de ma main. Je rentre dans la cachette et trouve Asher, la tête entre les mains, une perfusion dans le bras, le bras et l'épaule bandée. Je m'approche de lui.

- Asher ? Je m'approche de plus en plus jusqu'a ce qu'il tourne sa tête une seconde pour hurler:

- Dégage putain !

- Asher...

- Il est mort ?

Je baisse la tête en signe de réponse. Ils étaient donc proches. Asher se lève et arrache ses perfusions.

- Je penses pas que tu-

- Ta gueule c'est pas la première fois que je me fais tirer dessus, ça va.

Il prend violemment les clés de la voiture de mes mains, des produits de la pharmacie et je passe derrière lui prendre un bandage d'immobilisation d'épaule, on sait jamais. Il sort de la maison rapidement, enragé. Il monte dans la voiture et j'ouvre la portière quand il me demande :

- Tu fais quoi là ?

- Bah je... Je monte?

- Nan dégage.

- Ecoute j'ai nulle part ou aller. Dis-je en entrant.

- Mais je m'en fout, débrouille-toi.

- Aller c'est bon, c'est bien a cause de toi que je dois fuir la mafia chinoise non ? Il s'apprête à répondre quand je met ma ceinture et ferme la portière. Il finit par accepter la situation et démarre la voiture. Le trajet est silencieux, dans un premier temps. Sous les réverbères de la nuit, nous roulons vers un endroit que je ne connais pas. Et le pire, c'est que l'idée ne me révulse pas tant que ça.

- Alors, mes parents, tu expliques ?

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant