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PDV Allison

Une odeur de désinfectant et de médicament d'introduit dans mes narines. J'ouvre doucement les yeux, tout autour de moi est blanc. Je ne me souviens de rien. J'essaye de me frotter les yeux mais ma main me pique. Lorsque je baisse les yeux, j'y vois une intraveineuse. La fenêtre à ma droite est sombre, il fait nuit. Je suis à l'hôpital ? J'essaye de me souvenir, mais rien. Je me rappelle qu'Asher m'a embrassé, puis... Il est partit. Il m'est arrivé quoi putain. Une infirmière passe devant ma porte, je l'interpelle.

- S'il vous plaît, madame !

- Oui ? Que puis-je faire pour vous ?

- Ou somme nous ? Quelle heure est-il ? Et... Est-ce que vous savez ce qu'il m'est arrivé ? La grande brune me sourit et répond d'une voix calme :

- Il est 5 heures du matin, vous êtes à l'hôpital de New Mexico. Votre médecin arrive à 8 heures, il vous expliquera tout.

Je lui souris et la remercie. Elle s'apprête à sortir puis m'avoue, hésitante :

- D'ailleurs le jeune homme qui vous a ramené à attendu votre réveil depuis hier en début d'après midi. Je le préviendrais dès que les heures de visites commenceront.

New Mexico ? Qu'est-ce que je fais ici ? Et pourquoi Asher m'a ramenée d'abord, nous étions à Las Vegas. Soudain, une pensée horrible me traverse l'esprit : Et si il m'avais ramené chez moi, et que les choses avait mal tourné? Il n'aurait pas oser... Et pourtant, c'est la seule explication.

Ellipse de 3 heures

Je continue de fixer les murs de la prison qu'est mon esprit, à me jouer des scénarios de plus en plus terribles. Un toc me coupe dans ma réflexion. Je lève la tête et vois Asher, les cheveux un peu en bataille. Il s'approche de mon lit et saisit ma main sans me quitter des yeux :

- Comment ça va ?

D'abord noyée dans son regard, je reviens à la réalité et retire ma main de la sienne.

- Asher, il s'est passé quoi ? Tu m'as pas ramené chez mes parents j'espère.

Son visage se décompose. J'ai si peur d'avoir raison. Il avance la chaise et s'assois, laissant un espace entre nous. Il baisse les yeux, réfléchissant.

- Asher, il s'est passé quoi ?

Il reste silencieux mais finis par répondre :

- Des hommes sont venus te chercher. Les hommes de Reggie.

A l'entente de se nom, mon regard se vide. Je vois son visage au dessus du mien, dans une chambre que je n'ai jamais vu. Soudain, tout me reviens. L'humiliation, la faim, et le viol. Mes yeux s'humidifie tant je me souviens. Des coups, des insultes. Ma respiration se saccade et j'ai mal. Je sors de cette bulle sous les appels d'Asher. Je me retourne vers lui, un mélange d'émotion me traverse, mais je ne peux m'empêcher d'éclater en pleure. Il se dépêche de se lever et de me prendre dans ses bras, ma tête calé dans son torse. Son odeur et son embrassade semble calmer mon corps. Je met mes bras autour de lui et respire, mais j'ai toujours aussi honte, je me sens toujours aussi salie, toujours... violée.

- Je suis désolé. Murmure-t-il au dessus de mes sanglots. Il se sépare de moi et son expression redeviens indifférente. J'efface mes larmes.

- Merci, Asher.

- Me remercie pas, putain. S'énerve-t-il. Je le regarde intriguée, pourquoi réagit-il ainsi ?

- qu-quoi?

- J'aurais dû être là plus tôt. J'aurais pas dû le laisser te faire tout ça. Putain Allison... Regarde-toi. T'as la peau sur les os, t'es plaine de bleus. Il s'assois et sa tête tombe sur mon bras, sur mon lit. Je sors ma main et le pose sur sa tête, jouant avec ses cheveux, quand je le sens sangloter. Mon coeur se déchire à l'entente de son larmoiement.

- Pardonne moi Allison, pardonne moi, dit-il enterré dans mes draps. J'arrive à bouger mon bras droit et lève sa tête vers moi. Plongée dans son regard rongé par la culpabilité, je me retiens de recommencer à pleurer aussi, parce qu'il en faut un bien pour rattraper l'autre. Nos visages si proches, j'ai l'impression que nous esprit ont quitté nos corps et s'embrasse langoureusement. Je ferme mes yeux à cette pensée mais des pas lourds s'introduisent dans la chambre et nous nous séparons instantanément. Asher se redresse, et se gratte le nez, gêné. Le médecin se racle la gorge et me salue.

- Bonjour mademoisellef Nelson. Je suis Docteur Hardy. Je vous rassure tout de suite, tout va bien. Vous pourrez sortir demain au plus tard.

J'hoche de la tête et le remercie. Une de ses collègues entre à son tour. Petite aux cheveux courts et noirs, ses yeux brins et son sourire vous donne immédiatement envie de lui faire confiance.

- Coucou ici. Je suis docteur Reese, enchantée. Eum, elle se retourne vers Asher et lui dit, de la façon la plus douce possible :

- Je suis vraiment désolée, mais nous aimerions parler seul avec notre patiente, si ça ne vous dérange pas.

Il hoche la tête de gauche à droite et s'en va sans m'accorder un regard. Lorsque je retourne mon attention vers les médecins, la femme commence à parler, un bloc note à la main :

- Donc... Il est noté ici que vous habitez avec vos parents. C'est correct ?

- Eum, non. J'ai... J'ai déménagé, je mens.

- Ah d'accord. Il faut mettre à jours vos papier ! Dit-elle un sourire aux lèvre. Le mien à disparu dès qu'elle a parlé de mes parents. Et, commence-t-elle en s'approchant de moi, vous habitez avec votre petit ami ?

- Mon petit ami ?

- Le jeune homme qui viens de quitter la pièce.

- Oh lui. Ce- ce n'est pas mon petit ami. Et non, pas vraiment.

- Vous avez l'air proche pourtant.

- Oui mais- je vous dis que non ! Commençais-je à m'énerver.

Elle s'éloigne du lit et revient à sa place initiale.

- Ecoutez, je ne vais pas passer par quatre chemins. A-t-il déjà levé la main sur vous ? Mon visage se décompose. Pourquoi me pose-t-elle cette question?

- Asher ? Je m'apprête à nier mais des images de mon premier kidnapping me reviennent à l'esprit. Non.

- Vous avez hésiter... Ne nous mentez pas, s'il vous plaît, dit docteur Hardy.

- Je vous promet que non ! Mais pourquoi me posez vous ces question ? Cependant, dès que je prononce ces mots, tout devient clair. Vous ne pensez pas que... Non, c'est pas du tout ça.

- Nous asseyons de comprendre. Réplique docteur Reese. Si quelqu'un vous a fait du mal, c'est le moment.

- Ecoutez, Asher est tout ce que j'ai.  Ca, mon état n'a rien a voir avec lui. Alors maintenant, je veux sortir d'ici. Signez ma décharge, je ne passe pas une minute de plus ici. Annonçais-je en me redressant sur mon lit, mais docteur Reese s'interpose entre moi et la porte. Elle me dit d'une voix toujours aussi douce :

- Je suis sincèrement désolée mais je ne peux pas vous laisser faire ça. Nous somme dans l'obligation de signaler à la police tout violence conjugale potentielle.

Kiss my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant