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PDV Asher

10 minutes plus tôt

J'accélère, comme je suis con. Je me suis laissé distraire, ce n'est pas dans mes habitudes. J'aurais dû resté concentré, qu'est-ce qui m'a prit ?

Le pied sur l'accélérateur, je réfléchis. J'ai tout fermé, elle ne peut pas sortir, sauf si elle arrive à crocheter la porte avec quelque chose dans la vieille armoire. Elle n'est pas très solide, je savais que j'aurais dû changer le loquet.

J'arrive enfin et dérape devant la maison, sors puis marche en rentrant, d'un pas assuré. J'ai fais une erreur des plus basique mais je ne vais pas courir quand même. Bonne nouvelle, la porte est fermée. Je rentre, déjà plus calme et descend au sous-sol. Je pousse la porte et la première chose que je vois est un téléphone, démonté sur le sol, surement par collision. Merde. J'espère qu'elle a appeler personne. C'est quoi cette idée, bien sûr que si. J'espère juste que c'est pas ses parents.

Même si sa réaction est normale, et que c'est de ma faute, je dois marquer le coup, pour qu'elle sache que acte égale conséquence. Là, c'est les conséquences. Je m'approche d'elle et la saisit par le bras. Vivement, je la lève comme un mouchoir mais sans que je ne m'y attende, elle se dégage de mon emprise et s'essuie les yeux avant de dire d'une voix tremblante, non de peur, mais de désespoir :

- Je peux y aller toute seule. Elle se dirige vers la chaise puis se retourne :

- Tu vas faire quoi, me tuer ?

Je ne comprend pas ce qui se passe. Elle se rue vers l'armoire et prend un scalpel.

- Vu qu'on peut compter que sur sois même ! Je peux le faire si tu veux, dis le seulement ! Je la regarde, dans l'incompréhension. Je suis vraiment largué. Ça, ça ça ne m'est jamais arrivé, mais je n'ai pas le droit de la tuer, je doit la garder en vie. Le scalpel pointé sur sa jugulaire, elle n'a pas l'air de bluffer. Vite, réfléchis.

- Et si je ne compte pas le faire ? Tu as l'impression d'être la seule qui ne veux plus vivre. Dis-je de la façon la plus calme possible.

Son regard semblait perdu, comme si elle réalisait à peine tout ce qu'elle venait de faire. Elle qui avait l'air si fière d'elle, elle est faible. Si faible. Elle lève doucement les yeux vers moi, les traits de son visage se crispe, elle se retient de pleurer, mais elle n'y arrive pas. Le scalpel tombe de ses mains et elle se retourne pour que je ne la vois pas pleurer. Mais je vois de ses épaules qu'elle sanglote, ce bout de femme, qui essaye de paraître forte. Qu'est-ce qui a pu la mettre dans cette état ? Arrêtons les gamineries. J'avance vers elle et la retourne vers moi. Elle garde les yeux baissés. Je souffle d'agacement et relève son menton. Quand son regard se plonge dans le mien, je lui demande froidement :

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Ses petites lèvres s'entrouvrent, mais aucun son n'en sors. J'insiste : J'ai dis, qu'est ce qui s'est passé. Elle regarde ailleurs et répond :

- C'est pas tes affaires. Elle efface rapidement ses larmes du revers de sa main et retourne en direction de la chaise. Je me retient de lui donner une claque. A quel moment elle a pensé que CA c'était possible? Je l'attrape par le bras mais elle se dégage d'un geste brusque. Mes poings se contractent et avant qu'elle ne l'atteigne, je jette la chaise à l'autre bout de la pièce de mon pied. Je la pousse et la plaque violemment contre le mur, l'attrapant par le cou. La rage prend le contrôle et je serre ma main, l'empêchant de respirer, mais elle ne se débat pas. Même quand elle devient rouge, par manque de sang, elle essaye de rester de marbre, comme si elle s'en fichait de mourir. Mourir, je ne doit pas la tuer ! J'oublie à chaque fois. Je dessere la pression, la laissant respirer. Elle tombe comme une masse et reprend sa respiration. J'attend qu'elle se relève pour la prendre par le col et lui dire :

- Ecoute moi bien petite, je ne te permet pas de me parler comme ça, et ça n'a pas intérêt de se reproduire. Je la vois. Dans ses yeux, cette lueur de rage. Elle aussi, si elle pouvait, aurait explosé.

PDV Allison

J'allais faire quelque chose que j'allais regretter. Mes poings serrés, je penses que mes ongles ont percés ma peau.  Il relâche la pression autour de mon col mais je ne peux plus. Je ne peux plus retenir cette colère.

- J'AI PAS PEUR DE TOI, OK ? TES MENACES A DEUX BALLES TU TE LES GARDES ! KIDNAPPE MOI, FAIS CE QUE T'AS A FAIRE MES CROIS PAS QUE J'AURAIS PEUR DE TOI PUTAIN.

Je le croyais. La colère avait remplacé tout les autres sentiments en moi, j'étais en feu. Le seul problème, c'est que lui aussi. Il m'attrape par le bras très violemment et me projette au sol. Puis s'approche de moi et hurle :

- Et là, hein? Tu sais pas de quoi je suis capable, alors si j'etais toi je fermerais ma grosse gueule.

Je soutiens son regard. Mes genoux me font mal. J'essaye de me relever mais la paume face au sol, du sang rouge tache le gris claire du bétons par terre. Asher et moi nous regardons, essayant de comprendre la provenance de ce liquide. Il saisit ma main, sans tact bien sûr, et la retourne paume face à lui. J'avais raison tout à l'heure, mes ongles ont percé ma peau. Agacé, il me demande de prendre la chaise et d'aller m'asseoir. Il monte dans la maison. Quand Asher revient, il a de l'alcool, du coton et du bandage. Bizarre ce type. Il s'assoit face à moi et, vivement, applique du produit sur ma blessure. Mes traits se crispe un peu, mais j'ose demander :

- Donc tu comptes me torturer et probablement me tuer, mes tu me bandes mes petites blessures?

Sans lever les yeux vers moi, il marque un silence avant de répondre :

- Qui a dit que j'allais te tuer.

- Me torturer alors. Avoue que c'est contradictoire; Il ne répond pas à ma question et bande ma première main. Il passe à la deuxième, dans un silence monstre. Quand il eut finit, il m'attacha, solidement cette fois puis ramassa la nourriture de tout à l'heure avant de sortir en claquant la porte.

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant