La bouche pleine pourtant vide (PNL)

Le Choc

PDV Jasmine

En ayant cette pensée, je regarde les autres. Nos yeux trahissent notre sentiment. Nous avons tous pensé la même chose. Et si...

Sarah se tient la bouche pendant que René se rassoit en se rendant compte que ses fils ne donnaient plus aucun signe de vie. Le dialogue visuel dura quelques minutes. Chacun de nous cherchaient à voir dans le regard de l'autre quelque chose qui assurerait que ce ne sont pas les corps de Tarik et Nabil.

Je revenais peu à peu à moi en me rendant compte que l'on sonnait à la porte. Yanis nous regarda longuement avant d'aller ouvrir.

Il rentre de nouveau dans la cuisine accompagné de ses deux frères. Mes jambes n'arrivent plus à me tenir. Je m'appuis à la table de la cuisine pour ne rien laisser paraitre.

- Mais enfin !!!! Où est-ce que vous étiez mes fils ?!

- On aidait les gens avec ce qu'il s'est passé baba. Dit Tarik d'un ton nonchalant comme si tout ça ne l'inquiétait pas.

- Vous auriez pu prévenir ! Avec Sarah on était morts d'inquiétude ! Plus jamais mes fils ! Ça ne vous coûtait rien de nous envoyer un message.

Les garçons ne le regardaient pas et se contentaient de baisser leurs têtes face aux remontrances de René. Je reprenais peu à peu ma respiration et je regarde l'heure sur l'horloge, 7 heures 30. Il faut que j'y aille. Je prends une grande inspiration avant de parler.

- Euh, je vais vous laisser. Vous pouvez rester ici autant que vous voudrez. Vous êtes chez vous.

- Merci ma fille. Dit Sarah. On va attendre le feu vert des pompiers avant de rentrer.

- Prenez tout votre temps, vous ne me dérangez pas. "

Je cours à ma chambre, prends mon manteau et mes sacs avant de sortir. Yanis me suit.

On retrouve Mira et Sabri dehors. Nous partons en oubliant pas Delphine. A l'arrivée, je remarque que les gens semblent fébriles. Il doit surement se passer quelque chose. Nous regardons les gens qui semblent choqués. Sans doute à cause de ce qu'il s'est passé hier soir :

"- Ils doivent tous parler de ce qu'il s'est produit au barbecue.Dit Mira. Bon moi j'y vais, on se voit ce soir les filles.

- Salut. Lui répond Delphine.

- Il n'y a eu aucun mort. Pourquoi ça parle à ton avis ? Demandais-je

- A cause des deux cadavres retrouvés pas loin peut-être ?

- Il y'a tout le temps des morts dans le quartier. C'est triste à dire mais bon... Lui dis-je.

- On verra bien en salle des profs ça dit quoi. Dit Delphine pendant que nous montons les escaliers.

On pénètre dans la salle et retrouvons Céline, une collègue d'Histoire.

- Salut les filles.

- Coucou Céline. Dis-je en me dirigeant vers mon casier, Delphine aussi.

- Dites, vous êtes au courant de ce qu'il s'est passé ? Sale affaire... Je suis restée sous le choc.

- L'incendie ? On était Delphine et moi aux premières loges hier quand ça s'est produit.

Delphine hoche la tête.

- Non non je vous parle du crime...

- Oh tu sais... C'est triste dit comme ça mais les assassinats aux Tarterêts on ne les compte plus. Dit Delphine.

- Justement !!!!! Dit Céline. Je sais qu'ici les règlements de compte c'est courant sauf que la c'est le choc les filles ! Je ne pensais pas qu'il faisait parti d'un réseau de trafiquants ! C'est choquant quand même.