Retour à la réalité

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PDV JASMINE

Je me sentie réveillée par Nabil qui me bascula sur lui. Il a cette habitude hyper chiante de me tirer vers lui dès qu'il passait la nuit ici. Je regarde l'heure sur le réveil. Il n'est que minuit. Il ne vend rien ce soir.  Bien que pas totalement réveillée, je le sens me serrer contre lui avec son habitude étrange de me sentir. Bizarrement, il me sert contre lui très fort et je le sens commencer à me caresser les cheveux. Je soupire d'aise. 

"Je ne laisserai personne t'approcher habiba"

Dans le brouillard, je ne sais pas si je rêve où si il a vraiment dit ça. Trop abrutie pour pouvoir  émettre le moindre son, je me contente de le caresser au niveau de la barbe. Ma joue contre son torse vibre, une façon bien à lui de dire qu'il apprécie le geste. Je continue à caresser sa barbe à trou délicatement jusqu'à me rendormir. 

PDV EXTERNE

Nabil s'endormit la tête vidée après les caresses de sa belle. Il ne le disait pas mais n'ayant jamais connu les caresses d'une femme, la douceur et l'affection de Jasmine lui faisaient éprouver des sensations qu'il n'avait jamais connu jusque là. Il avait mit un certain temps à se rendre compte que ce qu'il éprouvait était de l'amour, n'ayant jamais reçu cela, cela lui faisait toujours aussi étrange. L'amour maternel, il ne le connaissait pas, l'amour paternel était là mais en pointillé. Son père faisant toujours passer la soif de vengeance et la haine de ce monde hostile envers les plus humbles en priorité. La haine et la violence étant les seuls moyen de communiquer, la douceur de Jasmine rompait avec la misère de Corbeil. Bien qu'ayant eu beaucoup de conquêtes, Nabil se contentait toujours de passer quelques heures de plaisir avec elles avant de passer à autre chose. Ces filles ne représentaient rien si ce n'est l'irrespect qu'elles avaient pour elles mêmes ainsi que le désir d'argent. Nabil savait pertinemment que s'il ne sortait pas les clés de l'Audi sur la table et ne portait pas de polo avec le célèbre logo du crocodile, aucune d'entre elles n'auraient levé les yeux sur lui. La technique étant toujours la même, après avoir maillé, les gars se payaient une entrée dans le carré vip, Nabil posait ses clés sur la table et arborait toujours une tenue très couteuse. Cela avait pour conséquence d'attirer les femmes comme des abeilles à la ruche. Si elles savaient qu'en réalité il tenait les murs, il n'était pas sûr qu'elles lèvent les yeux sur lui. Bien avant de connaitre Jasmine, Nabil avait en réalité une piètre opinion des femmes ne connaissant que des filles faciles. Il savait pertinemment que quelques femmes bien existaient ayant pour exemple sa belle-mère qui l'avait élevé comme son propre fils où Mira. Seulement, il ne pensait pas qu'un jour il en rencontrerait une. Au delà de ça, il ne pensait pas qu'il en méritait une. Jusqu'à ce qu'il eut levé les yeux sur sa belle. Il était bien conscient du trésors qu'il avait dans les mains et s'était bien juré de le préserver. 

C'est apaisé qu'il s'endormit. Les deux dormant à poings fermés jusqu'à six heures du matin.

Le réveil sonna à six heures. Comme tout les matins, Jasmine fut la première à se lever. Ce matin, elle fut encore plus rapide dû au stress de la rentrée. Elle caressa la barbe de Nabil connaissant son sang chaud qui lui faisait faire des dingueries si le réveil était brutal.  Après avoir grogné comme un animal, le brun se mit à caresser le bras de sa belle. Encore coupés du monde. Avec un soupir, Jasmine se sépara de Nabil.  Elle prit sa tenue du jour ,à savoir un joli chemisier bordeaux assorti d' une jupe crayon en cuir, et se dirigea vers sa salle de bain pour se débarbouiller, faire sa toilette et se maquiller. Pendant ce temps, Nabil émargeait lentement mais surement du sommeil. Dormir six heures n'était pas suffisant et  il se jura de finir sa nuit une fois le stock de beuh et shit écoulé ainsi que la session studio. Jasmine sortit de la salle de bain et se dépêcha de préparer le petit-déjeuner. Mira la rejoignit également habillée, prête pour la rentrée. Elles furent vite rejointes par les deux frères. Tarik ayant un minimum de pudeur, il avait mit un t-shirt au préalable contrairement à son frère qui considérait vraiment l'appartement de Jaz comme sa maison et qui ne se gênait pas pour rester en boxer, décoiffé à boire son café, coupé du monde. 

La bouche pleine pourtant vide (PNL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant