16.

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Je reste sans voix face à Asher, montant les escaliers. Il lève les yeux et me vois face à lui. Toujours indifférent, il s'arrête et croise les bras, un petit sourire en coin :

- Regardez moi ça... Tu me suis ma parole. Pardon ? Énervé je lui hurle :

- Quoi ? Mais t'es fou c'est toi qui-

- Ecoute je vais être honnête ça me gène un peu... je comprend mais il ne se passera jamais rien entre nous. m'annonce-t-il en "nous" pointant du doigt. Outrée, je ris nerveusement :

- Excuse moi ? C'est pas du tout ça ! T'as juste gâcher ma vie, je dois vivre seule maintenant.

- C'est pas ma faute si tes parents sont-

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, je sens le bras de John sur ma taille. Surprise, j'entend sa voix grave demander, le regard vers Asher :

- Y a un problème, Monsieur ?

Johnny se fait détailler du regard par Asher, indifférent. Il serre sa machoir jusqu'à ce qu'une petite veine apparaisse sur cette dernière. Les poings serrés, il déclare :

- Tu les choisis bien Allison, espérons qu'il ne soit pas comme tout dans ta vie : de la merde. Asher tourne le dos et monte à sa chambre, c'est une blague. Je me dégage de l'étreinte de Johnny et sors de l'hôtel, sur les nerfs. Qu'il aille se faire foutre, je le hais, je le hais !

Ce connard m'a coupé l'appétit. Je marche alors quelques minutes avant de retourner travailler, à l'avance. C'est ainsi que je finis les chambres rapidement puis rentre chez moi à 19 heures. Et Johnny, c'est gentil de sa part mais qu'est-ce qu'il lui a prit ? J'ai pas besoin d'être sauvée j'aurais pu gérer ça toute seule.

Le lendemain je retourne au travail, une douleur intense à la tête. Je pensais que ça se calmerait mais ce n'est pas le cas. Je prend un antibiotique et monte faire les chambres du deuxième. Je ne remarque même plus la luxure de l'endroit. J'entre et sors des chambres machinalement et, à l'heure du déjeuné finit l'étage. En descendant, je croise un homme qui me dévisage.

- Allison Nelson ?

- Oui...

- Je suis Jamie Charles, le proprio de l'hotel, me dit-il un sourire pervers.

- Oh bonjour monsieur- eu monsieur Charles c'est- c'est un plaisir !

- Oui, de même. Je voulais vous dire que ces derniers jours vous avez fait un travail exmplaire, je tenais à vous féliciter.

- Oh merci beaucoup. Il me tapote l'épaule puis disparaît aussi vite qu'il avait apparût. Heureusement que mes parents insistait pour que je range ma chambre seule, ou je n'aurait jamais eu ce boulot. En fait, leur bienveillance est la façon de laquelle j'ai pu les fuir... C'est drôle je trouve. Johnny, à la réception ne me lâche pas du regard quand je passe devant le meuble pour sortir manger. 

- Chloe ? Je m'arrête, je lui en veux, mais j'exagère un peu je trouve, il voulait seulement bien faire. Je me retourne vers lui.

- Oui ?

- Je suis désolé pour hier. J'hoche de la tête en souriant puis trace ma route et sors manger. Après une bonne salade et une glace, je retourne dans l'enseigne. Mon mal de tête refait surface, c'est une blague ? Je ne peux pas me permettre d'être malade alors que j'ai deux semaines de travail seulement. Je monte au troisième étage. Je fais la première chambre, et une fois finie, je sors et remarque que la carte "ne pas déranger" est au sol. J'entre ou pas ? Ces deux derniers jours, la chambre numéro 16 est fermée tout le temps. Prise de curiosité, j'entre, mon chariot dans le couloir. La chambre propre sent le savon et le parfum pour homme. Cette odeur viril m'envoûte et je ne peux m'empêcher d'entrer. Tout est rangé, excepté le lit.  Je me met alors au travail : Je prend les anciens draps et les emmène au chariot d'où j'en pioche de nouveau. Je les étend sur les lit, et en tirant, je fais tomber un livre sur la table de chevet. Je me retourne le ramasser et je le reconnaît immédiatement. Le temps que je réalise où j'étais, j'entend des pas sortir de la salle de bain. Je me retourne brusquement et voit Asher, agissant comme si je n'était pas là, une serviette sur les côtes, les cheveux mouillés. Les muscles de son dos large et bien bâtis bouge tandis qu'il choisis des vêtement dans l'armoire. Je ne le quitte pas du regard, ensorcelée par ce que je vois. Il saisit ses vêtements et les jettes sur le lit, encore défait. Ses tatouages danses sur les muscles de son corps mouvant, chaque dessins, chaque particule d'encre suit le mouvement général et c'est tellement hypnotisant.

- Je ne savais pas que t'étais comprise dans le prix de l'hôtel.

Arrachée de mes pensées, je secoue ma tête et me souvient de qui il était.

- C'est pas le cas.

- Alors pourquoi t'es partout ? Demande-t-il en riant. Je m'approche et lui tend ses vêtements sur le lit, lui faisant signe de se décaler.

- Je range, tu vois pas ? Rétorquais-je en arrangeant les draps. Il rit en hochant la tête de droite à gauche.

- Tu entre dans MA chambre me dire quoi faire ? Tu fais quoi à Las Vegas d'abord.

-Toi tu fais quoi là ?

- J'ai demandé en premier.

- Mes meilleurs souvenirs sont ici, même si... Pour le moment je vis pas le rêve américain. et toi alors ?

-  J'ai quelque chose à faire, je rentre en Californie juste après.

- Cool.

- Et ton copain, il te le fais pas vivre le "rêve américain" ? Dit-il en m'imitant.

- C'est pas mon copain.

Il hoche la tête et va vers la salle de bain, pour se changer sûrement. Pourquoi est-il de si bonne humeur ? Après bon, il s'en retourne en Californie, c'est super. De façon brutale, mon mal de tête revient et je ne peut même plus tenir debout. Je prend appuie sur l'armoire derrière moi. Aïe, ça fait mal. Ma vue se brouille et mes neurones explosent quand je sens des bras autour de moi puis un oreiller sous ma tête. Je revois plus clair et entend petit à petit, comme d'une pièce extérieure :

- Allison ? Allison ? Tu m'entends ?

Je vois plus claire et bredouille :

- Oui oui c'est bon... Je... Oui c'est... Je m'efforce de me lever mais il me pousse pour que je me rallonge.

- T'es folle ? T'as vu ton état ? Repose toi. M'indique-t-il avant de se lever et de s'éloigner vers la porte. Il a enfilé un pentalon ? Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas. Peut-être qu'il a raison, je devrais dormir. J'ai encore des chambres mais je vais juste fermer les yeux quelques minutes, juste un instant.

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant