Je sens des petits coups sur mon épaule. Mes paupières lourdes finissent pas s'ouvrir sur un verre tendu devant mon visage. Mes sens se réveillent petit à petit, mes yeux puis mon odorat qui me rappelle immédiatement où j'étais. Je sais que c'est mal, c'est pas normal mais j'adore cette odeur qui émane de lui.
- bois ça, me dit-il, sérieux. Même quand il essaye de faire quelque chose de bien, il le fait mal. Je souffle d'agacement et m'efforce de m'asseoir, pour saisir le verre qu'Asher me tendait. Je bois l'antibiotique sous ses yeux. Le gout amère coule dans ma gorge, comme précédemment.
- Pas mieux que le premier, dis-je d'une expression légèrement dégoûté.
- Depuis quand t'es comme ça ? Demande-t-il d'une voix sèche.
- Seulement ce matin... Mais c'est rien. Il se redresse et pose sa main sur sa tête.
- t'es pas enceinte n'est-ce pas ?
- Non ! T'as cru que j'avais le temps de baiser entre l'hôtel et le boulot ? Le réprimandais-je outrée.
- J'en sais rien moi ! Il réfléchis puis affirme :
- Tu dois ralentir, T'es passée de rien faire toute la journée pendant un mois à bosser 9 heures par jour plus le stress. Tu risques de faire de l'hypertension c'est pas bon.
Je m'énerve. Il se permet de me faire la leçon mais, il veut que je fasse quoi ? Que je vive dans la rue ?
- De toute façon qu'est ce que tu t'en fous ?
- J'ai promis à tes parents de m'occuper de toi jusqu'à ce que tu leurs revienne. Le contrat à certes changé, je suis un homme de parole. Je t'ai laisser vivre toute seule et clairement, tu sais pas faire, alors je prend les choses en main.
Je ne lui permet pas ! Il s'est prit pour mon père ? J'avoue que je ne vis pas dans un château mais je m'en sors. Et puis je ne retournerais pas à mes parents, je ne suis pas une balle qu'on se passe. Je ne retournerais pas chez moi, c'est hors de question. Je me lève pour m'en aller, mais il m'attrape par le bras. Son regard perçant et dure me susurre:
- J'ai toujours ce que je veux, alors n'essaye pas de lutter et ramène tout, la chambre à côté est tienne.
Je me dégage de son emprise et quitte la pièce sur les nerfs. Ce qu'il peut m'énerver. Je ne quitterais pas ce boulot et je ne déménagerais pas à ses frais, je ne suis pas sa chienne. Je continue de ranger les chambres suivantes, énervée. Après quelques heures, je finis et rentre chez moi. Je me douche dans MA douche, puis me met dans MON lit, que J'AI payer SEULE. La tête sur l'oreiller, j'essaye de m'endormir. De toute façon, il ne peut pas m'obliger à l'écouter, je suis encore libre, à ce que je sache.
Je prend la route pour l'hôtel. Il faut que je me le sorte de la tête. En entrant, Johnny à la réception me souris. Je lui rend son sourire et m'accoude sur le meuble :
- Aujourd'hui est une nouvelle journée Johnny. Des centaines opportunités s'offrent à nous et il est temps de les prendre !
- Oui, c'est vrai ! me répond-t-il confus. Il doit se demander "qu'est-ce qui la mit de si bonne humeur" ou "depuis quand elle est comme ça celle la", mais je lui répondrais que je me pose la même question.
Je quitte la réception et va chercher mon chariot. Les chambres se rangent au fur et à mesure que j'y passe. Je monte au troisième et fait de même sauf pour celle d'Asher. Il n'y a pas l'étiquette "ne pas déranger", étrange. Je laisse mes affaires et monte au quatrième. Je n'y ai jamais été, c'est beau. Un chariot m'indique la présence d'une autre femme de chambre. Je m'y rend et, quand je la voix, dans son uniforme, je l'interpelle.
- Excuse moi ? Ses écouteurs l'empêche de m'entendre. J'attend qu'elle lève la tête, et dès qu'elle le fait, la femme se dépêche de retirer une oreillette.
- Oui ?
- Je- je suis Allison, dis-je en lui tendant ma main. Elle me la serre et je poursuit :
- Je m'occupe des étages en bas et il y a une chambre où réside quelqu'un que je connais et.. C'est vraiment gênant. Tu pourrais t'en occuper et je prend une de tes chambres ?
La fille me dévisage comme si j'avais quelque chose au milieu de la figure. Laissée sans réponse, je la questionne une fois de plus :
- Alors ?
- Je... Euh oui, oui bien sûr.
Je souris et quitte la pièce rapidement. Elle est étrange... mais bon.
Les heures passent, je range, "false confidence" aux oreilles. Je sors manger avec Johnny puis retourne travailler. Après quelque chambres, je finie par quitter l'hôtel essoufflée. Seulement, arrivée à mon hôtel, je vois un grand sac à côté de la réception. Quelques habits dépasses, comme un T-Shirt bleu, étrange, j'ai l'impression d'avoir le même. Je m'approche du sac et vois notamment la même brosse à dent que la mienne. Quoi? Qu'est-ce que ça veut dire ? J'entend au loin une chasse d'eau se tirer et apparaît le réceptionniste. Il me regarde, près du sac, attendant des explication.
- Euh... Chambre 17 je suppose ? Dit-il en bégayant. Je fixe le jeune roux. Le pauvre garçon n'a aucun charisme, gêné, il évite mon regard.
- Vous ne pouvez plus séjourner dans notre hôtel madame... madame euh...
- Nelson. Mademoiselle. Mais pourquoi ? Demandais-je levant mes bras au ciel. Ce n'est pas le moment de m'énerver. Vraiment.
- Un jeune homme est passé plus tôt et nous a demander de ne plus vous héberger.
- Asher... Il a fait quoi ? Il vous a payer combien ? Demandais-je à bout de nerfs. Il baisse les yeux. Je souffle et prend mes affaires, quel connard. Je descend les marches et réflechis à ce que je vais faire quand j'entend le réceptionniste m'interpeller :
- Mademoiselle Nelson ? Je me retourne, le regard noir.
- Quoi. Encore.
- Il m'a dit de vous dire quelque chose. Poil de carotte lève les yeux au ciel, récitant, comme un enfant qui apprend une poésie, faisant même des petits gestes avec son doigt : "Eum... N'essaye même pas un autre hôtel, je leur ai tous dis eu.. De ne pas accepter une petite brune avec des yeux noirs alors... alors... eum... Ah oui, alors arrête de faire la gamine et viens à l'hôtel" Finit-il un grand sourire aux lèvre. Le salop ! Je m'en vais, marchant excédée par la situation. Je dois me calmer. Irritée, je ne remarque même pas que la rue autour de moi est vide. J'accélère vers le seul endroit que je connais : l'hôtel.
Une fois devant le bâtiment, je me résigne, je n'es pas d'autre choix de toute façon. J'entre et vais vers la chambre de Asher. Mes grands coups poussent la porte, déjà entre ouverte. J'entre, énervée. La suite est vide, je m'enfonce dans la pièce et le trouve assis sur un fauteuil sur la terrasse. L'odeur du shit se faufil dans mes narines. Il fixe l'horizon sans bouger d'un poil. Seul son joint fait un aller retour.
- Je t'attendais, dit-il finalement. Il se retourne vers moi et ses yeux noisettes me font presque oublier la rancœur que j'ai envers lui. J'ai envie de m'énerver, de lui faire une scène, ici, maintenant, mais je n'en n'est pas la force, honnêtement, je veux seulement dormir.
- Je te payerais le loyer, compris ? Il esquisse un sourire, puis tire une taffe.
-Même si tu voudrais, tu pourrais pas. Juste... Repose toi, le temps de trouver une solution plus...Stable.
- Asher. Je peux pas. Ok ?!
Il se lève et s'approche de moi, calme. Il prend ma main et la retourne paume vers le ciel. Il y pose une carte, qu'il sort de sa poche arrière.
- Va dormir. On en parle demain. Je lève les yeux vers lui et son regard perçant m'enlace. Ça fait depuis jamais que je l'ai vu aussi calme, aussi... Serein. C'est sûrement le shit. Il recule et retourne au fauteuil mais je reste accrochée au souvenir de ses yeux. Je reprend mes esprits et recule, allant à la chambre voisine, mon sac à la main. Je glisse contre la porte une fois à l'intérieur. Qu'est-ce qui vient de ce passer ?
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Kiss my soul
RomanceAllison est née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais à quel prix ? Ses parents, à la tête d'un gang puissant de New Mexico tiennent tête à leurs rivaux. Lorsqu'elle se fait kidnapper par Asher, meilleur dans son domaine, elle ne se dout...