Kiss my soul

21.

Je toque à la porte d'Asher malgré la petite pancarte : "ne pas déranger".

Sans réponse, j'essaye de pousser la porte, fermée. Je toque alors une seconde fois et entend derrière moi :

- Mais tu me harcèle ma parole.

Je me retourne rapidement et vois Asher, en pantalon de jogging, son débardeur à la main, transpirant. Je ne peux m'empêche de voir comme il est si bien bâti...

- je... Je peux ? Demande-t-il ironiquement, indiquant la porte. Je me décale pour le laisser entrer. Il m'invite à faire de même.

- Bon je dois me doucher donc... Résume.

- Je... Euh...

J'ai jamais eu de mal à m'adresser à Asher, mais je pense que les mots de Johnny m'ont pour le peu... Perturbée. Je vois sur son regard qu'il attend que je parle.

- Mm j'étais partie- et puis j'ai- je- j'ai acheter- Je ferme les yeux pour reprendre mes esprits, qu'est-ce qui me prend ? Asher se met à rire :

- Quoi tu veux que je m'habille ? Je sais c'est perturbant au début.

Je ne peux m'empêcher de rire mais je me sens horriblement ridicule.

- Nan c'est pas toi c'est... Je souffle puis commence à rire, oh mon dieu. Je cache mon visage entre mes mains. Tu sais quoi je repasse plus tard. Je retourne sur mes pas et sors de la chambre tête baissé.

Olala, je regarde le livre rouge que j'ai entre les mains, c'était simple pourtant ! Je t'ai acheter un livre, tiens, désolé, bye. La honte la honte... Je retourne dans ma chambre et bois de l'eau, il faut que je me ressaisisse et que je mette de l'ordre dans ma tête.

Quelque minutes plus tard, je décide d'utiliser cette énorme télévision que je vois tout les jours depuis bientôt une semaine, sans jamais l'avoir allumé. Je trouve la télécommande dans le tiroir de la table basse puis, à ma plus grande joie, tombe sur disney channel. Ainsi, je me retrouvai, avachie sur mon lit à revoir en boucle la saison 1 de Austin et Ally.

Le temps était passé si vite, mais je ne me plaindrais pas, Ross Lynch, toujours dans mon cœur. Je finis par éteindre la télévision et va lire sur la terrasse. Une odeur nouvelle me parviens au narines... De la weed je dirais. Je me lève et avance, quand sa grande carrure m'apparaîs. Quand il tourne la tête vers moi, il ne peut s'empêcher de retenir un rire. Je roule des yeux, ça en deviens vexant.

- Excusez moi, puis-je parler à la Allison qui m'engueule tout le temps ? Je crois qu'elle est portée disparue.

- Ha. Ha. C'est moi abruti. Il sourit puis se retourne vers l'horizon à nouveau, fumant son joint.

- Je prend la route pour la Californie après demain.

- Si tôt ?

- Oui. On verra comment on s'arrangera demain. Alors, t'as apprécié ton petit voyage en VIP ?

- Apprécié ? Ouais bon... Je suis sortie une fois, et ça à pas super bien fini, sinon voilà j'ai dormi j'ai lu. Ah d'ailleurs, je t'ai acheté un livre. Je me retire et m'en vais rapporter le livre rouge, posé sur ma table basse. Je le jette sur sa terrasse, ce à quoi j'aurais clairement dû réfléchir deux fois car atterrissage n'était pas des moindres. Il ne bouge pas et me demande :

- Un livre ?

- Ouais... Tu sais pour que tu... Change de disque. Je sais que ton livre t'es important mais... Il faut apprendre à laisser certaine personne partir. Il ne répond rien, ne me lance même pas un regard noir, rien. Ce jeune homme à ce talent de vous ignorer au point que vous doutiez de votre existence même.

- C'était celui de ma mère. Avoue-t-il, fixant toujours le même point à l'horizon.

- oh je suis-

- Ne dis pas que t'es désolée. Tu ne sais rien d'elle, ni de moi, ni de ce qui s'est passé.

Je reste silencieuse un instant, il n'a pas tord.

- Tu peux en parler si tu veux...

- Je passerais mon tour, dit-il avant de jeter le filtre maintenant inutile et de quitter la conversation, retournant au cœur de sa chambre. Quand à moi, je reste là ou j'étais, à regarder Las Vegas la nuit, toujours aussi active. Ce que j'aimerais sortir... Mais je n'ai aucune idée d'ou aller. Peut-être qu'Asher saurait ? Non non... Ce serait stupide. Ou... Pas ? Je prend un pantalon patte d'éléphant noir, une brassière noire et une veste blanche, un peu longue, en laine. Après m'être légèrement maquiller, je toque chez Asher. Il m'ouvre et je remarque plusieurs armes au sol de sa chambre. Je le regarde intriguée :

- Pourquoi il y a tout ça dans ta chambre ? Il referme un peu plus la porte et me répond :

- Je préfère recharger certains de mes flingues... On sait jamais ce qui pourrait se passer. J'hoche de la tête et il poursuit : Tu veux quoi sinon ?

- Bah... Je me suis dis qu'on pouvais peut être... Sortir ? On s'en va après demain et je veux vraiment voir la ville. Il me regarde indifférent puis regagne le fond de sa chambre et répond :

- Nan mais c'est mort Allison. J'entre et referme la porte.

- S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît ! Je m'exclame. Juste ce soir ! J'ai vraiment pas envie de sortir toute seule, c'est nul. Asher ne répond pas et se rassois sur le sol, réunissant les recharges avec leurs hôtes. Je souffle agacée et rejoins la porte avant de déclarer : C'est vraiment pas sympa. Si je me fais voler, violer  ou kidnapper, ENCORE... Ce sera sur ta conscience ! Je claque la porte et serre mon petit sac contre moi, me dirigeant vers l'ascenseur; Pfff.

J'entre dans le boitier. J'y crois pas, même pas un service ! Les portes se ferment quand une main empêche soudainement la fermeture.

- Alli, tu vas ou ? Me demande Johnny, entrant dans l'ascenseur aussi.

- Oh je sors... Tu-

- Attendez ! J'appuie sur le bouton avant que les porte ne se ferment et Asher nous rejoins quand les portes se rejoignent enfin. Je les regardes une secondes puis tout le monde semble regarder ailleurs. Asher à l'air calme, mais la tension est palpable. je dirais même que l'air se raréfie.

- On étouffe, dis-je. Johnny hoche la tête et Asher ne fait rien, comme à son habitude. Les secondes s'étaient tellement élargies que cette descente ne semblait jamais s'arrêter. Quand les portes s'ouvre, la lumière du hall semblait comme la lumière du paradis. Johnny y accourt le premier, suivi de moi et enfin d'Asher, totalement serein. En apparence en tout cas. Il se plante devant moi et je soutient son regard.

- Bon on va où ?

Mon sourire s'élargit à ses mots et je me rue vers la porte.

- Je sais pas à toi de me dire. Il me rejoins les mains dans les poches et nous rejoignons les rues bondées de Las Vegas. Je le vois réfléchir, en vain, quand une rictus se dessine sur son visage. Il me fait signe de le suivre et nous arrivons devant la Lamborghini :

- C'est loin ? Demandais-je.

- Un peu ouais... Pourquoi ?

- Pour rien... J'aurais préféré marcher.

- Crois moi tu vas marcher, déclare-t-il entrant dans la voiture. J'hausse les épaules, c'est parti !