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Asher reviens vers moi et ouvre les cordes qui m'attachaient à la chaise. Pressé, il me tire  de son bras valide pour m'indiquer la route. Nous montons les escaliers doucement quand le second zbir apparaît. Asher lui tire dessus et monte encore plus lentement, on ne sais pas, si ils étaient seuls, si ils ont ramener du renfort, si Zhi Ruo n'était pas super armé. On en savait rien. C'est donc dans cette incertitude que nous arrivons au rez de chaussé.

Au salon, personne ne semble être aux alentours. Asher commence à devenir faible. Il prend sur la table basse des clés et avance vers la porte. Je le suis en vérifiant autour de nous. Il l'ouvre et je me dirige vers cette dernière. De l'air libre ! Enfin. C'est le moment. Je vais sortir et courir, le plus loin possible.

- ATTENTION ! Crie Asher qui, de ses dernière forces, me pousse derrière lui.

J'entend une détonation et le voit tomber à terre, l'épaule en sang. Je me jette au sol. Oh non, non. Je déchire son T-shirt et le presse contre ses blessures. Ce salop vient de me sauver la vie, il ne mourra pas sur ce plancher, pas aujourd'hui. J'entend la voix de Zhi Ruo derrière moi :

- Ça a été plus rapide que prévu. J'aurais dû deviner qu'il n'allait pas se laisser faire.

Il s'approche de nous et jette l'arme d'Asher d'un coup de pied.

- Lève toi. M'ordonne-t-il. Asher, à peine conscient, susurre :

- Adieu ma soeur. Il me fait signe de me rapprocher pour le câliner. Soeur ? Un câlin? What the fuck ? Je m'execute tout de même. J'enlace son corps inerte, et la tête contre son torse, je sens sa respiration saccadée. Quelque chose de froid me chatouille les doigts et je comprend rapidement qu'Asher essaye de me passer son arme, la deuxième, cachée dans son pantalon. Discrètement, je la prend et me lève, faisant mine de sangloter, les mains sur le ventre. Cependant, aussi fausse qu'était ma mise en scène, mes larmes n'avaient pas l'air si fausses, elles.

- Au revoir, Mr. Ri-

Le son de la sécurité qui se lève sur mon arme le coupe. Je me rapproche de son crâne chauve, l'arme pointée sur sa tête de chinois de merde.

- Baisse ton arme, ou meurs.

- Je suis prêt à mourir pour venger ma fille.

- Et après ? Quand il sera mort, et toi aussi, qu'est-ce que tu lui aura apporté ?

- Les américains... Vous avez perdu tout l'honneur que nous, chinois, avont préservés. En vengeant ma-

Son corps tombe aussi tôt que j'appuie sur la détente. Le sang éclate dans toute la pièce.  C'est clair qu'il n'aurait jamais laissé tomber, mais mes mains tremblantes ne sembles pas du même avis que moi. J'arrive à peine à mettre le pistolet dans ma poche arrière et saisir les clés de la voiture.

Je me baisse et aide Asher à se lever, pressant son T-Shirt contre ses blessures. Nous avençons difficilement vers la voiture. J'appuie sur les boutons pour la reconaître de la voiture de Zhi Ruo. Zhi Ruo... Je viens de tuer un homme. On a pas le temps.  J'ouvre la voiture et met Asher devant. Je m'assois côté conducteur. Quoi maintenant ? Je prend la route, l'hôpital. Mais c'est tellement bête, il sera jeté en prison ! Réfléchis réfléchis... Je sans la main sans force de mon passagers sur mon avant bras. Je me tourne vers lui et vois ses lèvre bougeant difficilement.

- Amav... Amov...

- Quoi ? Dis-je en approchant mon oreille de sa bouche. Qu'est-ce que tu veux me dire ?

- Telef... Telefo... Ama... Amarov

- Quoi ? Telef ? Telephone ? Je le fouille immédiatement et trouve dans sa poche gauche un portable jetable.

- Amarov...

Je rentre dans les contacts, ça ne peux être que ça. Amarov... 0 resultats. Quoi ?

- Il n'y a pas de Amarov. Asher s'il te plaît, c'est qui ?

-a... me...r... Puis je le vois tomber petit à petit.

- Non non Asher, ne ferme pas les yeux, s'il te plaît ! Je prend sa tête entre mes mains.

- ASHER REGARDE MOI !

Son corps maintenant immobile me fais paniquer encore plus que je le suis. Je reprend le téléphone. Amerov, c'est peut être ça. Je tape A, m, e, r, o et un certain Amero Vichy apparaît. Je l'appelle immédiatement. Les bip me semblent une éternité. Amero s'il te plaît.

- Asher, ça fait longtemps, dit une voix serieuse loin du combiné.

- C'est pas Asher ! Il s'est fait tirer dessus il m'a dit de t'appeler ! Il est inconscient c'est-

- Calme toi cherie. Vous êtes chez lui ?

- Oui.

- Sors et rentre sur l'autoroute maintenant. Tu prend la deuxième à droite je t'attendrais dans une Jeep Wrangler Noire. T'as 10 minutes avant qu'il meurt.

Il coupe dès qu'il termine. Comment je vais trouver une autoroute au millieu d'une forêt ?? Je démarre le moteur et appuie sur l'accélérateur, suivant les traces de voitures sur le sol. En 5 minutes, j'arrive au point de rendez vous et vois la voiture. Dès que je ralentis, il me reconnais et démarre. Je le suis et en quelque minutes nous arrivons. Dans une petite maison au millieu d'une petite forêt. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec les forêts? Nous freinons tout les deux de façon sèche, préssée. Amero se dirige vers la portière et porte rapidement Asher. Il le dirige vers chez lui, je lui ouvre la porte et nous entrons. Il entre rapidement, et monte à l'étage. Il pousse un mur derrière sa cheminée et on trouve une sorte de pièce secrète : Je le suis, des tables d'opérations, des machines, des armoires en verres pleines de médicaments nous attendent.

Il le pose sur la table et regarde son bras, puis son épaule. Ramène moi la perf là bas. Je lui  ramène le porte perfusion et lui ramène une petite poche emplie d'un produit. Rapidement, il le branche. Avant que je ne vois autre chose, ma vue commence à se brouiller. Toute les émotions accumulées la dernière demi heure, compressée par l'adrénaline font maintenant surface, surtout quand je regarde mes mains pleines de sangs. Je suis devenue comme eux, une meurtrière. Et cette homme que j'ai tué, accablé par la mort de sa fille. J'ai tuer un mari, un père, peut-être un chef. Puis, il faisait partie de la mafia. Si ils apprennent que c'est moi, ma famille pourra-t-elle vraiment se battre contre la mafia chinoise ? Et Asher ? J'aurais pu rentrer chez moi mais je l'ai ramener ici. Si je l'ai fait, c'est juste parce qu'il m'a sauver la vie. Maintenant, on est quitte. Je devrais pouvoir m'en aller. Mais dans ce cas là, pourquoi je n'ai pas la force de dépasser le seuil de la porte ?

Je prend les clés, ça suffit les gamineries. Je monte quand même une dernière fois, et vois Asher, sur la table, immobile. Lui, cet homme, ce monstre. Je descend et sors, fermant la porte derrière moi. Je prend la route, je ne sais même pas ou je suis. Les panneaux indique que je suis à 2 heures de chez moi à peu près. Je roule, à toute vitesse, la maison, enfin. J'allume aussi la radio, Gone, gone, gone à la radio. Je rajoute le son, c'est le moment, je ne pense pas réaliser que je suis libre. J'ai envie de crier de sauter de joie, enfin, ENFIN. La route me paraît si longue.

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant